Lac Inle

En fait hier, j’ai réservé un trek au restaurant. Le proprio fait aussi guide, je lui ai demandé un truc facile, il m’a proposé une balade de 5 à 6h, 15000 K, plus chère qu’à Kalaw, mais vu le prix de la chambre ici, mes finances sont au plus haut. Un peu avant 8h, je me mets en route mais le proprio de la Guesthouse me rattrape en bicyclette pour me demander si je peux changer de chambre car il a besoin de la mienne qui est immense pour en faire une triple. Pas de souci, je fais un déménagement express, tout en vrac dans le sac et on verra ce soir au retour. A 8h, nous nous mettons en route. L’intérêt majeur du trek n’est pas dans les paysages mais dans la possibilité d’échanger avec le guide sur tout sujet. La grimpette est plus ardue qu’à Kalaw, mon guide a 32 ans et pas 75, ça doit également jouer. Première étape dans une grotte ou habite un moine, thé, snacks, sympa. Dans ce village, c’est le  monastère qui finance l’école, tout est gratuit y compris la nourriture. On continue vers des villages Pao, c’est très très pauvre, les enfants sont sales et travaillent a priori assez jeunes, le guide me dit qu’ils vont à l’école jusqu’à 10 ans mais ceux qu’on a croisés faisaient moins que ça, chétifs et dépenaillés. J’ai aussi eu l’explication concernant les enfants qui pleurent en me voyant, ce qui arrive avec des jeunes de 2-3 ans, le touriste est en fait la menace suprême « si tu continues tes bêtises, on va le dire au méchant touriste » ! Visiblement, ça leur passe quand ils ont compris que le touriste pouvait être un distributeur de bonbons ou gâteaux…

Mon guide m’a également conté l’histoire de son restaurant, lui et sa femme bossaient dans des hôtels et c’est un vieux touriste américain qui lui a donné 1000 dollars, il y a 6 ans, pour monter son affaire. Les débuts ont été difficile avec 5 assiettes et quelques couverts mais maintenant qu’il est dans les guides, les affaires vont mieux. Quand ils en sont trop fatigués, ils ferment le restaurant un jour, c’est leur liberté d’être patron. 20% de leur revenus vont à l’état, mais pas de retraite ici, ce sont les enfants qui prennent en charge les parents et ceux-ci essaient de mettre de côté pour leurs vieux jours. La viande est très chère en rapport du reste, du plus au moins, on trouve le cochon, le poulet, le boeuf et le poisson, le contraire de chez nous ! Pour du poulet, compter 3€ le kg et le meilleur morceau de porc, c’est 10€ le kg. Bref, très intéressant sur le mode de vie local.

Pour le déjeuner, nous nous installons dans une maison Pao, la proprio est à la douche mais elle nous rejoint ensuite. Le plus surprenant, c’est le foyer à l’intérieur de la maison (toute en bambou), un vrai feu de bois sur lequel chauffe la bouilloire. A priori, les incendies sont rares et il vaut mieux vue l’efficacité des pompiers. J’ai déjà vu au moins deux belles casernes avec des camions rutilants mais mon guide m’a expliqué que la dernière fois qu’il y a eu un incendie dans une guesthouse, le camion est tombé en panne à 500 m et qu’ils ont du le pousser !!!
Retour sur le village plus facile que la montée, belles vues sur le lac et les champs de cannes, puis arrêt près d’un réservoir aux eaux limpides. Zéro touristes rencontrés, journée très sympa même si assez crevante. Massage pour récupérer avec la même masseuse que précédemment, avant de diner pour la dernière fois au « Lotus » avec un poulet à l’orange, une portion de viande énorme. Demain, retour sur Yangon avec 15h de bus minimum…

Les voyages de Pascale

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