Jerusalem – Aqaba

Poste frontière du wadi araba
Poste frontière du wadi araba

Lever à 5h45 pour attraper le bus de 7h. Je me suis organisée comme un pied, je n’ai pas de monnaie pour acheter un ticket de tram, je suis donc allée à pieds à la gare routière. Une fois arrivée, j’ai du imprimer ma carte d’embarquement au bout du quai, bien sur toute en hébreu, pas facile de s’y repérer. Pour finir, le chauffeur de bus était un con, il n’a pas voulu m’arrêter à la jonction qui mène au poste frontière, j’ai du reprendre un taxi pour y aller. Mais à partir de ce moment, la chance a enfin tourné 🙂

J’ai seulement mis 4h10 à arriver à Eilat, ensuite le chauffeur de taxi s’est avéré plutôt sympa, la course m’a coûté moins cher qu’annoncé sur le guide et c’est suffisamment rare pour être mentionné. Il parlait français et semblait très préoccupé par les informations. Dans le bus également, j’ai vu plusieurs personnes regarder des vidéos de CNN sur leurs téléphones portables à propos de la situation en Israël. Même si la vie semble normale, on sent une inquiétude certaine dans la population, ceci explique peut être le sentiment oppressant que j’ai eu ces deux derniers jours à Jerusalem. Pour revenir à mon périple, j’ai donc passé avec une facilité déconcertante la frontière. Coté Israélien, très peu de questions, ça a été super rapide et mon passeport n’a pas été tamponné, j’ai ensuite marché 200 m et je suis arrivée au poste Jordanien, non sans un certain soulagement vu comment j’ai été accueillie avec le sourire…

Pas de visa à payer car je suis en zone franche, tout s’est déroulé en moins de quinze mn. Ensuite, pléthore de taxis à m’attendre, le prix affiché est de 10 dinars alors que le guide annonçait 8 mais je n’ai pas négocié et a priori, j’ai déjà eu de la chance car deux allemands rencontrés ensuite ont payé 12 !

Je suis arrivée sans encombre chez le loueur, la voiture n’était pas prête mais j’ai pu en profiter pour m’enfiler un shish taouk (poulet mariné en brochettes) fondant à souhait, accompagné d’un jus de citron à la menthe, et changer une bonne partie de mes euros.

Par contre, la météo laisse à désirer, le temps s’est couvert pendant le déjeuner et quelques gouttes de pluie sont tombées. Pas de baignade en vue cet après-midi. J’ai récupéré la voiture, une C2 avec 120000 bornes au compteur, assez pourrie, j’ai fait noter des cabosses et éraflures sur quasiment toute la voiture, si j’en rajoute une, ça ne devrait pas s’y connaître. Puis en route pour l’hôtel, je sais où il est, je suis déjà passée devant en mai, conduire la C2 à Aqaba s’avère un plaisir.

L’accueil est fait par un grand musulman pince-sans-rire plutôt imposant, mais en fait assez sympa. Vu le temps, je décide d’aller faire un tour aux bains-turcs, le mec de l’accueil me voyant partir me donne des explications pour trouver les deux indiqués dans le guide. Le premier est miteux, et de toutes façons, il ne veut pas de femme à cette heure, le deuxième par contre se révèle tip-top.

Pour 28 euros, sauna, hammam, gommage, massage, re-gommage, et jacuzzi, le truc pour moi toute seule ! Par contre, dans un pays où tu ne peux même pas te baigner en bikini, tu peux te faire masser nue par un homme, quel paradoxe ! Le masseur était vraiment super, c’était très propre, enfin le sentiment que les vacances commencent.

Retour à l’hôtel où le grand costaud de l’accueil boit un thé avec moi en discutant, ça le fait marrer que je me balade seule avec ma voiture. Une russe arrivant aussi d’Israël est venue se joindre à nous, elle a raté le bus que j’ai pris ce matin et a priori est restée bloquée dans le désert à cause de trombes d’eau qui se sont abattues sur le bus. Au départ, je la trouvais sympathique mais les seuls sujets dont elle a parlé, c’est comment elle a négocié tous les prix depuis son entrée sur le territoire jordanien. Je lui ai demandé son avis sur Jerusalem, elle me répond qu’elle n’en attendait pas grand chose et ajoute un ton plus bas « mais bon, les juifs, ils ne pensent qu’à l’argent », j’ai halluciné au vu de ses propos qui ne tournaient que sur les pésettes. Elle voulait aller au Wadi Rum demain, je lui avais proposé de l’emmener mais je pense que je vais essayer de l’oublier 🙂

Pour finir dîner sur la terrasse au bord de la piscine face à la mer, de baba ganough (purée d’aubergines) et de salade concombre-tomates-tahiné (purée de sésame) pour compenser le peu de légumes que j’ai mangés depuis mon arrivée ici. Super demi-journée, j’aime vraiment beaucoup la Jordanie.

Les voyages de Pascale

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