Madaba – Jerash

La journée a commencé comme un sketch. Je me suis pointée à 8h comme indiqué hier pour le petit déjeuner, personne, le désert, la réception fermée. Bon, ben, je vais faire un tour… à la fameuse église de Madaba et reviens 30 mn plus tard. Ça bouge maintenant, la grand-mère, le grand-père, la fille, le gendre, les trois petites filles de la maison sont là, mais on m’explique dans un mauvais anglais que la dame qui fait le petit déjeuner n’est pas là, qu’elle est en retard, qu’il faut que je revienne dans 30 mn. OK, je vais visiter le parc archéologique, qui comprend quelques mosaïques de la région, ainsi que celles d’une ancienne église sur le site même, puis retourne photographier la célèbre mosaïque de l’église de Madaba. Celle-ci serait la plus ancienne carte de la Palestine jamais connue. Je tente ma chance pour la 3ème fois au jeu du petit déjeuner, a priori c’est la bonne. On me donne les noms des 3 petites filles, Martha, Grace et Sandra, oui je crois que je suis bien chez des Chrétiens…Par contre, celle qui trime est musulmane, elle est déjà au nettoyage des chambres et se coltine aussi mon petit-déjeuner de plus ou moins bonne grâce.

Je repars pour visiter le musée de Madaba, qui est plutôt pas trop mal mais pas trop bluffée en fait par les mosaïques que j’ai vues, après celles de Pompéi, elles paraissent assez grossières. Je pars dès 11h pour rejoindre Jerash par des chemins de traverses. Je commence par la forteresse de Mukavir au sommet d’une belle colline, pas de chance le temps est très couvert, même quelques gouttes de pluies, c’est plus que dommage car le site est splendide. Je décide de ne pas monter au sommet avec ce temps trop incertain. Je continue en direction de la Mer morte par Ma’in. La route est absolument sublime, aussi belle que la route du roi, la voiture a du mal à grimper et je freine à tout va, mais ça en vaut vraiment la peine. Je continue en longeant la mer morte, puis la vallée du Jourdain, verdoyante mais invisible sous les serres de culture. Je bifurque ensuite en direction d’Ajloun mais que je zappe sur les conseils de deux français rencontrés ce matin, pour arriver plus vite à Jerash. Je n’aurais pas le temps de visiter ce soir, le site ferme trop tôt mais au moins je sois là demain à la première heure.

La mauvaise surprise, c’est que le site qui a l’air superbe vu de la voiture est totalement enclavé dans une ville, j’aurais préféré une cité romaine perdue dans la nature, comme la forteresse de ce matin mais va falloir faire avec…

Quant aux hôtels, il n’y en a que deux, tous les deux dans la même gamme de prix, un juste en face du site, mais près d’une route bruyante, l’autre à 7 km, au milieu d’oliviers. J’ai commencé par le plus facile à trouver, à coté du site, c’était propre, le monsieur était très gentil mais c’était assez cher pour une chambre avec salle de bains partagée, près d’une rue bruyante et même pas de wifi en plus. Tant pis, j’ai dit non, et je me suis mise en quête du second, que j’ai trouvé en demandant mon chemin une seule fois, pas si mal vu la situation. C’est plutôt très bien, surement mon meilleur hôtel du séjour. Une chambre de 40m² (triple), une belle salle de bains, une terrasse, ma première TV du séjour avec de surcroît une chaîne francophone, TV5 Monde, qui me permet de savoir qu’un cessez-le-feu a été signé entre Israel et les Palestiniens, un peu rassurant pour mon retour via Jerusalem. Vu l’isolement de l’hôtel, dîner sur place, pas envie de me faire de la route de nuit.