par Couchée tôt, réveillée tôt, il fait vraiment chaud ici, la coupure au frais, midi – 15h est nécessaire, donc je me mets en route de bonne heure pour l’Ak Sarai (la palais blanc) qui n’est pas blanc du tout et dont il ne reste que deux gros pans de mur mais qui devait être gigantesque… Le français d’hier matin m’a dit être monté en haut, les deux français d’hier soir m’ont dit que c’était fermé pour rénovation, je suis donc allée me faire ma propre opinion. Conclusion : quand on arrive, on vous dit que c’est fermé, si vous insistez, on vous ouvre la porte et c’est 3000 soums 🙂 La vue est sympa mais pas exceptionnelle, juste que le batiment est vraiment haut, ca donne encore plus une idée de sa splendeur originale. Après ça, retour au bazar, pas eu besoin de négocier la vodka, les prix sont affichés, mais je ne suis pas sure d’avoir acheté une vodka vu qu’il y a écrit Araq dessus, même si le vendeur m’a assuré que c’en était une. Je suis retombée sur Chourida qui faisait ses courses et qui m’a encore invitée pour le thé à 15h. J’ai continué ensuite sur le musée de la ville, la mosquée du vendredi et un mausolée dont j’ai oublié le nom. Le côté appréciable de ces sites moins ostentatoires qu’à Samarcande, c’est qu’on y déambule quasi seule, les groupes n’arrivant qu’en fin de matinée, le temps de faire la route de Samarcande. A noter également que les prix des souvenirs sont moins élevés ici. Retour par le marché où j’ai fait le plein de pois chiches séchés et grenades, ce qui a fait mon déjeuner.
Grosse sieste sur un takhtan (lit en bois en extérieur) de 12 à 14 avant de me mettre en route pour mon second thé chez Chorida. Je ne voulais pas arriver les mains vides, j’avais deux échantillons de parfum dans mon sac et j’ai décidé de compléter avec la photo sur papier de nous deux hier. Je trouve une boutique d’impression, le mec comprend ce que je veux, récupère ma photo, l’éclaircit, la prépare pour une impression 10×15, lance l’impression et là… poisse totale, le groupe électrogène à cours de gasoil, et bien sur pas d’électricité. C’est du délire ici le nombre de coupures de courant, tous les soirs, au moins une heure à la bougie avant le repas, des fois en journées, pour un pays avec du pétrole et du gaz, quelle misère. J’ai attendu 5mn, on m’a fait comprendre que ca pouvait durer longtemps, je suis donc partie prendre mon thé en minibus. J’ai retrouvé la maison toute seule mais je suis arrivée, il y avait une amie et sa fille et son petit-fils. D’autres amies sont arrivées, à la fin, elles étaient 7 ou 8. La table était dressée avec plein de gateaux, de trucs à grignoter, de fruits, j’ai cru être à une réunion tupperware:-) Mon niveau de russe a vite limité les contacts mais c’était interessant de les observer. Au bout de deux heures, je me suis eclipsée non sans mal, le poisson frit arrivait mais déjà que j’aime pas trop le poisson, à 17h après des patisseries et du miel, c’était au dessus de mes forces ! Je suis retournée à Ak-Sarai derrière lequel se trouve une fête foraine pour mon second tour de grande roue du séjour, un peu moins rouillée qu’à Bukhara mais j’adore ça. Retour tranquille ensuite à la maison en discutaillant à droite à gauche avec le papy et sa petite fille.
Sont ensuite arrivés un couple de cyclistes hollandais (27-30 ans) (en voyage depuis plusieurs mois), la fille sympa mais le mec carrément odieux, peut etre fatigué de son voyage. Pour lui, c’était trop cher, et il leur a dit qu’il restait là parce qu’il n’avait pas le choix. Après, il a ralé parce que les portes ne fermaient pas à clef, ce qui est notre lot à tous. Un touriste comme je les aime quoi…
Le couple de français que j’avais vu hier « Annie et Bernard » est aussi rentré, suivi de peu par deux françaises et deux polonais. Nous avons mangé tous les 7 à la même table (encore un super repas avec poivrons farcis) et les deux françaises ont été limite polies en se carapatant sans un « bonne nuit » pour aller prendre un verre de l’autre côté de la rue non sans l’avoir dit en messe basse en anglais à un des polonais qui est resté discuter avec nous. Là encore, deux touristes comme je les aime, voyageant sous couvert d’ouverture d’esprit mais se comportant avec la ségrégation du Ku Klux Klan…J’ai entamé la bouteille de vodka que j’ai achetée, avec le polonais et Bernard, ce qui devrait me permettre une bonne nuit !
