Je n’avais pas mis de réveil ce matin et le programme de la journée dépendrait de ma forme et de mon sommeil. J’ai hyper bien dormi de 21h à 5h du matin, petite insomnie qui m’a permis de mettre à jour le blog puis rendormie et réveillée en sursaut à 7h50. Il me restait une heure si je voulais choper le bateau pour Hydra, banco ! J’ai accéléré un peu le petit déjeuner face à la mer, préparé mon sac à la va-vite en oubliant ma chemise de plage et marché 20mn pour arriver au port et prendre mes tickets 15mn avant l’arrivée du mastodonte. Encore un gros catamaran fermé (en même temps comme Hydra n’a pas de voiture, pas trop d’intérêt que les ferrys y accostent), c’est cher mais au moins c’est rapide, 35 mn plus tard, me voici enfin à Hydra. J’avais déjà étudié la possibilité d’y aller en 2008 mais pas assez de temps, j’avais dormi à Egine à la place. 17 ans plus tard, j’y mets enfin les pieds.
Il fait bien plus beau aujourd’hui qu’hier mais pas très chaud, c’est nickel pour marcher et surtout grimper les escaliers, et Hydra n’en manque pas ! La plupart des commerces étant concentrés dans le port, je n’ai pas pris le risque de me retrouver avec les crocs à l’autre bout de l’île sans rien à manger, j’ai pris un sandwich bagel jambon-concombre dans une appétissante boulangerie. J’ai complété en faisant un tour dans un supermarché (enfin une épicerie bien traditionnelle) pour acheter une orange. J’adore leurs magasins, on a l’impression de remonter le temps. Tous les produits ont une étiquette de prix, les rayons ne sont pas vraiment aseptisés mais plutôt poussiéreux et sont en bois plutôt qu’en métal, enfin ça a un charme fou ! Pour autant, on vous prend la carte bancaire sans problème, même en sans contact.
Après avoir réglé les questions logistiques, je me suis mise en mode ‘mollets d’acier’ pour explorer le labyrinthe d’escaliers. Plus on monte, moins il y a de magasins mais les maisons sont toujours aussi belles. Y a des travaux partout mais je mesure la complexité ici, car pas de route pour acheminer les matériaux, ça doit aussi être à dos d’âne ? Des maçons étaient en train de refaire des escaliers publics mais en béton, avec de la pierre pour rester en accord avec le reste. Il y a une belle homogénéité architecturale, c’est vraiment une belle ville. En plus, y a des fleurs, des orangers, des oliviers, ça fait se très jolies facades.
Je suis ensuite sortie de la ville pour longer la mer et voir les criques/plages d’abord vers l’ouest jusqu’à Vlychos. Alors clairement, même si la couleur de l’eau est magnifique, les plages ne sont pas terribles et surtout il faut beaucoup marcher pour y accéder (30mn minimum), ou payer un bateau taxi. En plus, comme en Italie, beaucoup de parasols et peu de place à côté. Là ça va en basse saison, on est peu nombreux donc on ne se marche pas dessus mais j’ose à peine imaginer l’été. Comme sur Poros, énormément de chats partout, des distributeurs de croquettes et d’eau sont mis à leur disposition un peu partout, les rares chiens sont enfermés, ce qui m’arrange bien vu que j’en ai peur. Je suis revenue vers 14h en ville pour manger une délicieuse boule de sorbet chocolat avant de repartir pour la dernière plage à Mandraki. La petite taverne est pleine de charme mais un énorme ‘beach resort’ a été construit quelques centaines de mètres plus loin, pas trop moche, avec des pierres mais sa taille est un peu choquante dans cette zone plutôt préservée. La plage sans transat était sympa par contre, je me suis baignée jusqu’à la taille et le soleil étant plus bas, je suis restée au soleil plutôt qu’à l’ombre.
Retour pour le bateau vers Poros à 17h45, ça fait presque 8h sur l’île, ça laisse du temps pour visiter, seuls les pieds finissent par demander grâce ! J’ai tout fait en sandales, juste que comme pour Momemvassia, les pierres des escaliers sont par endroits tellement polies par le temps qu’elles en deviennent glissantes. J’avais une dalle pas possible au débarquement sur Poros, je me suis trouvée fissa un resto avec de la salade d’aubergine que j’adore, j’ai complété avec des sardines grillées et un peu d’olives et de pain. Grosse régalade. Pour finir la journée, rinçage de la bonne femme et des maillots, et au lit pour reposer les guiboles. 18km aujourd’hui, mon record depuis le cancer. Moralement ça fait du bien de se sentir capable de marcher autant sans trop de fatigue.




























































