Sozopol – Chernomoretz

Je savais en réservant deux nuits à Sozopol que j’avais prévu large, la ville se visitant en 2h. A l’époque, je pensais pouvoir profiter de la plage mais les vagues sont bien trop importantes pour envisager le moindre bain !

J’étais réveillée de bonne heure (6h30) et plutôt motivée par le beau lever de soleil qui s’annonçait. Je me suis pris le petit dej à l’intérieur mais face à la mer, j’ai coupé mon fromage avec les doigts et pioché dans la confiture avec la touillette à café et c’était nickel !Ce qui fait que je me suis mise en route vers 8h30, sous un beau soleil avec des nuages quand même mais juste ce qu’il faut pour faire de belles photos. Cette ville est vraiment déserte, c’est absolument incroyable le peu de monde que j’ai croisé. Seuls les propriétaires de chiens se hasardent dehors, ah non, j’oubliais les bûcherons, les tronçonneuses vrombissent à tous les coins de rue, les tas de bûches sont spectaculaires et finissent bien rangés le long des maisons.D’un point de vue touristique, Sozopol a mis en place des ‘selfies points’, avec une sorte de petit support en métal sur lequel tu peux poser ton portable en mode retardateur et te prendre en photo devant de beaux points de vue. Je trouve ça un peu excessif comme installation, mais bon, ça m’a bien fait marrer de les tester aujourd’hui.

Sinon j’ai commencé par le tour des remparts au sud, les mieux conservés, avant d’arriver à la pointe face à une île toute verte en face, franchement on se serait cru à Ouessant. Pour finir, direction les petits bateaux bleus mais aussi les gros bateaux de pêche, c’était beau et paisible. Par contre, en y regardant de plus près, l’eau du port est saturée de méduses impressionnantes.Je suis ensuite remontée dans le centre voir les maisons en bois, rien à voir avec les couleurs de Plovdiv, ici, elles sont couleur bois, plus ou moins foncées selon les produits appliqués. A défaut de touristes, les rues sont envahies de chats, comme à Poros. Je ne peux même pas dire qu’il n’y a pas un chat.Comme prévu à 10h30, j’avais tout vu, j’ai même voulu faire un musée marqué ‘open’ mais la porte était verrouillée.

Alors je suis passée à l’Office du Tourisme, ils étaient 4 à fumer devant la porte, un type m’a demandé si j’avais besoin d’aide, j’ai demandé des recommandations pour les restos et où je pouvais faire un massage. A priori, ils sont nuls sur Sozopol en massage, il faut aller au Victoria Spa à Chernomoretz. Ça implique de prendre le bus mais banco, je suis partante pour l’aventure. Je suis retournée à la chambre me faire un sac avec serviette, bas de maillot au cas où la plage la bas serait sympa et en route pour l’arret de bus à nouveau. C’était la même contrôleuse qu’hier, c’est 2.5 Lev le ticket (1.25€) pour Chernomoretz et on y arrive en 15 mn.Une fois là bas, une dizaine de minutes de marche pour atteindre le spa. C’était un peu surréaliste, j’étais au milieu d’immeubles très luxueux et tout neufs, toujours sans présence humaine, j’ai sonné à un bouton, on m’a ouvert une grille, je suis passée devant une somptueuse piscine (sans personne) et enfin, je suis entrée dans le Spa. C’est comme en Asie sauf que tu es en Bulgarie (sauf pour le prix). Les filles attendent la cliente, on m’a servi un thé et 5 mn plus tard, j’étais prise en charge, j’ai choisi un massage bulgare à l’huile de Rose pour pouvoir dire que je sens la rose ! Il était bien même si je me suis retrouvée avec quelques bleus supplémentaires, j’ai la peau qui marque d’un rien ! Ma masseuse était des Philippines, ça m’a fait quelque chose de me dire qu’en plus de femme de menage à Dubaï, elles atterrissent aussi en Bulgarie comme masseuse.

Ensuite, je suis descendue à la plage, toujours dans un village avec uniquement des bûcherons et des mecs du BTP en train de travailler. Quelle déception, elle était dégueulasse, je ne me suis même pas approchée, on voyait la catastrophe de loin. Je suis remontée au seul resto ouvert que j’avais repéré, une sorte de self service qu’avec des bulgares. J’ai pris des crudités et une saucisse pour un prix dérisoire (3.5€) et j’ai bien aimé cette expérience de vie locale. J’ai peu parlé de l’accueil bulgare car il est globalement assez rude. La dame de ce midi ne faisait pas exception, mais après quelques sourires ça s’arrange un peu. Quelques endroits avec des jeunes, c’est plus aimable, mais quand ce sont les patrons à la commande, ils semblent arriver avec le poids du monde sur leurs epaules.J’ai repris le bus retour (une autre compagnie dont le tarif est moins cher, étrange !) et fait une sieste car j’avais déjà 12 km dans les jambes.

Pour le dîner, j’ai décidé d’aller chez Bijou, recommandé ce matin, j’ai failli faire demi tour car ils ne prenaient pas la carte bancaire et puis je me suis dit que ça devait d’autant plus être local. J’ai commandé de la bonite marinée et des ‘breaded pepper stuffed with fresh cheese’, pour moi des poivrons farcis au fromage, avec un verre de blanc, je voulais goûter le vin bulgare. La bonite était bonne et visiblement une spécialité de la maison mais en lieu et place des poivrons, j’ai vu arriver des frites de patates douces avec une sauce au fromage. A ma tête, elle a bien vu que je ne m’attendais pas à ça, mais quand je lui ai expliqué ce que j’attendais, elle a bien compris qu’il y avait un souci. Après, j’ai dit que c’était pas grave, j’aime bien aussi les patates douces, on n’allait pas en faire un fromage. La dame est revenue ensuite avec son téléphone sur lequel il était écrit que c’était une erreur du traducteur et elle s’excusait. Quand j’ai demandé l’addition, elle m’a apporté une part de gâteau ‘compliment’. Décidément, impossible de faire l’impasse sur le dessert ! C’était un gâteau à couches, la grande mode ici, avec des myrtilles, franchement pas mauvais !

Les voyages de Pascale

Ce blog constitue ma mémoire du voyage, j'aime à penser que vous voyagez en le lisant...

Voir tous les articles de Les voyages de Pascale →