Ce matin, il faut que je m’occupe en attendant mon avion. Décollage à 19h00, je dois donc être à 16h00 à l’aéroport mais dois quitter ma chambre à 1h00 au plus tard. Va falloir jongler…
J’ai donc prévu des petites visites à moins d’une heure de trajet de Laoag. Je commence par la ville de Batac où se trouve la maison d’enfance de Ferdinand Marcos, et accessoirement son mausaulée car son corps a été rappatrié ici après sa mort en exil. La famille Marcos semble en core relativement implantée politiquement ici, une fille (Imee) et un fils (Bong-Bong) sont candidats aux prochaines élections. Donc, le corps embaumé de Ferdinand Marcos est dans une grande salle sombre, juste le cercueil de verre est éclairé et franchement, on se croirait plutôt chez Mme Tussaud avec la musique funèbre qui passe en boucle. Je ne m’éternise pas, l’intérêt est assez limité et repart en jeepney pour Paoay où se trouve la plus ancienne église du Nord Luzon classée à l’Unesco. Elle date du XVIeme siècle et est surtout remarquable par sa construction anti-sismique avec des contreforts impressionnants. Par contre, il vaut mieux la visiter en fin de soirée, le matin, c’est contre jour assuré pour la façade… Un chauffeur de tricycle me propose ensuite de m’emmer au Paoay lake jusqu’à l’ancienne maison des Marcos au temps de leur splendeur. La maison bénéficie d’une vue imprenable sur le lac et elle est immense. J’ai compté plus de 9 chambres dont certaines font plus de 40 m².Les pièces de réception sont à l’avenant, les meubles paraissent tout petits là dedans. Je suppose que ce ne sont pas ceux d’origine car ils font assez minables. Par contre, tous les papiers peints, suspensions etc… donnent l’impression que le temps s’est arrêté dans les années 70. Ajouté à cela une piscine olympique et on imagine (un peu) quelles réceptions ont du se donner ici.
Nouveau déjeuner au restaurant valeur sure du coin « la Preciosa », cette fois-ci d’une plat végétarien pour limiter les risques, puis je pars pour visiter le musée de Laoag. Ce dernier s’avère pas mal mais sans plus, assez petit en fait. Attention, quand un groupe de Taiwannais avec un guide criant ses explications débarque, il emporte tout sur son passage !
Je décide ensuite de partir pour l’aéroport, il n’est que 3h00 mais il fait tellement chaud que je me dis que là bas, au moins, ce sera climatisé. Je me rends au départ des jeepneys pour Gabu qui sont censés désservir l’aéroport. Un premier jeepney me propose un « special trip », soit d’utiliser le jeepney comme un taxi pour 200 php. Je refuse et souhaite prendre un jeepney public. Mais soit ceux qui partent ne passent pas par l’aéroport, soit on m’annonce des tarifs prohibitifs, qu’on divise ensuite par 2 voire par 4. Depuis que je suis là, c’est la première fois qu’on essaie de m’arnaquer comme ça. Les prix sont d’habitude raisonnables. Pas contente, je finis par prendre un tricycle pour 100 php, au moins il fait frais et ça va vite ! Tellement vite que quand j’arrive à l’aéroport, on me dit qu’il n’est pas encore ouvert. Il faudra plus de deux heures pour pouvoir entrer, et quel aéroport ! Le plus petit (quoique Siem Reap, au Cambodge, n’était pas mal non plus), que j’ai pu voir. Les normes de sécurité ne sont pas les mêmes qu’en Europe. Bouteille d’eau : OK, Ordi au rayon X : OK.
En attendant le départ, je me fais masser par de jeunes aveugles la tête et les mains pour 100 php, une petite demi-heure de bonheur 😉 Enfin, nous décollons pour Manille. RAS sauf de superbes feux d’artifices à l’arrivée, ma voisine m’a expliqué qu’il s’agissait de concours. Un court transit d’une heure avant de reprendre un vol pour Cebu. Rien à redire non plus, sauf qu’à chaque vol, Cebu Pacific est arrivée en avance, rien à voir avec les critiques négatives que j’avais vues ici ou là.
A la sortie de l’aéroport, c’est un peu la guerre des taxis, heureusement que j’avais lu qu’il ne fallait pas se laisser impressionner et suivre les panneaux pour arriver au niveau au dessus. Là, un taxi m’emmène pour 270 php jusqu’à AllSons Inn, que j’avais réservée par Internet avant mon départ. La chambre est propre, l’immeuble est juste un peu bruyant car un type se prend pour un chanteur de hard rock. Enfin, pour une nuit, ca ira !