Hier soir, au coucher, j’ai vu l’araignée la plus grosse que j’ai jamais vue (en vrai). Elle était dans ma salle de bain et faisait plus de 10 cm de large. Je n’aime pas d’habitude les tuer, je les attrape et les mets dehors mais là, je n’ai pas pu, un bon coup de sandale a signé son arrêt de mort. C’est l’avantage quand elle font cette taille, elles sont moins rapides 😉 Il y a avait également un petit lézard dans la douche, pas très étanches ces bungalows…
Je dois me lever à 4h00 car un chauffeur m’emmène au port en moto pour prendre le bateau à 6h00. Je m’endors assez difficilement et suis brutalement réveillée car je sens un truc se balader sur mon visage. Quelle horreur, ça doit être le lézard ! Vite, j’allume tout, il est 3h15 du matin et commence à soulever les draps, tirer le lit, il faut absolument que je le retrouve sinon impossible de me recoucher. J’ouvre la porte pour essayer de faire sortir l’intrus et entends qu’on m’interpelle. En fait, y a un type assis sur la terrasse du bungalow d’à côté. Il est vêtu d’une chemise blanche et d’un pantalon, et me demande si ça va. C’est un gardien. Niveau sécurité, c’est sérieux. Je lui dis que je cherche un lézard, et retourne à ma quête. En fait, le coupable est un cafard également énorme. Lui aussi, je lui fais sa fête et il rejoint sa copine l’araignée dans les toilettes.
Après ça, impossible de dormir, je prépare donc mon sac et à 4h00, je suis prête. A 4h15, ma moto est là. Au début des voyages, je n’aimais pas trop ce type de transport mais tout seul, c’est nettement plus pratique et économique. Le type coince mon gros sac entre ses jambes et le guidon et c’est parti pour 45 mn sous un beau ciel étoilé. On arrive à une ville, je ne reconnais pas Siquijor Town, ca doit donc être Larena, l’autre port. Ça me contrarie un peu, je pensais prendre Oceanjet (la compagnie au wifi) mais bon, je fais avec. Je fais sagement la queue au guichet. Pas de bol, le type n’a pas de monnaie, il faut l’appoint et en plus, le bateau ne va pas directement à Bohol, il va à Dumaguete. Une dame me dit qu’il faut aller prendre l’Oceanjet à Siquijor town et qu’il est encore temps de l’avoir. Et c’est reparti pour 15 mn de moto assez rapide, mais finalement, je vais l’avoir à l’aise. J’ai peut être pris de mauvaises habitudes en Thaïlande où quand un hôtel te prépare un transfert, c’est forcément vers le bon bateau ! Ici, c’est moins rôdé, faut être plus circonspect et bien vérifier avec eux (comme avec mon tour de l’île !).
C’est parti pour 3h00 de bateau où j’en profite surtout pour mettre mon site à jour. A l’arrivée, à Tagbilaran (capitale de Bohol), c’est gris, il tombe même quelques gouttes. Mouais…Je prends un tricycle pour l’hôtel La Roca, un hôtel en ville pas très cher, un peu démodé mais qui a des chambres de libre.
Je pose mon sac, et pars déjeuner en ville dans un resto indiqué dans le guide « Payag » à l’autre bout de la ville mais avec un décor sympa, une cuisine pas chère où je vais enfin goûter des « sizzling » de crevettes. Ça fait plusieurs fois que je vois ce mot sur les menus mais dans le doute, j’ai préféré m’abstenir. En fait, c’est une plaque chauffante et dans ce cas, les crevettes étaient cuisinées dans une sauce tomate/oignon pas mauvaise du tout. Encore une fois, le resto est envahi de familles philippines fêtant cette fois-ci les diplômes des étudiantes. Il y a au moins 3 diplômées habillées à l’américaine avec la médaille autour du cou entourées de leurs proches. Une des tablées comprenait plus d’une vingtaine de convives (surement une grande famille) alors que les autres étaient plus modestes (moins de 10 invités). En me rendant à la gare routière, j’ai également vu des diplômées et leurs parents au fast-food. Peu importe l’endroit pourvu qu’on y mange !!!
Après ça, en route pour les tarsiers. Cette sorte de petit singe (ça ressemble à un singe mais ce n’en est pas un !) est une espèce protégée et pour en voir, ici, à Bohol, le mieux est de se rendre à un centre de recherche situé à une dizaine de kilomètres. Je décide de m’y rendre par moi-même en sortant du resto. Je prends un premier petit camion pour rejoindre « Dao Bus », la gare routière du coin, puis trouve un jeepney pour Corella qui va me laisser juste au bout du chemin (500m) pour y accéder. Le centre est composé d’un beau bâtiment avec quelques explications sur le tarsier mais que vous n’avez pas le temps de lire, un guide vous emmenant tout de suite dans la réserve. Il y a 10 tarsiers en tout, il vous en montre 8 la plupart perchés en haut des arbres. Si vous ne demandez rien, il ne vous explique rien, bref, c’est un peu l’usine. Suite à mes questions, j’ai pu savoir :
- qu’ils mangent des insectes
- qu’il peut y avoir un bébé tarsier par an
- qu’il chasse la nuit et dort le jour
- qu’entre 50 et 100 touristes viennent les photographier chaque jour (pauvre bête !)
J’ai refait un petit tour ensuite à l’expo principale qui complète les explications ci-dessus. Retour ensuite sur Tagbilaran encore en jeepney. Vraiment aimé, les gens sont sympas, discutent un peu, les prix sont réglos.
Je suis complètement HS avec mon lever à 3h00 du mat. Je tente un diner léger au resto de l’hôtel, on me sert mon mango shake, j’attends encore ma soupe 45 mn, puis la serveuse vient me dire que finalement, il n’y en a pas… Ça m’arrange, je file au lit sans demander mon reste…