Levés tous les deux à 6h00 pour faire un tour de marché avant que « les minibus ne déversent des torrents de touristes » selon les guides. Le problème, c’est qu’à 6h30, il n’y a pas de touristes, mais pas non plus de vendeurs, et pas beaucoup plus d’acheteurs ! Ca se remplit petit à petit mais la « fête » ne bat son plein qu’à partir de 8h00 quand les Hmongs font leur apparition en nombre. J’ai apercu quelques rares Hmongs noires mais la plupart sont aisément identifiables comme des Hmongs fleuries, grâce à leurs costumes multicolores. D’ailleurs, à ce marché, comme à celui d’hier de nombreux stands sont consacrés à l’habillement, soit en proposant des produits finis (jupons, plastrons, sacs etc…) soit en vendant le tissu et les passementeries nécessaires à leur réalisation. Le marché aux bestiaux est également impressionnant et occupe une place de choix surplombant le lac. A coté, possibilité d’acheter chats, chiens, cochons (tenus en laisse!) et bien sur volailles serrées comme des sardines dans des paniers en osiers spécialement étudiés pour être fixés à l’arrière d’une moto. A noter également, les stands « coiffeur » qui se montent pour l’occasion. Une table, une chaise, une grande glace et le tour est joué !
Nous prenons le déjeuner à notre hôtel au milieu d’un brouhaha incroyable et commandons notre plat préféré, la plaque chauffante de poulet qui avait été succulente l’avant veille. Alors qu’elle avait un bon goût de citronnelle la première fois, ce soir, elle est à l’ail et aux oignons. Elle est bien bonne également mais difficile de se fier à la carte, car pour un même intitulé de plat dans un même restaurant, le goût n’a rien à voir d’une fois à l’autre…
Nous nous rendons ensuite à la place centrale de Bac Ha pour prendre un minibus pour Lao Cai. Par hasard, il s’agit du même que celui de vendredi matin et le chargement va beaucoup se ressembler, sauf qu’ici, au lieu d’empiler les paquets et les locaux, ce sont les touristes et leurs sacs à dos qu’on entasse ! Une fois, le minibus plein de touristes et alors qu’on pense avoir atteint la saturation, quelques jeunes vietnamien(e)s, en route pour la pension pour certains, seront également serrés comme des sardines. Une jeune fille pour descendre sera obligée de passer par la fenêtre, la porte étant condamnée par les passagers . Les paysages sont beaux le long de la route mais on n’est quand même pas fâchés d’arriver à Lao Cai. Là, il nous reste plus de 4h00 à tuer avant de prendre le train, on s’installe à la terrasse d’un café, il y a du wifi pour prendre les dernières nouvelles du monde. Une heure trente avant le départ, sur les conseils d’autres touristes, nous entrons dans un salon de coiffure, moi pour un massage des pieds et de la tête, Francis pour un rasage, qui s’il ne sera pas parfait (tout le personnel du salon se sera succédé pour tenter de venir à bout de son menton sans succès, il devra finir le travail lui-même), aura au moins eu le mérite de nous faire bien rigoler.
20h30, nous investissons nos couchettes (un peu moins bien qu’à l’aller) et en plus, nous sommes tous les deux dans les couchettes du haut auxquelles on ne peut accéder que par un cale-pied et une poignée (pas d’échelle), autant dire qu’une fois que je me suis hissée là haut, pas question de redescendre avant le lendemain matin. La nuit sera plus calme que la première fois et j’arrive relativement reposée à Hanoi.