Aujourd’hui, je bouge pour Malacca, une ville plus petite que Kuala Lumpur, ancienne colonie portugaise et hollandaise a priori sympa. Avant ça, deux priorités, changer de l’argent, j’ai fait le minimum à l’aéroport et acheter mon billet de train de retour Thailande – Kuala Lumpur. Je sors vers 8h30 de l’hôtel et quel contraste avec hier soir. La rue est vide, tout est fermé. Chinatown se réveille visiblement à partir de 15h00. Idem pour les banques et les bureaux de change, rien n’ouvre avant 10h00. En attendant, je me balade donc dans le quartier. Kuala Lumpur que j’imaginais comme un Bangkok en miniature, polluée, grouillante, dense, se révèle être en fait une ville aérée, avec des immeubles assez bas, et à la circulation moyennement anarchique rien à voir en fait avec les sensations oppressantes de Bangkok. Temples hindous, chinois, et mosquées se côtoient dans des rues voisines, on peut acheter au marché aussi bien une représentation de Jésus, d’une déesse hindou, sans oublier un Bouddha ou une incantation à Allah. J’en profite également pour tester ces boutiques à thés que j’avais déjà vues à Hong-Kong sans oser y rentrer. Deux énormes jarres dorées avec une étiquette indiquant les propriétés de chaque boisson, trônent sur une table. J’ai choisi le mélange « detox ». Je ne sais pas si c’est réellement efficace mais ça a quand même un sacré goût de médicament. Sans compter le petit bonbon fourni avec que j’ai pris pour un chocolat qui s’est avéré être une sorte de pâte d’épices très acre que je me suis forcée à terminer sous l’oeil bienveillant de la patronne me répétant des « very good for healh » (bon pour la santé) à l’envi.
Finalement, j’ai changé 200 euros mais il était définitivement trop tard pour aller à la gare acheter les billets de train, j’ai laissé tomber…Retour à l’hôtel pour libérer la chambre et me faire expliquer comment aller à Malacca. Problème, la gare routière habituelle est fermée pour travaux, il faut en rejoindre une autre (bukit jalil) à 20 km au sud avec un premier bus. Ensuite, prendre un second bus pour Malacca puis un troisième bus pour arriver à la Guesthouse. Il m’a fallu près de 4h00 dont au moins 1h d’attente pour arriver enfin à mon but. Complètement naze, je me suis offert une grosse sieste de 3h00. Il fait très chaud, plus de 32 degrés. Le taux d’humidité (+ de 80%) est moins insupportable que je ne le pensais. C’est donc vers 18h00 dans une fraicheur toute relative que j’ai commencé ma découverte de Malacca. En 1h00 de flanerie, je n’ai exploré que le chinatown plus typique que celui de KL avec ses vieilles maisons et ses temples imposants. Tout est dans l’ambiance, un charme suranné se dégage des ruelles entretenu par le passage des trishaws (ou pousse pousse ou rickshaw selon les pays !) particulièrement remarquables de par leurs décorations fleuries. J’ai aussi vu l’église St Francis-Xavier penchée comme la tour de Pise (les garçons, j’ai bien pensé à vous , l’association de vos deux noms sur une église étant des plus inhabituelles !) Diner de délicieuses bouchées vapeur farcies avec je-ne-sais-quoi de vert accompagnées d’un thé glacé aux Kumquats et au miel. Je n’avais grignoté qu’une mangue ce midi, trop chaud pour avoir faim mais ce soir, je me suis régalée. Retour à la Guesthouse, au programme : bouquinage sous le ventilateur.