Aujourd’hui, balade en carriole dans Bagan. L’attraction du coin, c’est de musarder en « calèche » au milieu des temples. Hier, le couple anglo-malais (Shamsia et Adrian) rencontré au petit déjeuner m’avait proposé de partager la calèche, mais je n’avais pas donné suite car je pensais qu’on ne tenait qu’à 2, mais il y a aussi une place auprès du chauffeur. Je me suis donc rendue à leur guesthouse ce matin et suis partie avec eux. Départ 8h30, retour 18h30, pause déjeuner d’une heure, autant dire que c’est une bonne journée. Je ne rentre pas dans les détails, mais nous avons visité une bonne dizaine de temples, du XIème, du XIIème, etc… avec des bouddhas, des peintures murales, des vendeurs de souvenirs etc…et l’odeur du crottin en prime (merci Mo, c’est le nom du cheval). Journée très chouette aussi grâce à la personnalité de mes co-voyageurs, une bonne leçon d’anglais également (pour dire tournevis « screwdriver », j’ai dit « screw » qui veut dire « baiser », ca les a bien fait rire). Pour le coucher de soleil, nous avons fini par un temple moins bondé qu’hier mais quand même un peu, et j’ai été une fois de plus effarée par l’attitude des personnes que j’ai vues (francophones pour la plupart), notamment une femme, qui se plaignaient des vendeurs qui la suivaient partout « même en haut des temples » (je la cite). Grosse envie de lui dire que c’était avant tout LEUR pays mais je me suis retenue, pas envie de me prendre la tête avec une mégère. Le touriste digne de ce nom, déplie bien son trépied face au soleil couchant, histoire d’être sur que personne ne lui pique sa place, allonge ses jambes, aussi pour empêcher tout passage, un sans-gêne incroyable…
Malgré tout, j’ai changé d’avis (et fait mes comptes, à la fois financiers et en jours restants) et je vais aller au lac Inle, notamment suite aux discussions avec mon couple anglo-malais. Ils ont acheté un bouquin sur le lac, et devant les photos, m’ont expliqué quelques trucs qui font que je vais quand même me risquer là bas quelques jours. J’espère que ça en vaut vraiment la peine parce que le bus direct pour dans deux jours est déjà plein et que je vais devoir me faire une connexion à Meiktila (et oui rien que de l’écrire, je pressens le pire, ça veut dire 3 moyens de transport pour arriver à ma destination !) et que pour avoir une chambre pour le premier soir, ca n’a pas été une partie de plaisir. La nana de l’hôtel a appelé 4 endroits qui ont tous dits être pleins (mais elle me dit qu’en fait, ils ne veulent pas prendre de résa car parfois les touristes ne viennent pas alors qu’ils n’ont aucune peine à louer aux arrivants vue l’affluence, ce qui me semble assez plausible) et elle a fini par appeler sa belle-soeur dans un hotel plus cher (30-35 dollars la nuit), puis me l’a passée et j’ai du répéter que j’étais sérieuse, que si je réservais, je viendrai etc…un vrai chemin de croix, j’espère que la chambre sera bien dispo quand j’arriverai !
Demain, dernier jour à Bagan et c’est virée au Mont Popa, nous partageons un taxi encore avec le couple d’aujourd’hui. Moments privilégiés de la journée, des discussions sympas au soleil couchant avec les vendeurs de souvenirs fatigués de leur journée, de 19 et 22 ans. Juste discuter de leurs conditions de vie, de travail, toutes les questions sont possibles et c’est pas très rose quand même…De la journée, je garde de bons souvenirs de la jolie Tsé-tsé, de Sow-Sow (notre chauffeur) et de tous les autres birmans rencontrés, d’une gentillesse et d’une compréhension incroyables.
PS : ici, les jours de la semaine sont au nombre de 8, le mercredi compte pour 2, un pour le matin, l’autre pour l’après midi !
PPS : discours type d’un vendeur de tableaux de sable, en français s’il vous plait, mais il sait aussi le faire en anglais, en espagnol, en russe et en japonais 😉
1 – Bonjour
2 – Comment ca va ?
3 – Comment tu t’appelles ?
4 – [en réponse au prénom] C’est joli
5 – [en montrant ses toiles] C’est pas cher (variante, « moins cher que chez Leclerc », si si jusqu’en Birmanie, il est connu Michel-Edouard…)
6 – C’est moi qui l’ai fait
Ils connaissent aussi : » c’est parti mon kiki », pas mal non ?