Akhaltsikhe-Tbilissi

Je suis bien évidemment tombée comme une masse avec tous ces escaliers mais réveillée dans la nuit par des jappements de chien, et il faisait très chaud, j’ai fini par ouvrir la fenêtre sur le balcon car je n’aime pas mettre la clim. Réveillée à 6h et j’ai pris mon temps jusqu’au petit déjeuner gargantuesque prévu par l’hôtel à 8h30. Un couple d’arméniens à la table d’à côté a discuté avec moi. J’étais déjà surprise qu’ils communiquent avec la dame qui faisait le service, ils m’ont expliqué qu’ils échangeaient en Arménien car elle est arménienne comme 50% des habitants du coin en raison d’une ancienne  appartenance à l’Arménie. Ensuite, ils étaient très fiers de m’expliquer qu’ils avaient reçu 40 français en Arménie pour une fête musicale, et ceux ci arrivaient de la commune de Bourg de Péage. Ils étaient très surpris que je ne connaisse pas car il y a plus de 10000 habitants ! Je ne sais pas le nombre de villes de plus de 10000 h en France qui en compte 60 millions mais j’imagine qu’en Arménie qui en compte 3 millions, il y en a beaucoup moins 🙂
En tout cas, ils m’ont félicitée pour mon anglais de Française car visiblement les Français rencontrés, notamment en Espagne, n’ont pas failli à leur réputation de nuls en anglais…
Après ça, j’ai bouclé mon sac mais avec un peu d’apprehension en prévision de la rue à descendre avec ces 4 chiens moitié fous que j’avais vus de mon balcon faire peur à une touriste seule… Pour me rassurer, j’en parle au mec de l’accueil qui me confirme qu’ils chiquent et qu’ils faut garder les mains hors de leur portée. Génial 🙁 Heureusement un couple descendait comme moi, je leur ai emboîté le bas et tout s’est bien passé.
Un bus pour Tbilissi attendait, je suis montée et il est parti quasi vide mais s’ est rempli en route. J’ai eu droit au plus kitsch des programmes de clips avec un chanteur local plus tout jeune mis en scène dans des scénarios improbables. J’ai eu tout loisir d’observer le paysage et clairement, le communisme n’a pas défiguré la Georgie, de ce que j’en ai vu. Quelques tours decrepites par ci par là, mais pas d’usines à gogo ou de mono production comme le coton en Ouzbékistan. Sans doute le fait que Staline soit né à Gori en Géorgie y est il pour quelque chose ? J’ai lu hier que la Géorgie a longtemps été un lieu de villégiature de riches russes, faut dire que quand on y réfléchit, c’est un peu la Provence de l’ex URSS.
En tout cas, les temps de parcours du Lonely planet sont faux de 30 mn, il m’a fallu seulement 3h30 pour arriver à Tbilissi. Au marché à côté de Didube, j’ai acheté enfin deux ‘Churchkhela’, une friandise aux noix et au caramel de fruits. Pas mal du tout et plutôt naturel !
Par contre, quelle chaleur à Tbilissi malgré un ciel couvert, je degoulinais de sueur même sans rien faire. J’ai plutôt bien gazé à trouver ma guesthouse pour les trois prochaines nuits. Un studio en fait, dans une arrière cour calme, bien surveillé par une dame et son mari et avec la fille qui fait l’interprète en anglais. Encore une bouteille de vin, blanc cette fois, et des fruits. Pas de risque de mourir de faim ou de soif !
Je suis repartie explorer la ville mais j’ai encore de grosses courbatures dans les cuisses, les escaliers sont douloureux ! C’est blindé de touristes, rien à voir avec Borjomi ou Akhaltsikhe qui étaient relativement tranquilles. Priorité numéro une, réserver une excursion à Gazbegi demain. Ca a été bouclé en 15 mn et je suis ravie même si ça va être crevant. Ensuite, j’ai arpenté des ruelles aux jolis balcons et nombreux bars et restos, vu aussi la partie moderne de Tbilissi avec son pont avant-gardiste et pas moche du tout. J’ai ensuite pris la télécabine pour la forteresse mais les nombreuses marches m’ont rebutée alors je suis redescendue sur le quartier des bains. J’ai lu sur le net que lors de son voyage en Géorgie, Alexandre Dumas avait écrit ça à propos des bains : « Le sentiment merveilleux de liberté et du bien-être m’a envahi. Toute ma fatigue s’ est envolée et je me suis senti assez fort pour monter la montagne ».
J’avais donc prévu serviette et shampooing vu que j’avais déjà fait la montagne et que mes jambes s’en souviennent parfaitement, et je suis allée aux bains Numéro 5 car j’avais lu de bons retours mais c’était pour les hommes, les bons retours ! Pas de bassin pour les femmes, juste des douches à l’eau soufrée … Et je me suis trompée, j’ai pris un massage et pas un gommage, j’avais pas vu la deuxième ligne ‘peeling’… En tout cas, c’était pas extraordinaire. Les vestiaires casiers sont glauques et pas nickel. La salle de douche, ça allait niveau propreté avec une belle coupole mais c’était brûlant, j’avais pas vu qu’on pouvait ajouter de l’eau froide !!! Par contre, odeur de soufre ridiculement faible. En même temps, quand on est allé à Vulcano, tout paraît modéré… Les masseuses sont aimables comme des portes de prison, y en a même une qui dormait quand je suis partie, un sketch ce bain… Je pense retenter un autre endroit, ca peut pas être pire !
Arrêt dîner à 17h30 car je n’ai pas mangé ce midi vu le petit déjeuner mémorable de ce matin. Première viande grillée du séjour, moelleuse car marinée, avec une sauce ajika : poivrons, piment, tomates et herbes. Délicieuse.
Après ça, retour à la chambre où la proprio est confuse car il y a une coupure d’eau. On m’a donc amené un seau d’eau et une bouteille au cas où. Pas vraiment un problème… Je me suis mise au lit assez tôt, histoire de bien récupérer d’hier car clairement, j’avais pas tout à fait la condition physique idéale !

Churchkhela
Les ferrailleurs en Lada
Tbilissi moderne
Tbilissi ancienne
Église de Sion
Extérieur des bains
Bains numéro 5
Le vestiaire

Les voyages de Pascale

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