Trapani – Segeste et Erice

Ustica, c’était censé être une mise en jambes, 3 jours de repos balnéaire avant les visites. Ce matin, j’attaque donc Segeste, des ruines (temple et théatre) qui méritent selon tous mes guides le détour. Comme toujours, les explications pour les voyageurs sans auto sont un peu light voire assez fantaisistes pour le lonely Planet. Je cite « Bus (5 par jour) ou trains peu fréquents (10 par jour) » J’ai donc choisi de prendre le train, peu fréquent mais deux fois plus que le bus! J’avais récupéré les horaires sur le net, je débarque à 9h05 à la gare de Segeste Tempio. Nous sommes 4 dont 2 avec un trolley(!). Pas de hall de gare, c’est un restaurant-bar, aucune explication, pas de fléchage et bien sur la route bifurque, alors à droite ou à gauche ??? Heureusement, mes comparses italiens demandent. On en a pour 20 mn de grimpette pour arriver à la billetterie, pas au site en lui-même. Je prends le bus pour monter au théâtre (c’est en plus du ticket mais je ne me sens pas le courage de grimper !). Là-haut, c’est un peu décevant, la vue ne porte pas aussi loin que ce que je pensais, le théâtre n’est pas si grand que çà (depuis ma visite d’Athènes, je suis un peu blasée) et les panneaux explicatifs sont tout abimés et par conséquent illisibles. A 6 euros l’entrée, ils abusent un peu… Je redescends à pied vers le temple, ça donne des points de vue sympas. Finalement, c’est le temple qui va s’avérer le plus beau mais je ne conseille pas particulièrement Segeste comme site antique.

Je retourne tranquillement à Trapani. En redescendant vers la gare, un type juché sur un tractopelle s’interrompt pour me demander si la visite m’a plu. Cette envie de discuter à toute occasion ne cesse de m’étonner. Dans le train, je subis également (comme tous les passagers) un contrôle de papier en règle alors qu’on ne me demande même pas mes billets. Comme déjeuner, petite salade ce midi accompagné d’un arancini (boulette frite composée de riz et de viande). Je repasse au studio pour me reposer et en profite pour relever mes mails et là, le coup de massue. Un de mes collègue qui venait d’être papa vient de perdre sa femme. Du coup, je n’ai plus trop le cœur à aller me balader et un gros sentiment de culpabilité lié au fait d’être en vacances m’envahit.

Vers 16h30, je me force à me mettre en route pour Erice. Ce site à l’instar de Segeste est recommandé par tous les guide mais un peu échaudée par ma déception du matin, j’y vais avec moins d’attente.
Le premier but, c’est de trouver le départ du bus pour Erice. J’ai la table des horaires; il part à 17h30, ça devrait le faire ! Ben au final, non, ça va pas le faire. A 17h15, je suis à la gare routière et on me dit qu’il faut que je retourne à gare des trains car le bus part de là mais je n’ai vu aucun panneau quand j’y suis passée. J’ai l’impression de me faire balader, y a jamais rien d’écrit, je comprends rien à ce qu’on me dit, personne ne parle anglais, j’ai mal aux pieds, bref j’en ai marre…D’après le plan de Trapani, ce n’est pas beaucoup plus loin d’aller à pied au funiculaire que de retourner à la gare et je n’ai pas pour habitude de craquer si près du buffet… Je prends donc l’option funiculaire mais ça va me prendre au final 45 mn pour l’atteindre (je rajoute donc à ma liste de griefs ci-dessus que les plans ne sont pas à l’échelle). Cette soirée est super mal enquillée mais dès que le télécabine s’élève, je ne regrette rien et j’oublie tout. La vue est splendide sur les iles Egades, sur les salines de Trapani, et en plus, je bénéficie d’un super coucher de soleil.

Le village d’Erice est aussi superbe, on surplombe toute la région y compris coté San Vito le Capo. Le lieu est aussi prisé pour les mariages, j’en croise deux et sacrément endimanchés (robes longues pour la plupart des femmes et costumes pour tous les hommes avec souliers en cuir brillants, la classe…). Je mange là haut et redescends sur Trapani avec le bus de 21h00. Le départ a été plus facile à localiser cette fois-ci. Par contre, j’ai tellement mal aux pieds que je renonce à aller demain à Marsala, il faut vraiment que je limite mes déplacements. Je fais quelques recherches sur le net et me rends compte qu’on peut louer des vélos à Favignana. Plage & bicyclette, ça va être le duo gagnant de demain, de toute façons, je ne peux rien faire d’autre, je boite à gogo, tout contact avec le coté externe du pied gauche est insoutenable.

Les voyages de Pascale

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