Chefchaouen – Tanger – Asilah

Petit déjeuner sur une des nombreuses terrasses de la place en face de la Kasbah. Chouette encore du fromage, des crêpes et du jus d’orange frais ! Il fait une nouvelle fois un temps superbe mais il est déjà l’heure de repartir pour Tanger. J’avais été acheter mon billet la veille par peur de ne pas avoir de place mais si on arrive en avance, pas de souci en fait. Je n’ai pas pris un bus CTM (les plus réputés car départ à 5h30 ou 15h, soit trop tot ou trop tard pour moi), mais le bus La Ideal s’est avéré pas trop pourri, juste des chewing gums collés un peu partout, gare où vous mettez les mains.

Encore somnolé une bonne partie du trajet, assise à coté d’une berbère agée qui a de suite intercalé une bouteille de lait de chèvre bien fraiche entre nous. Elle m’en a proposé, j’ai décliné par crainte que mon estomac ne supporte pas trop ce lait non pasteurisé, je lui ai proposé en échange un chewing gum qu’elle a accepté. Après ,nos contacts se sont détériorés faute de langage commun, dommage car elle avait envie de parler mais je ne comprenais absolument rien et mes capacités en mime sont réduites. Je suis arrivée à Tanger vers 13h30, pas eu trop de souci à rejoindre la medina en taxi et à trouver une chambre avec salle de bain à la « pension palace ». Attention, bien que le nom soit un peu ronflant, cette pension n’a pas grand chose en commun avec un palace à part une belle façade (ancienne poste espagnole), un charmant patio intérieur, les chambres sont, comment dire…,un peu spartiates (euphémisme) mais néanmoins spacieuses, quant à la salle de bain, j’ai rarement vu pire en Asie (wc et bidet descellés, robinet qui tourne dans le vide), la bonne surprise étant l’eau bien chaude même s’il faut jouer soi-même le mitigeur thermostatique en réglant en permanence le chaud et froid. J’ai effectué quelques achats souvenirs (olives, nougat, patisseries) puis décidé de finir la journée à Asilah, une cité balnéaire à 45 mn de train de Tanger. Autant le dire tout de suite, j’ai ramé, ce n’était sans doute pas l’idée du siècle…A l’aller, juste un retard du train et une passagère hyper énervée car la clim était en panne. Par contre, en arrivant à la gare d’Asilah, rien, de nada, pas un taxi, pas de bus, que dalle, une petite gare perdue dans la campagne. Deux marocaines demandent à un local s’il peut les déposer en centre ville et demandent également pour moi, quelle chance. Un autre marocain (dont j’apprendrais ensuite lors de l’échange de FaceBook qu’il s’appelle Youssef), s’engouffre aussi dans la brèche et grâce au bon samaritain qui joue les taxis bénévoles, nous arrivons rapidement à destination. La ville est jolie, petite mais je n’ai pas regretté d’être allée à Chaouen, j’avais hésité entre ces deux villes, mais Chaouen est incomparablement plus belle. Le plus beau point de vue sur la ville est une avancée sur la mer, où on peut également assister au coucher de soleil. Je finis ma balade par le tour des remparts et retombe sur Youssef, en train de manger des sardines. Il a fait escale à Asilah en rentrant de Tanger sur Rabat et me dit que pendant le trajet aller, le chauffeur a dit (en arabe) que le soir, les taxis refusent d’emmener à la gare car c’est dangereux (!!!). Lui doit reprendre un train pour rabat, je lui propose de me joindre à lui pour y retourner. Nous allons mettre 15 mn à dégotter un taxi, et quand nous arrivons à la gare, son train est déjà parti et je suis en avance d’une heure pour le mien !!! Commence à la gare d’Asilah alors une longue attente de plus en plus insécurisante au fur à mesure que la nuit avance. Finalement le train arrive avec encore du retard, il est bondé, quelques échanges-mimes sympas dans le compartiment (a priori pour m’expliquer qu’il y a deux gares à Tanger, mais la mienne c’est Tanger-Ville soit le terminus) mais je ne suis pas fâchée d’arriver.

Je me fais déposer en taxi à Bab Fahs une porte d’entrée de la médina, et alors là, quelle animation, quel contraste avec le quai de gare bien glauque où j’ai attendu une heure. Malheureusement je suis trop crevée pour en profiter et file direct dans mon pieu. Le bruit ne s’est arrêté qu’à 5h30 ce matin juste au moment ou je devais me lever pour prendre le train, toute la nuit, discussion, rires (masculins), musique etc… Rien à voir avec Fes, très traditionnelle et ses soirées plus que sages. Pour finir le séjour, ce matin dernière traversée un poil désagréable de la médina quasi déserte. Deux jeunes (une quinzaine d’années) sont venus me faire suer, quémandant de l’argent, je traçais ma route jusqu’à la sortie de la médina, les regardant à peine, au moment où je commençais à descendre les escaliers pour sortir, un des deux m’a mis une main aux fesses, pourtant, j’avais un pantalon long et un sweat noué autour de la taille, autant dire pas une tenue très affriolante ! J’ai décidé de me la jouer façon arabe (comme la nana dans le train hier), j’ai aussitôt levé la voix et sorti tout un tas de borborygmes de mécontentement avec force gestes à la clefs et un ton plus que mécontent. Le fautif a fini par faire un geste d’excuse, j’en rigolais un peu après mais sur le moment, les 200 m de sortie de la médina m’ont semblé bien longs.

Globalement, ce petit séjour de 3 jours a répondu pleinement à mes attentes, dépaysant et ensoleillé. A refaire, je zapperais Asilah et j’aurais cherché un hammam pour finir tranquillement l’après-midi, suivi d’un bon restaurant. Idéalement, Chefchaouen aurait aussi mérité une journée de plus, un retour le lundi aurait été parfait. J’ai aimé Tanger, qui n’est pas la plus belle ville du Maroc mais une ville vivante, où le touriste peut se mélanger tranquillement à la population. Chefchaouen me semble carrément incontournable, pour sa beauté et son ambiance « cool ».

Les voyages de Pascale

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