Très bonne nuit, j’ai dormi comme une souche, même pas entendu la meute de chiens qui a fait la fête sous nos fenêtres comme me l’ont appris mes deux voisins (et uniques autres clients) de l’hotel.
Après quelques photos de la réserve au soleil levant et un copieux petit déjeuner (délicieux fromage frais, le labné), j’ai repris la route pour Petra. Temps annoncé, 45 mn, il m’a fallu près d’une heure trente et pourtant je ne me suis pas trompée cette fois-ci, mais bon, je roule mémère (50-60 km/h) et les obstacles sur la route (troupeau de moutons et dromadaires) n’ont pas arrangé ma progression !
J’ai décidé d’aller directement au site sans m’arrêter à l’hotel ou je dormirai ce soir. A 9h30, je suis donc au guichet en train d’acheter mon ticket. La bonne surprise, c’est qu’il y a peu de touristes, ca contrebalance sérieusement ma poisse de Janvier en Birmanie bondée. Pour en avoir discuté avec une française vue à Istanbul et recroisée sur Petra qui est en tour guidé, les touristes semblent avoir déserté la Jordanie depuis le printemps arabe, enfin les touristes non français car ceux qui restent sont particulièrement francophones… Petra, c’est grand et il faut d’abord emprunter un sentier de 800m puis ensuite le Sikh (la faille qui permet d’accéder à la ville) avant d’arriver au fameux temple que tout le monde connait (el Kazneh = le trésor). Ici, ca embouteille un peu et la vraie surprise, c’est l’odeur, le crottin d’ânes et de dromadaires donne une ambiance olfactive très particulière :-).
Mais c’est beau, pas seulement les sculptures, surtout les couleurs de la roche, on trouve du rose, du jaune, du orange mais aussi du bleu, tout ça en vagues artistiques, c’est vraiment splendide. J’ai ensuite suivi le parcours classique (mais sportif, plus de 800 marches !) jusqu’au monastère (el Deir) que j’ai trouvé très impressionnant avec une vue sur les montagnes environnantes à couper le souffle. Petit bémol sur la météo, très changeante, ciel gris, gouttes de pluie, puis soleil éclatant, vent intermittent, a priori, pas très courant à cette saison. L’avantage du ciel couvert, c’est que la grimpette est plus facile, l’inconvénient, c’est la lumière, j’ai pris quasiment mes photos toutes en double en fonction des aléas météorologiques !
Pas mal de vendeurs/vendeuses ici et là, bracelets, piécettes, toutes sortes de babioles assez moches de mon point de vue mais je suis tombée sur le comique de service, un vieux bédouin (enfin habillé comme tel) qui, après m’avoir identifiée comme francaise, me dit qu’il a un bon ami à Paris, François…Mitterand et voilà qu’il me sort 3 phalanges en rigolant et me disant que ce sont ses doigts ! Beaucoup d’humour, je pense qu’il doit adapter sa vanne pour chaque nationalité, Kroutchev pour les russes, JFK pour les américains etc..
J’ai retrouvé vers 15h30 mon couple basque de ce matin, qui était à l’hôtel avec moi, nous avons bu un thé à la menthe, puis je suis rentrée tranquillement à l’hôtel, prendre une douche pour ôter la couche de poussière qui me recouvre avant d’aller manger un morceau, je n’ai rien avalé ce midi, pas faim, trop chaud. Au menu, des falafels, de l’houmous et de la fattoush (salade concombre poivron), on retrouve vraiment les mêmes plats que dans la cuisine libanaise et j’ai pu m’empiffrer sans complexe au vu de l’activité physique du jour !
Départ ensuite pour « Petra by night », j’avais lu sur un forum que c’était pas mal, j’ai pris le ticket ce matin, mais après ma journée de crapahutage, la perspective de refaire tout le parcours une nouvelle fois, me fait mal aux jambes rien que d’y penser ! Enfin bon, je me motive pour repartir…Qu’en dire ? Ben, c’est pas terrible ! Des lampions tout le long du parcours jusqu’au Kazneh, mais pas assez pour l’éclairer et que ça donne une jolie photo, deux musiciens (guitare et flûte), avant un bédouin nous racontant en anglais l’histoire de Petra, le tout accompagné d’un thé à la menthe, j’aurais clairement pu m’en passer…La partie la plus sympa a été ma rencontre avec Alessandro et son père Angelo, deux italiens avec qui j’ai fait tout le parcours, bonne discussion, bonne rigolade, Angelo comparant ma remontée finale à l’ascension du Mont Ventoux d’un certain coureur cycliste anglais « Sanson » pendant un tour de France d’une époque où je ne devais même pas encore savoir faire du vélo !!! Retour sans encombre à l’hôtel avec conduite de nuit, je vais être bientôt totalement au point avec la conduite jordanienne.
et oui j’ai lu le mot « empiffrer » …ah je le savais, tant de kms pour pouvoir manger en douce… contente de te savoir arrivée, j’attend avec impatience les news du camp… pour savoir si les commodités sont à la hauteur de l’image entrevue vendredi 🙂
Fais attention de ne pas ramener un mulet sur ton capot, cela ferait désordre ici !!! la photo est belle, JC est curieux et a jeté un coup d’oeil sur mon épaule, il m’a parlé d’INDIANA JONES tourné en JORDANIE et de cette photo…
BIZZ