Le choix de Porto comme destination est finalement assez opportuniste : un vol direct au départ de Rennes, 4 jours pendant mes congés d’été à un endroit où je suis à peu près sure d’avoir du beau temps. Ajouté à celà l’affabilité générale des portugais, et un cout de la vie modéré, voilà comment ce matin, j’ai pris le bus sous un ciel bien gris pour rejoindre l’aéroport de Rennes.
La compagnie qui dessert Porto est Europe Airpost, descendante de l’aéropostale, qui a la particularité de transporter alternativement le courrier et les passagers (sièges démontés et remontés en fonction des besoins). Après 1h30 de vol, nous sommes arrivés à Porto avec un ciel bien bleu cette fois. Petite galère sur l’achat du titre de transport, queue aux automates, pas de guichet, au final, le mieux est de passer à l’office de tourisme dans l’aéroport où on vous explique tout et meme en francais !
Le métro nous emmène direct dans le centre, station Bolhao pour notre part, et c’est juste à cote du marché du même nom. Architcture sympa, pas trop de trucs d’ouverts à cette heure (midi) mais au moins la petite gargote bien typique, les femmes à la cuisine, les hommes au service où j’ai mangé des beignets de morue arrosés de sangria. Mon co-voyageur Laurent a préféré les sardines grillées accompagnées de vino verde.
Arrivée à la chambre, pour 20 euros la nuit avec salle de bain, c’est franchement nickel, Laurent a eu visiblement moins de chance sur la déco années 70 mais j’ai du me farcir deux étages pour avoir une déco « la Folie des grandeurs » avec des meubles plus que travaillés ! Petite sieste pour ma part puis nous sommes partis explorer la ribeira, en gros, nous sommes descendus vers le Douro et le vieux Porto.
Pour descendre, ca descend ! A pic même, la ville étant acrochée à des falaises. Les maisons sont en hauteurs et colorées, peintes ou carrelées, les rues sont étroites et on est loin de la décrépitude que certains m’avaient décrite. Premier arrêt au pont Luis I avec traversée sur le niveau supérieur, attention au vertige ! vue panoramique sur la ville. Arrêt ensuite à la Sé, la cathédrale d’un style très roccoco à l’intérieur contrastant avec l’extérieur plus austère. Nous avons aussi visité le cloitre attenant qui vaut pour ses azulejos (faiences bleues façon tableaux). Je trouve d’ailleurs qu’il y en a beaucoup plus qu’à Lisbonne, à Porto toutes les façades des églises en sont couvertes.
Il fait chaud, ça donne soif, ca tombe bien, les quais sont une succession ininterrompue de terrasses de cafés, restos ou salon de thé. J’ai testé le sumol, une boisson gazeuse bien locale au gout d’ananas un peu chimique…puis nous avons embarqué pour une croisière sur le Douro, dite croisière des 6 ponts, je vous laisse imaginer pourquoi 😉 très sympa, ca dure 50 mn sur des bateaux en bois sponsorisés par des marques de Porto, ca rafraichit avec le vent en plus et plein de jolies vues sur les rives et la ville de Porto ou sa voisine sur la rive Sud, Gaia.
Nous avons ensuite traversé encore le pont Luis I mais cette fois-ci par la partie basse pour prendre un verre coté Gaia et admirer le coucher du soleil en dinant d’une franceshina (dit sanwich le plus calorique du monde, pain de mie, saucisse, escalope e porc, jambon, fromage, sauce brune etc..) pour mon co-voyageur et d’une assiette de fromages de chèvre pour moi, le tout accompagné de vin rouge du Douro.
Retour salvateur à la nuit en funiculaire, 3 mn chrono pour remonter toute la falaise sans se faire mal aux mollets ! Dodo, Demain, c’est vélo !