La journée a débuté très tôt car ma nuit s’est également finie très tôt. 1h du matin, je suis réveillée et impossible de me rendormir. Discuter avec ceux de Rennes via le net, bouquiner pour faire s’écouler les heures, et finalement quand je me lève, il pleut des cordes…Aie aie aie !
Il y a un grand vacarme aussi dans la rue, à cause de la déviation du tour de Langkawi qui passe aussi a priori par toute la Malaisie et s’arrête ce jour ici. Après le rituel pancake-miel-banane-thé, je décide de braver la pluie pour aller faire une petite rando rapide jusqu’à des chutes. Au passage, je jette un oeil aux préparatifs du podium d’arrivée. C’est déjà une belle pagaille, j’ose à peine imaginer comment ce sera quand les coureurs seront vraiment là. Le sentier à suivre pour les chutes est le numéro 4. Facile au milieu de la forêt, un peu glissant à cause de la pluie, petits bémols, la rivière est un vraie dépotoir, et les eaux sont boueuses. Bon c’est quand même mieux que de rester dans sa chambre. Retour à Tanah Rata pour le dejeuner.
Alors, il fait froid, humide, on a envie de se faire plaisir, qu’est ce qu’on commande (surtout quand on vit en Bretagne) ? Une crêpe bien sur. Mais pas n’importe laquelle, une roti, la crêpe locale. C’est une pure merveille à voir réaliser. Le cuistot étire la pate de plus en plus finement, on se demande même comment elle fait pour ne pas se déchirer. J’en ai commandé une au fromage, alors il dispose dessus quelques petits morceaux, saupoudre de je-ne-sais-quoi, la replie et la met à cuire. Elle est ensuite servie sur un plateau avec deux sauces : une au piment, l’autre aux légumes. Seule curiosité, ce qu’il a saupoudré, c’est du sucre…Un peu étrange avec le fromage mais bien bon quand même. A déguster avec uniquement une cuillère et une fourchette.
Après ça, passage à la case chouchoutage, je me refais masser les pieds pendant une heure, je ne m’en lasse pas. La fin de la séance est un peu perturbée, car tous les masseurs ont la tête ailleurs, la caravane du tour arrive avec force coups de klaxons ! Je me joins à la population massée de chaque côté de la route attendant les coureurs. Les gamins sont hystériques, les caméras TV sont prêtes, ils sont attendus pour 14h, il arriveront à 15 ! Toute la ville est paralysée, les bus de la gare routière sont bloqués, les passagers qui devaient les prendre également.