Matinée à ne rien faire à part papoter avec quelques touristes solos comme moi, ce qui m’a permis de constater que ce sentiment d’être comme à la maison en Jordanie était partagé par d’autres.
Arret à Aqaba centre pour un dernier jus de citron menthe qui me servira de déjeuner puis à la station service, la bonne nouvelle du séjour, ils ont du sans plomb 90 à seulement 0.55 JOD soit 0.75 euro le litre.
Une heure de route prévue pour le wadi rum, c’est exactement ce que je vais mettre pour une fois. Un seul check-point où on verifie ce que j’ai dans le coffre (Aqaba est une zone franche), rien d’autre à signaler. A peine stationnée sur le parking du visitor center, deux gars me harponnent. Je suis un peu méfiante, c’est un haut lieu de rabattage mais un des deux a une réservation à mon nom donc…je monte dans mon pick up et c’est parti pour le camp de Salman Zwaid qui ne se trouve pas après le village de Rum mais un peu plus à l’est. Il est à l’abri d’un énorme rocher, le Umm Nfoos. Évidemment, une tasse de thé en arrivant, la première d’une longue série.
Je pars me balader un peu dans le désert, comme dans mon souvenir, c’est très lent, les distances sont totalement faussées. Je trouve une dune intacte, l’occasion de faire une photo pour l’anniversaire d’un François inconnu, sa copine qui veut lui faire une surprise a écrit à plusieurs voyageurs sur un forum pour qu’ils lui envoient une photo d’un lieu emblématique du pays accompagné d’un texte souhaitant bon anniversaire. J’ai aussi ramassé un peu de sable bien rouge, une autre demande pour une collectionneuse de sable.
Au camp pendant ce temps, Salman a commencé la préparation du zerb, le four enterré qui sert à préparer le dîner. Je discute avec lui, et cinq minutes plus tard, il m’offre un bracelet et un foulard. J’en reste bouche bée. Le camp est quasi plein ce soir, soit une quinzaine de personnes : chinois vivant à Paris, espagnols, danois, serbes, hollandais, je suis vétéran, la moyenne d’âge est de moins de trente ans, sauf un senior espagnol mais qui ne restera pas, le confort étant insuffisant.
Effectivement, c’est spartiate mais propre, une douche avec eau chaude s’ il vous plait, deux toilettes à l’européenne. Après le diner, discussions autour du poêle sous la tente commune, pas de wifi, ca créé de la communication forcément. Vers 22h, je pars me coucher mais j’entends des bruits dans le toit, j’ai l’impression qu’ il y a un rat, impossible de dormir, je prends mon oreiller et mes deux couvertures et je pars dormir sous la tente commune. Au final, je ne dormirai pas vraiment, entre les chats qui viennent ronronner sous la couverture ou me gratter la tête, et l’arrivée en fanfare vers 4h du matin d’un grand bédouin accompagné d’une blonde qui embarque une couverture, un matelas et des cigarettes…