Réveil à 6h, un peu de décalage horaire (il est 7h en France) et des voisins très matinaux faisaient du bruit en prenant leur douche (leur salle d’eau touche la mienne), ce qui fait que je n’ai pas pu me rendormir.J’en ai profité pour regarder mon itinéraire et peaufiner là où je voulais aller. Premier arrêt à Masca, le village qu’il faut voir…je suis partie au lever du soleil à 8h, c’était même un peu juste pour les photos, le soleil avait du mal à franchir les crêtes. Il faut dire que ça grimpe tout de suite et les lacets se suivent et se ressemblent. Parfois pour croiser un minibus c’est compliqué surtout dans les virages mais heureusement pas grand monde à cette heure-ci. A Masca, j’ai eu la bonne vieille technique du papy qui joue au gardien de parking, j’ai quand même donné 50c car il m’a fait pitié, mais tout en sachant bien que c’était un parking gratuit… Après le village est vraiment mignon et bien aménagé. La plupart des gens ( jeunes) présents à cette heure le matin, c’est pour faire la randonnée du Barranco de Masca, une balade exigeante apparemment et avec casque obligatoire. Ça m’a paru très contrôlé. J’ai aussi trouvé un bar restaurant souvenir ouvert avec une super terrasse vue sur le piton de Masca où je me suis pris un thé et un gâteau aux amandes. J’ai demandé le nom du gâteau, on m’a répondu ‘mandel’, ce qui veut dire amande en allemand. M’aurait-on pris pour une allemande ? Il faut dire qu’il y a en a beaucoup, vraiment beaucoup !
J’ai ensuite poursuivi la route vers Buenavista del Norte encore avec des arrêts magnifiques, il faisait même de plus en plus chaud,j’ai pu ouvrir la capote de la voiture.Je voulais aller voir le phare de Teno, mais la route est réglementée, il faut donc prendre un bus. Sur place, rien, je m’étais dit que ce serait bien de pique niquer sur place. Mais pas facile de trouver un sandwich à Buenavista del Norte. La place centrale est plein de terrasses et ça ne chôme pas dans les bars mais point de sandwich en vue. Il y a un espèce de square central, je rentre dedans demander à une serveuse s’ils font des sandwichs à emporter. Et oui ! Mais on me fait un croque monsieur…j’ai complété avec deux mandarines et j’ai failli rater le bus de deux mn mais le chauffeur a accepté de me faire monter. Le bus est à moitié plein et tout le monde est sur le côté droit, je fais de même, mais le trajet est déconseillé aux personnes sujettes au vertige ! Ce qui est étonnant, c’est que le bord de mer est défiguré par des serres sous filets, on les voit très nettement d’en haut, j’ai vu après coup que ce sont des bananiers. A la pointe de Teno, pas de bananes, juste un phare sur de la lave, quelques pêcheurs, des falaises gigantesques et une petite plage où l’eau était bien bonne ! J ai attaqué mon sandwich tiède, mais des nuées de gros lézards (20cm) n’arrêtaient pas de se rapprocher, attirés par la bouffe je pense, je faisais gaffe à ce qu’un ne se glisse pas dans mon sac.
Petit arrêt à Los Silos animé par une fête de Noël avant la dernière étape de ce trip, le village de Guarachico, haut lieu touristique, c’est mignon c’est vrai, quelques bâtiments sympas, une crèche hyper réaliste, et des marchands de glace ! Des piscines naturelles aussi mais trop de monde à mon goût, j’ai préféré la grande plage à l’entrée de la ville, nous y étions 10 maximum.
La route du retour implique de traverser la montagne et franchement,j’ai cru plusieurs fois que la Fiat n’arriverait pas à monter ! Encore des lacets sans fin, j’étais bien contente d’arriver à Chio. J’ai fait un stop douche pour me dessaler, puis je suis repartie pour Playa San Juan, 11 km indiqué mais avec une route encore improbable au milieu des serres de bananiers. Heureusement il n’y a personne sur ces petites routes… Playa san Juan , c’est une des nombreuses stations balnéaires, une belle plage, quelques restos, et beaucoup de logements, je suis mieux là haut ! J’ai vraiment bien dîné d’un poisson que j’ai choisi moi même à l’étal, il était parfaitement grillé, un délice. J’ai marché jusqu’à une petite pâtisserie prendre un petit gâteau pour la note sucrée. Sur la route, j’ai fait un stop dans un ‘ibero china’, un bazar made in China, tenu par des chinois, acheter un couteau pour couper les fruits. J’ai vu de belles papayes mais comment s’en dépêtrer sans outil ? Arrêt également dans un petit supermarché pour prendre un bout de fromage et de lomo pour me faire un sandwich demain. Puis retour par des grands axes car je ne me voyais pas prendre la route de l’aller de nuit, même si j’ai fait plus de 8 km de détour !