Fès

Plutôt bonne nuit, bien que dans une atmosphère un peu humide, heureusement la journée s’annonce ensoleillée. Nous avalons un petit déjeuner puis en route pour la médina. Ce matin, ce sera au programme : 1- les tanneries chouara (dont on ne peut avoir un apercu qu’au travers de terrasses commerçantes, c’est un peu déroutant au départ mais les habitant de Fès sont loin d’être aussi insistants que ceux de Marrakech), 2- le fondouk Neijjarine (maintenant un musée du bois). Artisanats et splendeurs architecturales, à l’image de ce que seront nos 5 jours au Maroc.

A midi, pause dans un petit resto bien sympa près de la porte (Bab) Bouljoud avec le menu touristique type : Salade marocaine, tagine et thé à la menthe-pâtisserie. Le temps est mitigé, mini averses – éclaircies, même les locaux semblent s’y perdre. Beaucoup ont un parapluie à la main qu’ils ouvrent et ferment aussitôt les trois gouttes passées.

Fès est balisés par plusieurs circuits touristiques, nous avons acheté le guide et décidons cet après midi de suivre plus ou moins celui des jardins et palais andalous.

On commence par le musée Batha, beau bâtiment et super jardin, quelques collections, mais pas énormément d’explications. On poursuit notre balade en longeant un palais a priori officiel car j’aurais droit à ma première interdiction de photographier par un garde en uniforme. Nous arrivons ensuite au ryad Moktri (transformé en école d’artisanat), certainement le plus intéressant car guidé par le jardinier intarissable sur son jardin, et j’ai eu un vrai cours sur les bigaradiers que je confondais avec les orangers. Une bigarade (orange amère) ne se consomme pas (sauf par les anglais qui ont font leur marmelade), seul son jus est utilisé pour faire briller la dinanderie ou ses fleurs pour composer l’eau de fleur d’oranger.

Nous continuons le circuit par le palais Moktri (même famille de propriétaire à la base, je n’ai pas très bien compris la différence entre un palais et un ryad mais ça semblait lié à la position du jardin dans l’ordre des pièces de la maison). Cette fois-ci, nous sommes confrontés à la décadence de ces belles maisons dont les familles ont déménagé dans la ville nouvelle et qui laissent, faute de moyens, se délabrer leurs palais. La solution est bien sur de vendre et nous avons eu droit à un petit paragraphe sur les nombreux étrangers (surtout français) qui venaient faire monter les prix de l’immobilier, mais quand on veut garder une maison familiale, ça semble assez compliqué. En l’occurrence, une partie du palais s’est carrément écroulée, le jardon est à l’abandon, la majeure partie des pièces semblent « squattées » ou louées.

Super parcours, peu fréquenté avec le sentiment d’accéder à des « trésors » cachés derrières des portes imposantes dont on ne peut rien deviner.

Pour finir la journée, diner encore vers Bal boujloud, où les rues sont animées et les restos bon marché.

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Une réflexion sur « Fès »

  1. Très bon récit et ponctué de superbes photos.
    Je te rejoins sur le musée Batha, il pourrait être top car le cadre est magnifique mais il fait plus entrepôt que véritable musée, dommage!

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