Vigan – Laoag

J’ai plutôt bien dormi malgré le jour énorme entre la fenêtre et le mur (au moins 5 m), je pense qu’une souris doit y passer à l’aise. Je suis à la salle du petit déjeuner à 7h00 mais problème, la carte est en anglais (et oui, même pour le petit déj, il y a une carte avec plus de 20 plats !!!) mais je ne connais aucun des noms dessus à part « longanizza », le nom des saucisses que j’ai mangées la veille et que je n’ai pas envie de re-gouter ce matin. Un des serveurs vient gentiment m’expliquer toute la carte et quand j’entends « chorizo », OK, je m’empresse de prendre. Donc ce matin, j’ai mangé un petit déjeuner philippin avec du riz à l’ail, un oeuf et du chorizo ! Pas mal, mais forcément, je n’ai pas eu trop faim ce midi. Sitôt le petit déj avalé, en route pour la visite de Vigan (Bis) mais c’est bien mieux que la veille. Les rues sont plus calmes, les magasins ne sont pas ouverts, ca fait plus authentique. Ca ne va pas durer longtemps, dès 8h30, ca grouille de tricycle et autres véhicules. Je ne me rappelle pas d’avoir vu une telle concentration nulle part ailleurs en Asie.
J’arrive finalement au marché et c’est vraiment chouette. Il ne doit pas y avoir souvent des touristes, des mamies me disent que je suis « beautiful », ca fait du bien d’être reconnue à sa vraie valeur 😉
Je commence par la section des pâtisseries (gâteaux de riz et à la noix de coco pour ce que j’en ai pu identifier) puis continue sur les fruits et légumes. A noter, les « string bean » des haricots verts ultra longs, au moins, ceux là sont intéressants à équeuter, ainsi que le « Ube », un tubercule à la peau violette dont on fait des gâteaux et des glaces. Je finis par la viande et le poisson. Les saucisses dégoulinent de tous les étals, les poissons et les crevettes frétillent, tout est appétissant même si ce n’est pas tout à fait à nos normes d’hygiène (les billots à même le sol et de simples « eloigne-mouches » faits-maison avec quelques lanières en plastique au bout d’un baton).
Je poursuis avec la visite avec le « Crisologo Museum », un petit musée consacré à la famille « Crisologo » dont Monsieur et Madame ont été des personnages politiques influents. J’aime ces musée avec des objets personnels, des lettres, des photos. On a même la voiture dans laquelle Madame a survécu à une embuscade et le pantalon de Monsieur quand il a été assassiné en 1970 dans une église avec des photos tellement saignantes de son corps que je ne suis pas sure que même Paris-Match les aurait publiées !!! Bref, un vrai petit musée familial, idéal pour les enfants 😉 On accède ensuite à l’étage, ce qui permet une nouvelle fois d’admirer une de ces belles maisons de type espagnol : des lames de parquet immenses et en plus impeccablement cirées, un système de claire-voie/claustra en guise de fenêtre très intéressant pour ventiler la maison, un escalier monumental pour accéder à l’étage etc…J’ai bien fait d’arriver à l’ouverture du musée car à la fin de ma visite, un groupe est là, guidé au micro, piaillant dans tous les sens, et tout ça enlève beaucoup du charme de l’endroit !
Je continue en décidant d’aller voir un atelier de poterie. Il fait une chaleur terrible, je manque de rebrousser chemin quand enfin j’y arrive. C’est un truc absolument incroyable, j’ai répété ce mot là des dizaines de fois pendant la visite. Il y a d’abord un type tout seul dans un trou de 3 ou 4 mètres de diamètre et de 50 cm de profondeur, qui débite à l’aide d’une sorte de fil à couper le beurre des gros morceaux de terre qu’il rebalance ensuite au milieu du cercle. Ensuite, un deuxième gars, prend des gros paquets qu’il malaxe avant de les donner à un tourneur. Bon, le travail du tourneur est plus traditionnel mais ensuite, deux autres gars tapent les bords des jarres avec des sortes de battoir. Pour finir, je suis arrivée au four, un tunnel de plusieurs dizaines de mètres dont je n’ai pas tout compris au fonctionnement mais des ouvriers étaient en train de mettre des briques à l’intérieur, quand on l’allume, ça doit être extraordinaire. A côté de ceux-là, les potiers de Fès vus cet hiver, c’étaient des petits joueurs !!! Je finis cette visite gratuite en achetant un paquet de chocolat de Vigan à un stand à la sortie. Une odeur exceptionnelle, a priori, à diluer dans de l’eau pour avoir un cacao divin (enfin, c’est ce que m’a dit un touriste sur place, vivement que je puisse vérifier ses dires !).
Dernière étape, la visite d’une autre maison musée, la « Syquia mansion ». J’ai bien eu du mal à la visiter. Elle était fermée, j’ai sonné, attendu, appelé mais finalement on est venu m’ouvrir et j’ai eu la maison pour moi toute seule. Comme pour le « Crisogolo Museum », le rez de chaussé est consacré à un personnage politique, ici Elpidio Quirino, un président philippin contemporain de Henri Truman (je les ai vus ensemble sur des photos) qui n’a pas habitué cette maison mais dont la famille de la femme en était propriétaire. A l’étage, de superbes pièces meublées (encore plus belles que la maison précédente) avec un beau patio et des pièces actualisées (notamment la cuisine et la salle de bain), je pense que la maison doit être occupée de temps en temps.
Sur ces quatre belles visites qui m’ont réconciliée avec Vigan, je repasse me doucher à la chambre, puis libère les lieux pour prendre le bus pour Laolag. Je me fais déposer en calèche s’il vous plait (ici, on dit calesa) à la gare routière où je prends un bus climatisé et ultra-rapide pour Laoag.
Entre temps, j’ai discuté avec deux québécois qui voyagent depuis plusieurs semaines aux Philippines et qui m’ont dit avoir eu pas mal de problème à trouver des logements sur les iles des Visayas où je vais ensuite. Il va falloir que je m’organise davantage… Par contre, à Laoag, pas de souci de ce côté-là. J’ai trouvé une chambre simple avec salle de bain à 310 php (soit moins de 5 euros) tout à fait correcte et bien placée en centre ville et près des arrêts de bus. Je vais rester là deux nuits, j’ai même pu déposer mon linge à la blanchisserie du bout de la rue. Je n’avais que 500g de linge, elle fait payer un kilo mini, mais c’est 27 php le kilo, soit 0.50 euros et il sera prêt demain. Trop facile…J’ai fait un tour dans Laoag, mais pas grand chose à visiter et le peu qu’il y a, je le garde pour dimanche en attendant mon vol de 19h00. Pour m’occuper, je me suis donc offert un tour chez « Facial Care, aesthetic clinic » avec traitement facial, massage et crémage pendant 45 mn.
Demain, je pense profiter de ma journée d’avance sur le planning en allant faire un tour du côté de Pagudpud à 1 heure et demi d’ici, une journée sans bus, ça m’aurait manqué !
Vieilles maisons espagnoles de Vigan
Vieilles maisons espagnoles de Vigan

J’ai plutôt bien dormi malgré le jour énorme entre la fenêtre et le mur (au moins 5 cm), je pense qu’une souris doit y passer à l’aise. Je suis à la salle du petit déjeuner à 7h00 mais problème, la carte est en philippin (et oui, même pour le petit déj, il y a une carte avec plus de 20 plats !!!) mais je ne connais aucun des noms dessus à part « longanizza », le nom des saucisses que j’ai mangées la veille et que je n’ai pas envie de re-gouter ce matin. Un des serveurs vient gentiment m’expliquer toute la carte et quand j’entends « chorizo », OK, je m’empresse de prendre. Donc ce matin, j’ai mangé un petit déjeuner philippin avec du riz à l’ail, un oeuf et du chorizo ! Pas mal, mais forcément, je n’ai pas eu trop faim ce midi. Sitôt le petit déj avalé, en route pour la visite de Vigan (Bis) mais c’est bien mieux que la veille. Les rues sont plus calmes, les magasins ne sont pas ouverts, ca fait plus authentique. Ca ne va pas durer longtemps, dès 8h30, ca grouille de tricycles et autres véhicules. Je ne me rappelle pas d’avoir vu une telle concentration nulle part ailleurs en Asie.

J’arrive finalement au marché et c’est vraiment chouette. Il ne doit pas y avoir souvent des touristes, des mamies me disent que je suis « beautiful », ca fait du bien d’être reconnue à sa vraie valeur 😉

Je commence par la section des pâtisseries (gâteaux de riz et à la noix de coco pour ce que j’en ai pu identifier) puis continue sur les fruits et légumes. A noter, les « string bean » des haricots verts ultra longs, au moins, ceux là sont intéressants à équeuter, ainsi que le « Ube », un tubercule à la peau violette dont on fait des gâteaux et des glaces. Je finis par la viande et le poisson. Les saucisses dégoulinent de tous les étals, les poissons et les crevettes frétillent, tout est appétissant même si ce n’est pas tout à fait à nos normes d’hygiène (les billots à même le sol et de simples « éloigne-mouches » faits-maison avec quelques lanières en plastique au bout d’un baton).

Je poursuis avec la visite avec le « Crisologo Museum », un petit musée consacré à la famille « Crisologo » dont Monsieur et Madame ont été des personnages politiques influents. J’aime ces musée avec des objets personnels, des lettres, des photos. On a même la voiture dans laquelle Madame a survécu à une embuscade et le pantalon de Monsieur quand il a été assassiné en 1970 dans une église avec des photos tellement saignantes de son corps que je ne suis pas sure que même Paris-Match les aurait publiées !!! Bref, un vrai petit musée familial, idéal pour les enfants 😉 On accède ensuite à l’étage, ce qui permet une nouvelle fois d’admirer une de ces belles maisons de type espagnol : des lames de parquet immenses et en plus impeccablement cirées, un système de claire-voie/claustra en guise de fenêtre très intéressant pour ventiler la maison, un escalier monumental pour accéder à l’étage etc…J’ai bien fait d’arriver à l’ouverture du musée car à la fin de ma visite, un groupe est là, guidé au micro, piaillant dans tous les sens, et tout ça enlève beaucoup du charme de l’endroit !

Je continue en décidant d’aller voir un atelier de poterie. Il fait une chaleur terrible, je manque de rebrousser chemin quand enfin j’y arrive. C’est un truc absolument incroyable, j’ai répété ce mot là des dizaines de fois pendant la visite. Il y a d’abord un type tout seul dans un trou de 3 ou 4 mètres de diamètre et de 50 cm de profondeur, qui débite à l’aide d’une sorte de fil à couper le beurre des gros morceaux de terre qu’il rebalance ensuite au milieu du cercle. Ensuite, un deuxième gars, prend des gros paquets qu’il malaxe avant de les donner à un tourneur. Bon, le travail du tourneur est plus traditionnel mais ensuite, deux autres gars tapent les bords des jarres avec des sortes de battoir. Pour finir, je suis arrivée au four, un tunnel de plusieurs dizaines de mètres dont je n’ai pas tout compris au fonctionnement mais des ouvriers étaient en train de mettre des briques à l’intérieur, quand on l’allume, ça doit être extraordinaire. A côté de ceux-là, les potiers de Fès vus cet hiver, c’étaient des petits joueurs !!! Je finis cette visite gratuite en achetant un paquet de chocolat de Vigan à un stand à la sortie. Une odeur exceptionnelle, a priori, à diluer dans de l’eau pour avoir un cacao divin (enfin, c’est ce que m’a dit un touriste sur place, vivement que je puisse vérifier ses dires !).

Dernière étape, la visite d’une autre maison musée, la « Syquia mansion ». J’ai bien eu du mal à la visiter. Elle était fermée, j’ai sonné, attendu, appelé mais finalement on est venu m’ouvrir et j’ai eu la maison pour moi toute seule. Comme pour le « Crisogolo Museum », le rez de chaussé est consacré à un personnage politique, ici Elpidio Quirino, un président philippin contemporain de Henri Truman (je les ai vus ensemble sur des photos) qui n’a pas habité cette maison mais dont la famille de la femme en était propriétaire. A l’étage, de superbes pièces meublées (encore plus belles que la maison précédente) avec un beau patio et des pièces actualisées (notamment la cuisine et la salle de bain), je pense que la maison doit être occupée de temps en temps.

Sur ces quatre belles visites qui m’ont réconciliée avec Vigan, je repasse me doucher à la chambre, puis libère les lieux pour prendre le bus pour Laolag. Je me fais déposer en calèche s’il vous plait (ici, on dit calesa) à la gare routière où je prends un bus climatisé et ultra-rapide pour Laoag.

Entre temps, j’ai discuté avec deux québécois qui voyagent depuis plusieurs semaines aux Philippines et qui m’ont dit avoir eu pas mal de problème à trouver des logements sur les iles des Visayas où je vais ensuite. Il va falloir que je m’organise davantage… Par contre, à Laoag, pas de souci de ce côté-là. J’ai trouvé une chambre simple avec salle de bain à 310 php (soit moins de 5 euros) tout à fait correcte et bien placée en centre ville et près des arrêts de bus. Je vais rester là deux nuits, j’ai même pu déposer mon linge à la blanchisserie du bout de la rue. Je n’avais que 500g de linge, elle fait payer un kilo mini, mais c’est 27 php le kilo, soit 0.50 euros et il sera prêt demain. Trop facile…J’ai fait un tour dans Laoag, mais pas grand chose à visiter et le peu qu’il y a, je le garde pour dimanche en attendant mon vol de 19h00. Pour m’occuper, je me suis donc offert un tour chez « Facial Care, aesthetic clinic » avec traitement facial, massage et crémage pendant 45 mn.

Au diner, je me rends à la « Preciosa », un des meilleurs restaurants de Laoag (dixit le guide), qui, ça tombe bien, est juste à côté de l’hôtel. Le plat typique du coin, c’est le bagnet, du porc avec couenne frit etca ne m’avait pas trop tentée. Vu la classe du resto, j’ai commandé et … c’était vraiment pas terrible, surtout la sauce qui accompagne qui a un goût de poisson pas frais très fort. Si je dis que le resto est classe, c’est qu’il y a un anniversaire et/ou un baptême et que la salle intérieure est réservée aux familles habillées sur leur 31. Dans l’absolu, ce n’est pas un problème car je préfère autant être en terrasse et ça m’occupe de regarder les invités qui viennent se servir au buffet aussi installé sur la terrasse, en attendant ma commande. Déjà, c’est très chic, les femmes ont la peau très blanche, des talons immenses et sont pour la plupart enceintes. Pour s’occuper des enfants, il y a des nounous/bonniches (le serveur m’ a dit « maid »), elles ne doivent pas être bien placées socialement car elles mangent à part juste à côté de moi. J’en ai compté deux par enfant. Ambiance un peu bizarre donc…En dessert, pour m’ôter le goût de la sauce de poissons (tous les prétextes sont bons!), je me suis commandé un part de gâteau au chocolat (annoncé comme fait-maison), un p)eu chimique quand même à mon goût mais par contre, belle présentation assez tape-à-l’oeil comme pour tous leurs desserts.

Demain, je pense profiter de ma journée d’avance sur le planning en allant faire un tour du côté de Pagudpud à 1 heure et demi d’ici, une journée sans bus, ça m’aurait manqué !

Les voyages de Pascale

Ce blog constitue ma mémoire du voyage, j'aime à penser que vous voyagez en le lisant...

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3 réflexions sur « Vigan – Laoag »

  1. Coucou,
    Francis viens de partir après la côte boeuf (celle la même que, avec Jeff, vous n’aviez pas jugé de cuire).
    Il m’a dit que tu avais mis ton site à jour, donc, ni une, ni deux, je suis allé jetté un oeil

    Je viens donc de lire ton premier ‘chapitre’

    Je vois que ça ce passe pas mal, même si j’ai ‘impression que tu ‘mangé’ pas mal de bus…

    Bisous

    A+

    Xavier

  2. Hello Pascale !

    C’est cool de pouvoir suivre tes aventures au jour le jour …
    Je vois que tout se passe bien, profites-en, t’as intérêt d’être en forme à ton retour !!! ;o)

    Ici, tout va pour le mieux.
    Tu as loupé une montée de version mémorable d’IW … bien buggée, tout comme on aime !

    Mais dis … je m’inquiète … où sont les photos de tes ampoules ?!?
    A force de prendre le bus, tu vas nous faire rater ça !!!

    Allez, allez … bonne continuation !
    Et continue de nous faire rêver avec tes belles photos …

    Fanny

    PS : au fait, as-tu goûté la « tradition » locale ???

  3. Eh non pas gouté le fameux ballu mais j’ai pris une photo d’une autre spécialité locale qui devrait beaucoup vous plaire !
    Sinon, pas d’ampoule à l’horizon (à part une mini sur le petit orteil droit) et vu le peu de marche qu’il me reste à faire, je pense que ca va être un voyage « safe foot » !!!

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