Bac Ha – Hanoi

A la gare, c’est de nouveau l’épreuve du taxi. Cette fois-ci, ils ne veulent pas mettre le taximètre et nous proposent de nous emmener pour 100000 Dongs mais nous avons payé 26000 à l’aller, autant dire que c’est encore de l’arnaque pure. Nous sortons carrément de la gare et trouvons un taxi qui accepte d’activer le « meter » et nous nous en tirerons pour seulement 36000 dongs .
Par contre, il n’est que 5h30 et l’hôtel n’est pas ouvert. Nous allons faire un tour aux abords du lac Hoan Kiem et surprise, énormément de vietnamiens de tous ages sont en train de faire leur tai-chi en musique. Le temps de les observer et nous pouvons retourner à l’hotel déposer nos bagages avant de repartir visiter Hanoi.
Au programme, ce matin, le temple de la littérature et le complexe Ho Chi Min. Par contre, nous sommes lundi et la plupart des musées sont fermés, donc impossible de visiter le mausolée où repose Ho Chi Min ainsi que le musée qui lui est consacré.
Nous commençons donc par le temple de la littérature, un centre d’enseignement très ancien où les élèves étaient admis sur concours, avec des pagodes à la chinoise et des stèles avec les noms des docteurs qui ont étudié ici, soutenues par d’impressionnantes sculptures de tortues. Dans un temple au montants de bois peints en rouge, nous verrons également une statue de Confucius et de ses disciples, le tout orné de dorures dans une ambiance délicatement parfumée à l’encens. Un endroit très agréable, accessible à pieds du lac et à partir duquel on peut accéder en 15 mn de marche au mausolée d’Ho Chi Min, un gros bloc gris façon URSS avec relève de la garde telle Buckingam palace (les plumes en moins bien sur !).  Nous ferons aussi le tour d’un lac près duquel sont situés la palais présidentiel et la maison de travail d’Ho Chi Min. Rien de bien exceptionnel, mais intéressant  pour mesurer le culte qui lui est réservé avec vente de souvenirs divers et variés (livres du maitre, cartes postales, portraits à son effigie, sans oublier les tableaux 3D bien kitchs pour voir Ho Chi Min en relief). Retour à l’hôtel pour prendre les clefs de notre chambre en passant par le quartier des ambassades installées dans des maisons coloniales toutes plus belles les unes que les autres (les plus luxueuses n’étant pas celles qu’on croit, voir celles de la Pologne et de la République Tchèque de toute beauté à côté de la modeste ambassade canadienne). Nous déjeunons dans la rue de Tam Chi, assez décevante avec tous ses restos de rue qui se ressemblent et à la carte stéréotypée. Pour changer, je me laisse tenter par un plat de « Frieds sweet potatoe buds with garlic » que je traduisais par « Frites de bâtonnets de patate douce à l’ail » mais quelle déception en voyant arriver des fanes de patates douces au lieux des frites attendues…L’après midi est consacrée à une dernière flânerie dans les rues de Hanoi et à un repérage de notre dernier restau qui sera tout sauf un restaurant vietnamien (nous saturons un peu des pho, des plaques chauffantes et des nems). Nous portons notre choix sur un restaurant indien, le « tandoor », qui sera tout sauf une déception !
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Lac de Bac Ha

Levés tous les deux à 6h00 pour faire un tour de marché avant que « les minibus ne déversent des torrents de touristes » selon les guides. Le problème, c’est qu’à 6h30, il n’y a pas de touristes, mais pas non plus de vendeurs, et pas beaucoup plus d’acheteurs ! Ca se remplit petit à petit mais la « fête » ne bat son plein qu’à partir de 8h00 quand les Hmongs font leur apparition en nombre. J’ai apercu quelques rares Hmongs noires mais la plupart sont aisément identifiables comme des Hmongs fleuries, grâce à leurs costumes multicolores. D’ailleurs, à ce marché, comme à celui d’hier de nombreux stands sont  consacrés à l’habillement, soit en proposant des produits finis (jupons, plastrons, sacs etc…) soit en vendant le tissu et les passementeries nécessaires à leur réalisation. Le marché aux bestiaux est également impressionnant et occupe une place de choix surplombant le  lac. A coté, possibilité d’acheter chats, chiens, cochons (tenus en laisse!) et bien sur volailles serrées comme des sardines dans des paniers en osiers spécialement étudiés pour être fixés à l’arrière d’une moto. A noter également, les stands « coiffeur » qui se montent pour l’occasion. Une table, une chaise, une grande glace et le tour est joué !

Nous prenons le déjeuner à notre hôtel au milieu d’un brouhaha incroyable et commandons notre plat préféré, la plaque chauffante de poulet qui avait été succulente l’avant veille. Alors qu’elle avait un bon goût de citronnelle la première fois, ce soir, elle est à l’ail et aux oignons. Elle est bien bonne également mais difficile de se fier à la carte, car pour un même intitulé de plat dans un même restaurant, le goût n’a rien à voir d’une fois à l’autre…

Nous nous rendons ensuite à la place centrale de Bac Ha pour prendre un minibus pour Lao Cai. Par hasard, il s’agit du même que celui de vendredi matin et le chargement va beaucoup se ressembler, sauf qu’ici, au lieu d’empiler les paquets et les locaux, ce sont les touristes et leurs sacs à dos qu’on entasse ! Une fois, le minibus plein de touristes et alors qu’on pense avoir atteint la saturation, quelques jeunes vietnamien(e)s, en route pour la pension pour certains, seront également serrés comme des sardines. Une jeune fille pour descendre sera obligée de passer par la fenêtre, la porte étant condamnée par les passagers . Les paysages sont beaux le long de la route mais on n’est quand même pas fâchés d’arriver à Lao Cai. Là, il nous reste plus de 4h00 à tuer avant de prendre le train, on s’installe à la terrasse d’un café, il y a du wifi pour prendre les dernières nouvelles du monde. Une heure trente avant le départ, sur les conseils d’autres touristes, nous entrons dans un salon de coiffure, moi pour un massage des pieds et de la tête, Francis pour un rasage, qui s’il ne sera pas parfait (tout le personnel du salon se sera succédé pour tenter de venir à bout de son menton sans succès, il devra finir le travail lui-même), aura au moins eu le mérite de nous faire bien rigoler.

20h30, nous investissons nos couchettes (un peu moins bien qu’à l’aller) et en plus, nous sommes tous les deux dans les couchettes du haut auxquelles on ne peut accéder que par un cale-pied et une poignée (pas d’échelle), autant dire qu’une fois que je me suis hissée là haut, pas question de redescendre avant le lendemain matin. La nuit sera plus calme que la première fois et j’arrive relativement reposée à Hanoi.

Les voyages de Pascale

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