Et c’est reparti pour une nouvelle virée en Asie, en duo cette fois-ci. Ce n’est pas la première fois que j’envisage de me rendre au Vietnam, mais il y avait toujours eu un facteur dissuasif : prix du billet d’avion, du visa, météo pas idéale… Maintenant, nous avons a priori toutes les conditions réunies : un billet bon marché pendant les vacances scolaires et un climat favorable pour visiter le Nord. Si le prix du billet est correct, c’est que nous passons par la redoutée compagnie russe Aeroflot. Nous avions déjà banni cette option pour un billet Thaïlandais, il y a deux ans, mais au vu des critiques récentes lues sur Internet, nous sommes maintenant loin des clichés communistes des années 80. Le vol Paris-Moscou est de toutes façons assuré par Air France, rien de spécial à signaler, repas froid frugal, journaux variés, horaire d’arrivée respecté malgré un départ tardif. Le survol de Moscou nous permet d’apercevoir de superbes et immenses forêts avec au milieu quelques datchas bien sympas et de belles et imposantes maisons colorées de « nouveaux riches » dixit ma voisine russe. Nous débarquons ensuite dans le terminal E flambant neuf et désert. Attente d’une demi-heure dans une salle de transit, puis départ en bus pour le terminal D également fraichement ouvert (certains des magasins sont encore en cours d’installation) et surchauffé (nous sommes en TShirt). Petite bière dans un pseudo pub anglais, wi-fi gratuit, les 4h00 d’attente passent finalement très vite. 19H30, nous décollons pour un vol de 9h00 pour Hanoi. A part un repas pas fameux et un système vidéo en panne, tout se passe bien. Il y a pas mal de place entre les sièges pour les jambes, c’est plutôt bien chauffé aussi comme l’aéroport, la « russian touch » sans doute.
A l’atterrissage sur Hanoi, c’est plus que brumeux, je suis assez surprise du peu de visibilité que j’ai rarement vu en Asie. Nous nous dirigeons vers le bureau des visas à l’arrivée. Il faut faire la queue pour remettre ses papiers et attendre ensuite qu’on vous les rende de l’autre côté. Nous attendons, attendons, voyons passer toutes les personnes avant et après nous. Il ne reste plus que nous, nos formulaires passent de mains en mains, coups de téléphone etc… Nous voyons bien qu’il y a un problème mais dès que nous demandons, la réponse est « wait ». Finalement, au bout d’une bonne heure, nous récupérons enfin les passeports sans explication. Je pense que c’est mort, que le taxi qui devait nous attendre est parti. Nous récupérons à la hâte nos sacs et nous dirigeons vers la sortie mais ouf ! un chauffeur avec une pancarte à notre nom nous attend. Il me remet également l’enveloppe de l’agence qui contient les billets de train. Je m’étonne qu’un des billets de train ne soit pas de la même couleur, il appelle la dame de l’agence avec son portable et me la passe. Bref, tout roule…
Il nous faudra plus d’une heure pour arriver à la gare routière de Long yen. Nous ne sommes quasiment pas sollicités, achetons notre billet pour Cat Ba aisément et attendons le départ tranquillement. Nous ne sommes que des touristes dans le bus et le voyage se déroule tel que prévu. 2H00 de bus pour aller à Haiphong, transfert dans un bus plus petit pour 45mn de voyage, ensuite 35 mn de bateau et enfin une trentaine de minute pour arriver à la « capitale » de Cat Ba. Lors de ce dernier trajet, j’ai pu voir que l’ile était très peu construite (mais ça ne va pas durer au vu des panneaux annonçant la construction d’un horrible centre « Cat Ba Amatina ») et très très accidentée. Bien du courage à qui veut l’explorer à vélo ! A Cat Ba town, nous dégottons une chambre à 8$, vue sur un joli port et clim pour ce prix là, c’est plus que raisonnable. Par contre, quand je dis à la dame de l’accueil que j’ai déjà réservé une jonque, le sourire s’efface, nous ne sommes plus des clients intéressants. Nous faisons un petit tour dans Cat Ba. Il est clair que la ville est en sous-régime et que vu la capacité des tables et hôtels, elle doit être bondée à d’autres saisons mais là, c’est le calme plat. Pour le diner, nous nous rendons compte que toute notre « culture » de la cuisine vietnamienne est à faire. Habitués que nous étions aux plats thai, nous ne savons que choisir dans une carte ultra riche de plus de 6 pages. Un peu au pif, nous choisissons des nouilles au poulet, des rouleaux de printemps frits et des crevettes à l’ail et au piment. Tout est bon, nous finissons goulument les plats ! Au lit à 7h00 et c’est parti pour une nuit de sommeil réparateur.
Votre parcours dans les villages montagnards peuplés par les minorités ethniques encore authentiques me fait regretter que le circuit que nous avons fait au Vietnam il y a quelques années (http://recitdevoyage.free.fr/vietnam/) faisait l’impasse sur cette région. Certes dans ce genre de découverte il peut y avoir un peu de voyeurisme mais tu fais ton reportage photographique avec suffisamment de délicatesse…
Merci pour ce beau voyage virtuel.