Naples – Herculanum – Oplontis

Mosaïques du musée archéologique
Mosaïques du musée archéologique

Ce matin, je commence par un petit déjeuner gargantuesque avec les proprios. Nous devons être 8 hôtes finalement vu le nombre de couverts qui attendent. La dame a préparé des gâteaux maisons, ce B and B est une perle 🙂 Toutes les bonnes choses ayant une fin, je finis quand meme par me mettre en route pour Herculanum (Ercolano ici en VO). Pour cela, je me rends à la gare prendre le circumvesuviana, qui ressemble assez à notre RER, wagons pourris et taggués. J’ai commencé par me gourer de train puisque j’ai un peu négligé l’indication « via… » qui suivait la ville de Sarno. Heureusement, le contrôleur nous (un autre couple d’anglais s’était aussi planté) a réorientés vers un deuxième train au bout de 3 stations. Et là débute un voyage interminable collée dans un wagon bondé de jeunes gens en partance pour la plage très très bruyants. Ouf, j’arrive enfin à Herculanum, il faut descendre un peu vers la mer, une quinzaine de mn de marche pour arriver à l’entrée du site. Première petite déception, le site est enterré, pas de vue mer, comme il s’agissait d’une station balnéaire, je m’attendais à une ville surplombant la mer. C’est assez petit mais effectivement plutôt bien conservé, de nombreuses maisons ont même des toits Mention spéciale aux documentations fournies qui sont excellentes, plan agréable et notice associée, en Français en plus ! Après les premières maisons, je suis à nouveau encore un peu déçue par le manque de mosaïques et de peintures murales. Mon seul objet de comparaison reste Volubilis, un ensemble romain au Maroc et c’est vrai que certaines mosaïques au sol étaient encore présentes. Bien que sur le moment, je m’étais dit que, battues par les vents et la pluie, elles allaient certainement continuer à se détériorer, je m’attendais à retrouver ici des maisons très proches de leur état initial, sols et murs compris, alors que finalement, les belles pièces ont été transférées au musée. La visite reste quand même très intéressante, j’ai aimé les « thermopolia » sorte de resto de l’époque avec ses grands jarres remplies de victuailles enchâssées dans le plan de travail, aimé aussi les balcons, les rues pavées à angle droit, les jardins intérieurs. J’aurais du réviser mon latin, un peu perdue entre les mots, atrium, peristyle, triclinium etc…Au bout de deux heures, je me mets en route pour le site suivant, « la villa de poppée » à Oplontis, chaudement recommandée par mes voisins de Rennes mais les recommandations assorties de conseils sécuritaires pas très engageants relayés sur le Net « il faut y aller les poches quasi vide, pas de sac, car Torre annunziata, ca craint » ! Autant le dire tout de suite, je n’ai pas ressenti de danger particulier, le site est assez proche de la station du circumvesuviana, 10 mn à pieds grand maximum. La villa est immense, avec une énorme piscine, hélas vide, mais qui devait être magnifique à l’époque. Le point fort, ce sont les superbes fresques murales très colorées qui ornent les murs et laisse imaginer l’opulence du ou de la maitresse des lieux de l’époque. Compter une bonne heure pour en faire le tour. Retour ensuite sur Naples, sous le soleil qui s’était pourtant caché sous une épaisse couche de nuage pendant mes visites des ruines…

Il est 14h, je viens de me rendre compte que le musée archéologique est fermé le mardi, le jour où j’avais justement prévu de m’y rendre, après une petite pause sfogliatella (un petit gateau mhhhh délicieux soit feuilleté « riccia » soit en pate brisée « frolla ») qu’on déguste ici à toute heure. Pas de déjeuner, pas faim du tout après le petit-déjeuner de ce matin. C’est donc reparti pour le musée. Je teste la ligne 2 du métro, pas franchement flambant neuve, pour y arriver. J’attaque d’emblée les salle de mosaïques, elles sont superbes, certaines d’une finesse que je n’aurais jamais soupçonnée. Les visages sont très expressifs, les animaux sont également très réussies. Je retombe aussi sur une célèbre mosaïque qui ornait un précis de grammaire latine et que j’ai souvent eue sous les yeux pendant ma jeunesse, représentant un chien « cave canem ». Je poursuis par le cabinet des secrets, une salle spéciale « art érotique » avec mosaïque, scultpure et peinture à ne pas mettre devant tous les yeux, la salle étant d’ailleurs interdite aux moins de 14 ans non accompagnés ! On continue avec une salle art de vivre sous Pompéi, avec des objets du quotidien, vaisselle, bijoux, instruments de musique. Par contre, la plus belle salle (selon le guide) qui renferme des peintures murales était fermée pendant ma visite, pas de bol. J’ai parcouru au pas de charge pour finir la collection Farnese de statues romaines (mythologie et personnages historiques) qui m’a laissée de marbre, si je puis dire 🙂 Après ça, petite montée en funiculaire au quartier chic du Vomero, pour visiter le castel sant elmo, qui vaut essentiellement pour son panorama sur tout la ville. Le temps de redescendre par un autre funiculaire vers le centre ville, il est déjà l’heure de diner, je remets ca avec une pizza (j’adore) accompagnée d’une bière. Agréable voisin de table américain (militaire travaillant sur une base à l’aéroport), ayant aussi envie de discuter, avec qui j’ai pris ensuite un limoncello à une terrasse sur la route de la gare où nous allions tous les deux. Ca faisait un bail que je n’avais pas discuté avec un nativement anglophone, suis vraiment ravie de mes progrès en anglais ca me donne presque envie de me mettre à l’italien, c’est trop embêtant de ne pas pouvoir échanger à cause de la barrère de la langue… Après cette journée bien remplie, me suis endormie comme une masse dès 22h30, rien, surtout pas le bruit de la rue ne m’en a empêchée !!!

Les voyages de Pascale

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