Oui, ça y est, j’y suis enfin arrivée. Vu que tout le monde arrive ici par le trek, le bus ce matin, était quasi vide (en comparaison de ce que j’ai constaté jusqu’à présent !). A 9h30, je suis à Nyangshwe et je commence ma tournée des chambres. Au septième refus, j’en ai eu marre, je me la suis jouée plaintive « où je dors moi ce soir ??? » et là, le jeune réceptionniste m’a dit : « j’appelle mon boss » et vous savez quoi ? Ben j’ai eu une chambre…Une double pour le prix d’une simple, et en plus, l’endroit est le plus sympa que j’ai eu jusqu’à présent. Ma conclusion est que les hôtels favorisent les couples car ils leur louent les chambres doubles plus chères et que ce qui reste est pour les « single ». Ça m’a été confirmé car un hôtel qui m’a dit être complet a loué des chambres à un groupe d’allemands qui était avec moi dans le bus ce matin.
Une fois le problème de logement traité, j’ai pu m’attaquer aux choses sérieuses : la lessive. Je vais donner à la blanchisserie quelques grosses pièces mais je me suis attaquée aux sous-vêtements et il en est du lave linge comme pour le matelas à Bagan, c’est quand on en est privé qu’on mesure la chance d’en avoir un au quotidien ! J’ai aussi d’ores et déjà réservé mon ticket de bus pour Yangon, je pars le 2, arrivée le 3 à 6h du matin mais ma confiance dans les transports publics a été légèrement entamée…
Ensuite, location de vélo et je suis partie au village de Maing Thauk (1h de vélo tressautant au milieu des champs de cannes à sucre et des usines de mélasse) avant de grimper au « monastère de la forêt » d’où on a une jolie vue sur le lac mais qui ne rend pas terrible sur les photos car le soleil était déjà trop haut. Balade dans le village qui a un beau pont en teck, avec une pause boisson dans un resto-bar sur pilotis bien agréable, l’occasion de ma première traversée en barque, je dois dire que j’ai cru chavirer plusieurs fois, tellement ça tangue. Pédalage un peu mou au retour, ça commençait à me tirer sérieusement dans les jambes, une petite heure de lecture puis diner assez tôt, 18h, d’un plat … je ne trouve même pas d’adjectif pour qualifier le poisson que j’ai mangé ce soir tellement c’était bon. En rentrant, je tombe sur un américain qui cherche à partager un bateau pour demain, on réserve à ma guesthouse, nous avons RDV à 8h pour une journée de balade où je vais sans nul doute encore travailler mon anglais, ça me plait bien. Et pas besoin de marcher, ça m’arrange encore plus !