Route de Chakrisabtz

Samarcande – Chakhrisabz

Encore bien discuté avec mon australien au petit déjeuner, ce qui fait que ca ne m’a pas mise en avance pour aller prendre mon taxi partagé pour Chakhrisabz. En même temps, quand je suis arrivée, ca ne se bousculait pas au portillon…On est parti de 30000 soums pour arriver à 20000 mais il est très difficile de se faire une idée des prix sachant que tout ceux du Lonely planet sont clairement datés (2$ en 2010). Tout s’est débloqué avec l’arrivée d’Adrien, un français qui était dans l’avion avec moi, qui a décidé de se faire l’excursion avec un jour d’avance. Deux autres personnes se sont greffées et nous sommes partis finalement assez rapidement avec promesses d’arrêts photo et de nous emmener au centre et non pas à Kitab qui est le point de chute habituel des taxis partagés, ce qui oblige normalement à reprendre un minibus. Notre chauffeur parle quelques mots d’anglais mais surtout le russe car il est un ancien militaire de l’armée russe de 47 ans retraité depuis 2 ans. Même s’il était plutôt fermé pendant la négociation, une fois la question d’argent résolu, il a été très sympa et causant en voiture, surtout quand je lui ai dit que je m’appelais Pascale parce que visiblement une Pascale de Montpellier lui avait laissé un tel souvenir qu’il allait la voir en octobre en France. Il m’a même accompagnée prendre le thé dans mon Bed and Breakfast, a priori, il connait bien la maison. Alors, ce nouveau logement, plus typique, tu meurs… Quelques chambres réparties autour de deux cours intérieures, une salle de bain rudimentaire et un wc …euh j’hésite entre roots et crade, mais un accueil vraiment agréable par un papy aux petits soins. J’ai eu le thé, le pain, les amandes, les noix, les raisins, le miel un bon gros gouter d’arrivée… J’ai un peu siesté ensuite puis vers 15h, je suis partie en exploration du bazar. Bien plus typique que ceux que j’ai vus jusqu’à présent mais je me suis vite fait alpaguer par quelques nanas vendant des manteaux. Et franchement, je remercie mon petit larousse du « russe dans votre poche » qui m’a bien sauvé la mise parce que la communication n’est vraiment pas facile…Je sais dire que j’ai 40 (soreuk) ans que j’ai un frère (adin brat) etc… En plus, comme il est illustré, les locaux adorent me le feuilleter, ca aide vraiment à lier contact. S’en sont suivis de grands mouvements de « débarbouillage » que je ne comprenais pas, jusqu’à ce que je comprenne qu’on m’invitait à prendre le thé à la maison (chaï domia). On a pris un minibus pour 2km avant d’arriver dans la maison de Chourida, plutôt bien aménagée. Son mari de 53 ans travaille dans le bois en Russie, elle en a 50, est couturière, 3 filles et un garçon et un petit fils (mouj), elle est donc une babouchka ! Mes progrès en russe dans le domaine de la famille sont fulgurants, faut dire que j’en ai marre de ne rien comprendre…Encore une fois le rituel du thé, avec amandes, pain, miel, et chocolats (Adrien du PMU si tu me lis, prends en de la graine, au moins 20 chocolats avec mon prochain thé stp !), depuis mon arrivée ici, je n’ai cessé de manger.

Ensuite, j’ai eu droit au DVD du mariage de la fille ainée, ca m’a eu l’air bien long et compliqué. Un premier repas avec remise de nombreux cadeaux rien que les femmes, une cérémonie avec le futur marié avec distribution de mouchoirs et tout un tas de rituels bien précis mais ca a l’air très important ici. Par contre, le soleil déclinait, on voulait me garder aussi à dormir, j’avais du mal à expliquer qu’on m’attendait à l’hotel, j’ai fini quand même pas rentrer au soleil couchant sans voir pu visiter un seul monument du coin !!! mais au moins, j’ai vu l’accueil Ouzbek tel que je l’imaginais et je ne regrette pas un seul instant d’avoir baclé mes dernières visites de Samarcande pour venir ici. Ce soir, j’ai diné avec un couple de français, qui revenait d’un trek à Tatare, a priori, c’est en demi pension et le repas était vraiment top (crudités au vinaigre et piment, le fameux plov que je n’avais pas encore gouté et des fruits frais, pastèque et melon juteux à souhait). Par contre, je n’irais pas randonner demain à Langkar. J’aurais pu les accompagner mais visiblement le niveau a l’air costaud et je ne bénéficie d’aucune explication, sans compter que j’ai mes visites à finir, j’ai envie de prendre le temps demain de me balader et d’aller me négocier une bouteille de Vodka au bazar. Les jours suivants, pas mal de bus en perspective donc autant y aller relax…

Les voyages de Pascale

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