Jaffna

Jaffna et ses îles

Météo du jour ? Bien gris encore. Ca reste ma préoccupation essentielle au réveil, me jeter à la fenetre pour voir le temps qu’il fait. Après un petit déjeuner très local (plein de curries et de crêpes de toutes sortes), je me suis mise en route pour le centre. J’en avais discuté avec Jude hier qui revenait d’un tour dans Jaffna By Nigth et qui trouvait la ville importante et bien reconstruite, mais je n’ai pas eu tout à fait la même impression. Reconstruite, certes, la rue principale que j’ai arpentée ne comportait pas de ruines, par contre, j’ai trouvé la ville très pauvre, notamment au marché aux poissons et à la viande, tout petits et carrément très mal achalandé. Pour la viande, ca se comprend, beaucoup sont végétariens, pour le poisson, plus étonnant car j’ai vu partout des pecheurs.

Par contre, le soleil a un peu perçé, il faisait chaud finalement à marcher, je suis rentrée en nage à l’hotel pour repartir avec Jude. Objectif du jour, les iles de Jaffna, enfin surtout Nainativu car pour l’autre, Delft, je ne disposai pas d’assez de temps. Alors, comment dire… Ce fut une journée super interessante et décalée comme je les aime, mais je ne sais pas si ce que je vais décrire va vraiment donner envie d’y aller, surtout que la météo de la journée n’a pas trop illuminé mes photos.

 

Pour accéder au port qui permet d’aller à Nainativu, nous avons longé le Fort de Jaffna et pris une « route » qui traverse deux iles. J’ai mis route entre guillements, parce qu’autant au début, elle était belle et normale, autant ca s’est dégradé ensuite. Le gouvernement Sri Lankais met visiblement les moyens pour « arranger » la région après la guerre qui s’y est déroulée. Ce sont donc les grands travaux : busages, réfection et élairgissement des routes, acheminement d’eau potable etc…

En même temps, c’est plus que nécessaire, que de ruines, de maisons abandonnées (ou qui semblent l’être même si finalement, une parabole indique que c’est habité malgré les tuiles qui manquent et les fenetres cassées). Toute la journée, j’ai eu l’impression d’une immense pauvreté, d’une région désertée avec pour autant des signes de renouveau qui ne trompent pas) comme des banques flambant neuves avec ATM intégrés. Ne parlons même pas des pecheurs, avec des barques disjointes et sans peinture, navigant à la voile visiblement pour économiser sur l’essence et de curieux systèmes de filets tendus autour de piquets dans la lagune peu profonde.

 

Nous sommes finalement arrivé en 1h15 à Kurikadduwan, quasi désert également mais avec un parking prévu pour accueillir 350 bus ! Face à nous, l’ile de Nainativu, 6 km de long mais surtout le temple hindou de Nagadipa pour lequel on vient visiblement de loin. Nous avons attendu 10 mn (j’ai du remplir un registre avec mon numéro de passeport, privilège réservé aux étrangers) et nous avons embarqué avec une quinzaine de personnes pour 20 mn de la traversée la moins chère que j’ai jamais faite (30 roupies, soit 0.20 euros). Pour ce prix-là, y a quand meme le gilet de sauvetage, que j’ai mis immédiatement vu l’age du bateau. A l’arrivée, le temple hindou mulicolore et énorme en impose avec ses deux gros éléphants en stuc de chaque côté, mais ça ne rigole pas pour y pénétrer, Jude a du se mettre torse-nu, puis lavage des pieds obligatoire et en tant que non-hindou, et la zone de prières à éviter. Nous avons marché 500 m le long d’une rue flanquée d’échoppes de souvenirs (fermées pour la plupart à notre passage) avant d’atteindre un temple boudhiste cette fois-ci.

 

Déjeuner ensuite au retour à l’embarcadère à un endroit très sympa « Island Hut », menu unique de rice and curry mais managers super sympas et prix à l’avenant, 2 euros pour deux…Ils nous ont vanté l’ile de Delft, photos prises sur un petit compact à l’appui (pas retouchées quoi!), sous le soleil, ça a l’air top, ruines hollandaises, chevaux sauvages, plages idylliques et couchers de soleil somptueux. Par contre, le bateau est à 9h le matin, retour à 16h, avec 1h de traversée. Nous sommes ensuite revenus avec de moults arrets photos même si le ciel était moche (et aussi un arret donation à une mamie bien bien pauvre toute seule à faire un feu devant un temple qui nous a même donné des bananes). Avec les ruines et une bonne partie de l’ile inondée, on aurait dit par endroits des villages lacustres, comme en plus, il y avait très peu de monde, ca donnait une ambiance très romantique dans le sens « sombre » du terme. Beaucoup d’impressions, de ressentis, une journée épuisante mais passionnante, sous la vraie pluie cette fois-ci qui a fait son apparition entre temps.

Les voyages de Pascale

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