Réveil à 8h, je me casse dès que possible de cet endroit, c’est à dire dès que j’ai pris mon petit déj et négocié un taxi. J’ai voulu aller prendre le petit-déj là ou je loge mais c’était encore plein de surfeurs (c’est dingue l’instinct grégaire de ces gens) alors j’ai cherché un autre endroit et trouvé non sans mal car tout le monde déjeune à son hotel. Quand même fini par arriver à une sorte de petit café ou j’ai pu déguster des oeufs et des fruits. Le magasin d’à coté était une agence de voyage, le type a commencé à me demander 450000 roupies (2h de route), il me dit qu’on compte en général 200000 par heure, je lui ai dit qu’il était déjà au dessus du compte, on a fini à 330000 sans le ticket de bateau. Je n’aime décidément pas marchander mais ici pas le choix… Une heure après, nous sommes partis, c’est le voyage grand confort à défaut d’étre économique, super bagnole, chauffeur prudent en plus, même s’il ne connaissait pas la route, ca m’a l’air dêtre un classique ici, il a du demander au moins 8 fois et malgré ça on a réussit à se gourrer d’embarcadère, une fois que tout était déchargé et que j’ai voulu acheter le ticket, j’ai compris que j’étais partie pour Gili Nanggu au lieu de Gili Gede. Pas grave, on a remballé tout dans la voiture et dix mn plus tard, enfin le bon « port », quelques barquettes qui se battent en duel au pied d’une station service. Encore un sketch pour avoir un bateau, trois gars allongés m’ont fait comprendre que j’étais au bon endroit mais n’avaient absolument aucune intention de bouger, le chauffeur de taxi m’a passé au téléphone le patron de l’agence qui parlait anglais qui me demandait d’appeler l’hotel mais un local prénommé Swahili qui baragouinait un peu d’anglais s’en est occupé. Au final, trente mn plus tard, j’étais sur l’île, y a juste encore eu bisbille sur le prix du ticket, j’ai fini par demander à l’hotel vu les chiffres fantaisistes annoncés (pas réussi à savoir si c’était par anarque ou par méconnaissance des chiffres en anglais).
Alors Madak Belo, c’est un grand pavillon en bambou et chaume à un étage, des terrasses surtout celle de l’étage qui est magnifique à 20, bon peut etre 30 m de la mer et deux spacieux bungalows disséminés dans le jardin. Le batiment principal est magnifique, plein de détails, sculptures sur les poteaux (dont un triskell), coquillages incrustés dans la salle de bain etc… Le personnel est nombreux, 6 ou 7 filles d’un village de l’île, quelques unes parlant bien anglais. Le patron Henri gère tout ça d’une main de maitre, il adore visiblement les indonésiens et prend soin de l’environnement et de ses voisins. Un seul autre client, Tommy, un australien vivant en Irlande en quête d’une terre à acheter, il m’a dit que le prix était de 3000 euros les 100m². Gili Gede fait 4 km de long et on peut en faire le tour en 4-5h, l’intérieur de l’île est hyper valloné et avec une végétation luxuriante. Il y a 4 ou 5 villages de locaux et 4 hôtels (dont un complètement décati, le secret island resort) mais au vu des constructions naissantes, ca semble bien parti pour s’étoffer…
J’ai passé le reste de l’après-midi à me prélasser sur la terrasse du haut avec sa vue splendide, un peu de baignade mais faut faire gaffer aux oursins. Un grain est arrivé par l’est en fin de journée rafraichissant un peu l’atmosphère. La nourriture est essentiellement végétarienne sauf s’il y a du maquereau, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui, j’apprendrais plus tard qu’en raison de présence de pieuvres qui se vendent plus chères, le maquereau est délaissé… Donc ce soir, nouilles frites avec oeuf, plat bien rassasiant, ca tombait à pic car rien mangé depuis ce matin !
Je me suis couchée de bonne heure et j’ai eu ma première vraie bonne nuit depuis le début du séjour.