par Aujourd’hui, c’est la remontée vers la Bucovine avec la fameuse route dont tout le monde me dit qu’elle est infecte. Avant ça, j’ai donc profité de l’hôtel : piscine, sauna et la fameuse salle de sel.
En fait, la route est en train d’être refaite, le souci, c’est qu’une seule moitié est refaite sur certains tronçons. Selon votre chance, vous êtes sur la partie refaite ou sur la piste attendant d ‘être refaite. Certains roumains voulant éviter la piste, prennent aussi la partie neuve à contre sens, quand ça croise, c’est sportif car il faut descendre d’une vingtaine de centimètres entre le bitumé et le non bitumé. Ça demande donc beaucoup de vigilance, et c’est long… Le col de Prislop a, hélas, la vue gâchée par les travaux et sert de stockage aux différents engins de TP. Néanmoins, au détour d’un virage, on a de belles vues sur les sapins. A partir de Carlibaba, c’est devenu plus plat, on longe une rivière et les maisons sont devenues différentes de celles du Maramures, plus fines dans les motifs et plus colorées mais pour beaucoup toujours en bois. Les portails sont par contre plus simples. J’ai fait un arrêt au village de Cocanesti où se déroulait une fête de village, avec quelques stands de souvenirs et de nourriture mais ici, pas de porc, du poisson (de rivière sans nul doute). J’ai donc pris un Kurtos, sorte de gâteau brioché roulé à la broche d’origine hongroise. Je suis finalement arrivée à Sadova, dans ma dernière pension à 14h30, plus de 4h depuis Borsa pour moins de 100 km !!!
La pension est sympa, jolies collines verdoyantes autour, mais ça ne parle ni anglais ni français, juste quelques mots pour se comprendre sur les repas. Voyant la fin des vacances approcher, j’ai décidé de repartir des cet après midi pour me monastère de Moldovita qui est à ‘seulement’ 21 km. Très très jolie route de montagne sinueuse à souhait avec des vues magnifiques sur les petites collines alentours. Il y a toujours des meules mais aussi des petits hangars en bois très photogéniques, un dans chaque champ.
Je suis arrivée au monastère, un des plus beaux dixit le guide, et pas mal de groupes étaient présents. La spécificité tient aux peintures intérieures et extérieures qui recouvrent les murs. D’une grande finesse et très colorées, elles racontent l’histoire religieuse mais pas que, car sur un poteau, une sœur qui guidait en italien, racontait qu’on y trouvait les philosophes comme Platon ou Socrate. A l’intérieur, grande ferveur, les gens embrassent une bible et une croix posées sur une table puis passent sous la table à 4 pattes pour aller encore embrasser d’autres objets… J’ai enchaîne ensuite avec le monastère de Sucevita, même principe, une forteresse massive mais encore plus imposante que Moldovita, avec au milieu, une église décorée et un jardin fleuri. Plus d’une heure de route pour retourner à la pension, je suis arrivée rincée mais un super dîner m’attendait avec beaucoup d’ail ! Soupe avec boulettes de viande, porc rôti (jarret ou rouelle) avec champignons des bois et pommes de terre et gâteaux en dessert. Énorme…
