par Aujourd’hui, c’était mal parti, je me suis réveillée à 5h45 mais impossible de me rendormir, je me suis donc fait un petit déjeuner avec du thé, le gâteau et les fruits de la voisine et à 7h05, j’etais à la gare routière. Problèm, on me dit que le premier bus pour Akhaltsikhe et Vardzia est à 9h. J’aurais pu, je pense, héler un bus au bord de la route comme celui d’hier qui m’a amenée à Borjomi et continuait sa route, sans doute vers Akhaltsikhe. J’aurais pu, mais le chauffeur m’inspirait et je voyais la possibilité d’aller directement à Vardzia avec mon sac à dos dans le minibus et comme ça, c’était facile.
Donc j’ai traîné, au mini marché, dans la boutique d’une boulangerie où on est loin de la production industrielle et finalement deux heures à rien faire, ça passe très vite à observer les gens. Ils sont d’ailleurs sanguins les Géorgiens, au moindre souci de circulation, ça part en live, un conducteur a failli faire un malaise ce matin après s être engueulé avec un autre, et mon chauffeur de la journée a voulu faire une queue de poisson à un autre automobiliste…
Finalement le trajet pour Vardzia s’est avéré être une excursion qui, en plus de son prix modique, 40 lari négociés à 35 qui sont devenus 30 car on était 8 à la faire, a été un moyen inespéré de voir autant de choses en si peu de temps. Ce serait à refaire, j’aurais passé une nuit de plus dans la région d’ailleurs pour avoir plus de temps pour certaines choses, notamment le Rabati Castle.
Nous sommes donc partis à 9h, 1 francaise, 2 allemands, 2 suisses, 1 indien, 2 géorgiennes ou assimilées qui parlaient la langue et notre chauffeur, Timeru, le roi d’instagram, du slalom entre troupeaux et du rabbatage pour son excursion car c’était pas gagné à la base… Premier arrêt à un monastère ‘vert’, au vert plutôt au milieu de forêts, rien de fantastique mais sympathique. Ensuite, nous avons longé une rivière au milieu de montagnes de plus en plus jaunes pour arriver au château Rabati à Akhaltsikhe. C’est là que je dors cette nuit, au pied du château, je comptais le visiter ce soir mais vu que c’était au programme, j’ai modifié le mien. Quelle merveille, une réunion de styles incroyables, mosquées, citadelle, bassins ottomans, jardins, une visite magnifique pleine d’escaliers sous un soleil de plomb. Une pauvre heure sur place, il aurait fallu au moins 30 mn de plus pour être confortable.
Départ ensuite pour Vardzia, avec un arrêt à la citadelle de Khertvisi, moins restaurée mais sur un superbe promontoire au bord d’une rivière. Très chaud pour grimper la haut. Dernier arrêt photo spectaculaire sur les gorges avant la tant attendue cité troglodyte de Vardzia, monastère troglodyte même.
Tout d’abord, déjeuner au bord de la rivière, plat de fromages pour ma part car pas envie de manger chaud, dont un en forme de ‘cheveux’… Et oui on trouve de tout en Georgie ! Puis à l’attaque du site, façon mémé quand même, en minibus pour la montée pour garder ses forces pour la fin. Et y en aura besoin vu le nombre de marches irrégulières à monter ou descendre. La partie pour moi la plus spectaculaire, c’est un tunnel riquiqui, qui était d’ailleurs la norme de déplacement à l’époque, un tremblement de terre ayant fait tomber pas mal de façades donc rien à voir avec maintenant où on navigue entre les salles per l’extérieur, que j’ai du remonter à moitié pliée car haut de seulement 1.30, j’étais limite claustrophobe tellement je n’en voyais pas le bout ! J’ai aussi vu la source qui alimentait la cité en eau potable et le gardien a insisté pour que j’en boive un verre que je n’ai pas osé refusé par politesse mais vu comment elle paraissait stagnante, j’étais moyenne inspirée. Pour l’instant, mon estomac tient le choc !
On a fini à 17h, le retour a été sportif car Temuri avait visiblement très envie de rentrer chez lui. Certaines portions de route ne sont même pas goudronnées et pourtant on a doublé des poids lourds lituaniens, des camions citernes iraniens, tellement improbable sur ce qui me semblait une route de campagne au vu des nombreux troupeaux qui nous ont coupé la route.
Arrivée à 18h30 à mon hôtel du soir, quelques gouttes de pluie rafraîchissent agréablement l’atmosphère. Une douche pour oter la couche de poussière, deux verres de vin car l’hôtel te laisse une bouteille en cadeau et je suis monter dîner dans la citadelle, j’étais seule dans le restaurant ce qui n’a pas empêché d’attendre mon plat 30 mn et quel plat : kachapuri, le pain farci au fromage mais le ‘adjaruli’ en forme de bateau avec un œuf et du beurre… Wouah… C’était très bon mais pas des plus légers mais j’avais très faim avec la grimpette de l’après midi. Retour à l’hôtel et au lit, ravie mais crevée de ma journée.
