Et c’est reparti pour les îles Anglo-normandes à vélo avec cette fois-ci, Jersey en ligne de mire. La météo semblait très incertaine et était annoncée comme moyenne mais Jersey paraissait échapper au phénomène dimanche et lundi, avec un samedi moyen. Il fût même annoncé pluvieux à 80% le vendredi soir, et miracle à 4h du matin, plus de pluie, j’ai refait mon sac avant de partir prendre le bateau, en enlevant le poncho de pluie et en le remplaçant par un short et crème solaire.
Je commence à avoir le pli, je me gare vers la tour Solidor et je rejoins le terminal ferry par la piste cyclable le long de la plage des sablons, je poireaute à 6h30 dans les files pour embarquer pour un départ à 8h, nickel. Traversée hyper calme mais bateau hyper bruyant car plein. Beaucoup de gens à la journée visiblement vu le peu de voitures à charger.
Le déparquement se fait prioritairement pour les vélos, je me mets en quête d’un petit dej, et il sera gargantuesque ! Va falloir pédaler pour éliminer tout ça. Je prends la route cyclable 1 qui fait le tour de l’île, c’est vraiment bien mieux fléché qu’à Guernesey. Par contre, on prend toutes sortes de voies : des pistes réservées vélo, des voies partagées piéton, des ruettes où je dois poser pied à terre pour croiser ou des routes normales, mais c’est très agréable de suivre les panneaux sans se poser de questions.
Premier arrêt au Jersey War Tunnels. L’entrée est très chère (23€) mais c’est vraiment super intéressant et super bien fait. Il s’agit d’une ancien hôpital Allemand souterrain, construit entre 1941 et 1945, et les salles ont été utilisées pour retracer l’histoire de Jersey pendant la guerre.
Quand les allemands ont pris St Malo, Churchill a décidé de ne pas défendre les îles Anglo-normandes, il a proposé l’évacuation vers l’Angleterre à ceux qui le souhaitaient. Seulement 6000 sont partis, la plupart sont restés. On suit l’évolution, au départ, ça se passait relativement bien, les allemands avaient l’impression d’être en vacances, puis petit à petit, le rationnement, les arrivées de travailleurs forcés, notamment pour construire cet hôpital dans des conditions de travail innommables, les interdictions, la collaboration, le système D (le café fait avec des panais), la délation, la résistance (sans maquis ni armes). Enfin c’était passionnant et avec beaucoup de reconstitutions réalistes.
En plus, quand je suis sortie, ça s’était bien levé et le soleil était de plus en plus présent.
J’ai choisi de couper l’île vers le nord et de longer la côte.
Arrêt au mignon port de Rozel, j’avais un souvenir de cet endroit sous la pluie mais sous le soleil, c’est encore plus beau.
Puis enfin l’arrivée à mon point de chute pour ses deux jours, Gorey. C’est ce qui m’a décidé aussi, quand à la dernière minute, je me suis mise en tête de venir ici, la seule chambre disponible à portée de ma bourse (soit moins de 100€ la nuit) était ici, et je sais que c’était un des endroits les plus charmants de l’île. Évidemment, c’est plein est, pas de coucher de soleil, c’est riquiqui, pas non plus de shopping à gogo mais une poignée de restos, parfait pour le soir et ne pas avoir à reprendre le vélo. J’ai trouvé un arceau pour attacher le vélo juste en face de mon hôtel. La chambre est mignonne à souhait avec vue sur le port.
Vite j’ai abandonné jean-polaire-coupe vent pour enfiler une robe et partir m’allonger sur une plage de sable fin. Pas mal d’algues dans l’eau qui semble à 11-12 degrés mais il faisait vraiment très bon au soleil.
Vers 18h, je me suis mise en quête d’un resto, et je suis allée au café Thaï au bout du port m, quelle vue ! En plus, la nourriture était bonne. Pas d’alcool ou il faut apporter sa propre bouteille, juste des sodas. J’ai pris un pad thaï poulet (nouilles sautées avec oeuf et légumes) et un sprite (allégé), c’était top.
Ensuite comme j’avais encore de l’énergie, je suis partie me balader autour du port,l et du château avec de chouettes points de vue, hélas un peu sombres, le soleil étant caché à cette heure.
Au lit à 21h , endormie à 22h …