par Réveillée à 5h20 mais endormie tôt donc plutôt en forme ce matin pour cette dernière journée qui s’annonce encore magnifique. Rebelote sur le breakfast, c’est une vraie cure de cochon au petit déjeuner entre saucisse, bacon et boudin ! Je boucle mon sac et c’est reparti.
J’ai repéré pour ce matin une balade ‘seabed’ en anglais, je suppose que ça veut dire ‘laisse de mer’, il est conseillé de la faire avec un guide mais il n’y en a pas aujourd’hui, la prochaine, c’est demain. L’objectif est d’aller à la Seymour Tower à presque deux kilomètres de la terre, il faut partir 2h avant la marée basse et on peut observer la vie marine dans des mares. L’excursion indique de l’eau jusqu’aux genoux au pire. Vendu, j’ai les chaussures qui vont dans l’eau, le timing est bon, la marée basse est à 11h46 et je peux être au point de départ à 9h30 à peu près.Le temps de ficeler mon sac de fringues sur le vélo, d’attacher tout ça, et je suis partie à 9h40.Au début, j’étais un peu sceptique car il y avait beaucoup d’eau, j’avais peur de glisser, avec le téléphone dans l’eau, la fin du séjour aurait été moins pratique. Mais j’ai décidé d’aller à la tour de sauvetage, un refuge métallique à mi parcours où on peut se réfugier, ça ne paraissait pas le plus court chemin mais au final, c’était la bonne méthode. J’ai eu de moins en moins d’eau et de plus en plus de bancs de sable et j’ai enfin atteint la tour. J’avais lu qu’on pouvait y passer une nuit moyennant 400 livres, je me disais que ça devait être sympa, mais une fois au pied, je me suis dit que ça avait l’air drôlement austère quand même !Retour tranquillement, je n’ai pas vu un crabe, ni une moule. Mais des coquilles de bigorneaux et des patelles à foison.C’était très sympa, j’ai mis 1h40 à peu près. Et cerise sur le gâteau, j’ai pu rincer mes pieds et mes chaussures à l’eau douce aux WC en bord de plage. Des gravillons étaient rentrés dans ma chaussure et m’ont un peu irritée mais sinon c’était une balade bien vivifiante.
Pour la suite de la journée, j’avais prévu plage, en longeant la côte sud jusqu’à ce que j’en ai marre. Je suis arrivée à St Aubin, trop mignon et là j’ai vu un panneau pour une ‘green lane’, je me suis engouffrée dedans, quelle montée !!! Même avec l’assistance, j’ai cru ne pas arriver. Mais ça valait le coup, j’ai atteint le Noirmont Point, un endroit défiguré par des installations allemandes mais avec une vue imprenable. D’abord sur toute la cote mais surtout sur Portelet Bay, la plus jolie baie que j’ai vue depuis longtemps, avec son îlot, sa tour, et son sable rose. Je n’ai eu qu’une hâte, descendre m’y baigner. Ça doit être très touristique en saison, mais là, c’était très calme, que du bonheur.Je suis remontée au bar au dessus (très joli dedans) demander s’ils faisaient des cream teas, mais hélas non.
Deuxième arrêt à St Aubin dans un café de bord de mer, mais plus de scones, la dame avait été dévalisée par des français. Alors je me suis rabattue sur un cake à la carotte assez fameux face à la mer d’un bleu vert très chouette.Je voulais faire un peu de shopping mais j’ai juste eu le temps d’essayer deux robes et je suis sortie les mains vides, pressée par le temps…C’est un peu comme en avion, on nous demande d’arriver très tôt mais il faut attendre longtemps pour embarquer. Heureusement on était sous le soleil, j’ose à peine imaginer la galère sous la pluie. En tout cas, c’était un super weekend, je reviendrai, c’est sûr, dans les anglo-normandes à vélo surtout, c’est vraiment le meilleur moyen pour les découvrir.
