Paris – Kuala Lumpur via Mascate

Et bien c’est loin la Malaisie, sur la carte, on dirait que c’est à peine plus loin que Bangkok, en fait, c’est 2h00 de vol en plus, merci Mercator ! 7H00 de vol de Paris à Mascate (Sultanat d’Oman, aéroport minuscule) puis 45 mn de battement avant de reprendre un autre vol de 7h00 de Mascate à Kuala Lumpur. Sur Oman air, la compagnie aérienne, rien à redire. Plateaux repas corrects (voire bons !) et fréquents, ponctualité, pas mal d’espace entre les sièges, personnel au petits soins. Par contre, pour la première fois depuis les nombreux vols solos que j’ai faits, je suis tombée sur un boulet, un boulet indien même…Ça a commencé avec la caméra pointée sur mon visage malgré mes dénégations, plusieurs fois au début du vol, même quand je mangeais. Bon jusque là, ça m’amusait plutôt, surtout quand il me demandait 5 fois par heure « ça va », les deux seuls mots de français qu’il connaissait, mais quand les lumières se sont éteintes, je me suis rendu-compte que mon indien était aussi un tripoteur de première catégorie. Bilan, au bout d’une heure à ôter ses paluches, j’ai renoncé à tenter de dormir et me suis occupée avec les nombreux films dispos à bord dont le passionnant « Crime d’amour » d’A Corneau, suivi de l’ennuyeux « Social Network » pour finir par un film italien gentillet « Baaria ». Heureusement, quelques rencontres sympas m’ont vite fait oublier ce petit désagrément. Arrivée à KL, j’ai partagé un taxi avec une famille de Loire Atlantique, et nous avons fini la soirée dans les rues de Chinatown (à côté de notre hôtel).

Alors là, autant le dire tout de suite, je sens que ce voyage va bien se passer. Dès les premiers pas dans la rue, j’ai constaté que les gens sont agréables, pas agressifs pour la vente, plutôt bienveillants avec les touristes. Ils n’en voient apparemment pas suffisamment pour en être blasés et cela se ressent très rapidement. En cherchant un endroit pour boire un coup, nous nous sommes retrouvés tout à coup entourés d’indiens parés de leurs plus beaux atours, au point que nous doutions presque d’être dans Chinatown, mais pensions être arrivés dans « little india », le quartier indien. Un char illuminé dans la rue, des danseurs, des mains chargées d’offrandes, on sent que dans deux jours, c’est TAIPUSAM, une grande fête indienne. Les pélerins se rassemblent alors à Batu Caves, à 9 km de KL. D’après les explications glanées ici et là, ce soir, c’est la préparation de la grande fête de jeudi. On nous donne également à manger (petit cornet en papier rempli de riz, de curry et de cacahouètes, le tout fortement relevé de piment) et à boire pour que nous participions à la fête, quel accueil pour notre arrivée…

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