A 8h30, nous nous mettons en route pour le Mont Popa, avec en plus d’hier, un italien qui partage le taxi. En attendant le départ, j’ai un peu discuté avec une française voyageant seule, qui est venue en Birmanie en 1999 pour la première fois et qui trouve que la Birmanie a beaucoup changé et ne reviendra sans doute pas. Elle non plus ne veut pas des vendeurs dans les temples, parce que c’est embêtant. Comment reprocher à des gens qui veulent juste profiter de tout cet argent des touristes de le faire ??? ça m’énerve…Sur la route pour le Mt Popa, nous nous arrêtons dans une fabrique « artisanale » de sucre de palme (jaggery). On a tout vu, la récolte sur l’arbre, le pressage avec le boeuf, la cuisson des bonbons de sucre, qu’on améliore aussi avec du lait de coco, ou la distillation d’alcool de palme (toddy) que je me suis fait un plaisir de gouter (un rhum plutot sec et qui m’a paru titrer plus que les 40° annoncés). Nous sommes ensuite arrivés au pied du mont Popa et la montée des 700 marches ne s’est pas avérée trop difficile exception faite des crottes et du pipi de singe qu’il faut éviter, pieds nus bien sur sinon c’est trop facile. Au sommet, jolie vue sur les environs et la spécialité du coin, en plus des bouddhas, ce sont les « nats » des esprits qu’on honore ici tout particulièrement.
Déjeuner pluri-culturel entre un anglais, une malaise, un italien (journaliste et pas vraiment fan de Berlusconi ) et une française, puis retour sur Bagan avec un nouvel arrêt photo à la manufacture de sucre de palmes où en récompense de nos nombreux achats, nous nous voyons remettre de jolis paniers remplis de sucre en cadeau, trop sympa !
Pour occuper mon après-midi, balade dans le village à pieds, j’ai commencé par la pagode locale plutot réputée et toute dorée mais je deviens un poil blasée, puis je me suis volontairement perdue dans les derrières du village dont on ne voit au premier abord que la grande rue commerçante principale. Mais quel contraste avec le reste… Les cochons, les vaches stationnent autour des maisons bien délimitées par des clotures en bambou, les birmans ont assurément le sens de la propriété. Je suis tombée sur des femmes en train de confectionner des cigares locaux qu’on appelle « cheerot » et qui m’en ont donné un, alors j’ai fait ma distribution de stylos. Tout le monde était ravi, moi y compris. J’ai plus ou moins longé le fleuve et me suis fait aborder par une femme qui proposait des massages chez elle. Très intéressant l’intérieur d’une maison birmane et j’ai eu droit au plus mauvais massage de ma vie qui a quand même duré pres de 25 mn ! A priori, c’est pour payer les études de ses enfants, les cahiers de maths du grand de 16 ans m’ont carrément impressionnée. Fin de la journée devant une bière et une fois n’est pas coutume, une pizza !
Salut,
Alors les galères sont-elles à la hauteur de ce que tu prévoyais ?
En tout cas, je vois que ton périple se déroule en gros conformément à tes plans.
Pour nous c’est fini depuis 3 jours déjà! Nos itinéraires se ressembleront dans les grandes lignes sauf que notre circuit ne comprenait pas le Mont Popa (je me demande comment certains TO arrivent à le caser dans la longue journée de trajet en bus entre Bagan et Kalaw).
Evidemment, nos vécus seront très différents.
Les gens sont sympa (comme en Thaïlande). On mange bien. Les temps de trajets sont très longs: un jour de bus sur routes exécrables de Bagan à Kalaw, idem de Kalaw à Nyaung Shwe (avec crochet à Pindaya). Autres temps lourds: on a passé un jour et demi sur l’Irrawaddy et un jour et demi sur le Lac Inle.
Des pagodes et encore des pagodes mais sans que je ressente l’overdose car le programme joue astucieusement sur leur grande diversité (de style, de dimensions, de Bouddhas…).
Pour ma part, j’ai beaucoup aimé Bagan et le Lac Inle.
A bientôt et bonne soirée (pour toi il est dans les 18h30).