Réveil assez tardif mais j’ai eu du mal à me motiver à aller affronter la fournaise…Il fait une chaleur intense ici et on se retrouve rapidement moite et dégoulinant. Comme je n’avais pas vraiment mangé hier soir, je me suis rattrapée avec deux rotis (crêpes très fines) et du thé au lait avant de me mettre en quête d’une nouvelle batterie pour mon téléphone (qui ne m’a pas beaucoup servi en Birmanie à part comme réveil) mais les sautes de tension birmans m’ont totalement flingué la batterie actuelle qui tenait à peine une journée. Heureusement, je suis dans le quartier des téléphones, j’ai un grand centre commercial rempli de magasin de téléphonie. J’ai eu le choix entre une batterie Nokia orginale et une fausse et les prix varient presque du simple au double d’un commerçant à l’autre. Juste à côté se trouvent les bus pour Batu Caves, l’excursion de la matinée. Ce qui est marrant, c’est que je me retrouve comme l’an dernier à deux jours de Thaipusam, une grande fête religieuse indienne à Kuala Lumpur. Le jour J (Mardi 7), des centaines de milliers de personnes convergent vers les « batu caves » mais normalement, dès aujourd’hui, je devrais voir des pélerins. J’ai été servie au dela de mes espérances, après presque une heure de bus, je suis arrivée et c’était déjà bien chargé en monde de mon point de vue, limite oppressant. Tout le monde est habillé en jaune et l’objectif est de monter jusqu’à un temple en haut d’un escalier immense. Beaucoup sont rasés (hommes, femmes, enfants) et la tête recouverte d’une sorte de pâte orangée mais certains se donnent plus de mal que d’autres pendant leur chemin de croix. Certains portent des bols en argent sur la tête, d’autres de lourds portant en bois décorés de plumes de paon, de statues et le bouquet, ce sont les objets accrochés dans le dos par des sortes de hameçons, c’est carrément un truc de dingues.
Pour certains, ce sont de petites récipients en fer, d’autres des citrons ou des oranges, mais en nombre très important, ca doit être extrêmement douloureux, la souffrance se lit sur les visages. Des aides se tiennent à côté pour soutenir ou mettre un siège, je pense que certains ont fait un long trajet à pied avant d’arriver là tellement ils semblent fatigués. Bref, très impressionnant.
Après ça, je suis allée manger mon fameux poulet tandoori, mon pèlerinage à moi, au même endroit que l’an dernier, mais j’ai pas pu finir, je dois avoir l’estomac qui a rétréci en Birmanie ! Et pour terminer la journée, une petite balade dans les centres commerciaux immenses de Kuala Lumpur. Et je dois avouer qu’après ces 3 semaines à voir de la misère, j’ai éprouvé une grande satisfaction à déambuler dans ces immenses halls luxueux (avec des bars et des canapés immenses où on peut boire de la vodka française, et oui, produite en charente !!!) décorés somptueusement pour le nouvel an chinois, et où la carte bancaire est volontiers acceptée. Exposition sympa en extérieur de statues d’ours, avec un ours pour chaque pays et un artiste différent par pays.
Pour finir, marre de bouffer chinois, indien, birman, alors je me suis décidée pour un bon hamburger de chez Mc Do et là aussi, ça m’a fait du bien, sans compter que ca me prépare à mon retour demain sur Paris, puisque les vacances sont bien finies.
Retour éprouvant sur Paris avec 12h00 de retard, merci la neige à Londres ! Puis retard de TGV à cause de la neige en France, je suis arrivée vannée sur Rennes. Dormi plus de 14h pour m’en remettre…
Alors la Birmanie, c’était comment ?
Ca fait déjà plusieurs jours que je réfléchis à ma conclusion de voyage et j’ai décidément bien du mal à me faire une opinion. C’était assurément très inattendu, la littérature sur le sujet n’est pas d’actualité et ce pays a en quelques mois énormément changé.
Les paysages sont somptueux, les couchers de soleil aussi, là dessus pas de problème pour les amateurs d’images. Je suis aussi tombée à un moment assez spécial avec un flot de touristes inhabituel (dont une grosse majorité de français) et des infrastructures nettement insuffisantes qui ont carrément compliqué le voyage, les transports et chambres étant systématiquement complets. Cela a clairement fait de ce voyage en Asie, un voyage différent des autres avec moins de souplesse, sans parler des problèmes d’argent dus au fait qu’on ne peut pas retirer sur place. Pour autant, les gens sont sympas et globalement arrangeants, même si assez réservés (on ne retrouve pas vraiment la curiosité des philippins, malais ou même indiens), et leur mode de vie très surprenant pour un occidental. Je suis tout à fait contente de mon voyage mais je reste assez dubitative sur la suite des évènements pour ce pays et je pense qu’il faut s’attendre encore à quelques gros changements dans l’année à venir, avec en plus des élections en avril…
Bonjour,
J’ai commencé à lire et suis allée jusqu’au bout sans pouvoir m’arrêter ! Je vais faire un parcours semblable dans un mois et un peu comme vous, je connais une Asie du Sud Est flexible et facile à voyager. J’ai longuement hésité entre les Philippines et la Birmanie et j’appréhende un peu après vous avoir lue mais les derniers événements ont eu raison de mes hésitations: l’essor actuel du tourisme pourrait changer le coeur des hommes; plus tard, il sera peut-être trop tard. Merci pour votre récit très intéressant et très agréable à lire.
Bonsoir
tombée bien par hasard sur votre blog, je l’ai dévoré…….mon compagnon se trouve actuellement en Birmanie pour 3 semaines et j’ai eu le sentiment de voyager un peu avec lui grâce à vous!!!! Bravo pour votre récit!