La météo était catastrophique au réveil, pluie sans discontinuer. Effectivement j’ai eu de la chance hier avec juste le ciel couvert et quelques gouttes. Heureusement, au fur et à mesure que nous avancions vers Jaffna, la pluie s’est arrêtée. Nous avons eu un arrêt spécial contrôle des passeports et de l’autorisation spéciale pour Jaffna. Tout est manuel, pas d’informatique, le militaire avait des tas de classeurs devant lui, une fois que je lui ai eu montré mon papier, il a cherché l’original dans un classeur et a fini par le trouver, j’ai du remplir un formulaire et signer et nous avons pu repartir. Petit coup de stress pendant l’attente car Jude m’avait raconté que moults touristes quand la loi avait été juste votée ont été renvoyés, je ne me voyais pas faire le trajet retour sans avoir pu aller à Jaffna en ayant été aussi près. A noter les nombreux controles policiers, un parce que Jude roulait sur le voie de droite au lieu de celle de gauche et l’autre parce que le policier a cru que je n’avais pas mis ma ceinture. On ne badine pas avec la sécurité !
C’est le premier voyage de Jude dans le Nord, il ne parle pas tamoul et n’a pas de carte routière de l’endroit alors j’ai fait le guidage avec la carte du Lonely planet pour trouver l’hotel mais nous y sommes arrivés sans trop de mal ! L’hotel est au dessus de mon standing habituel avec une piscine, mais le personnel est vraiment très serviable. Tout le monde essaie de parler avec moi, sort ses quelques mots de français ou d’allemand (!). Ils sont persuadés que je suis déjà venue il y a deux ans, j’ai du avoir un sosie qui est passé. Après un déjeuner leger, nous sommes partis en quête de « Point Pedro » avec un plan tracé par le réceptionniste et évidemment, nous avons raté un embranchement car nous avons fini à un barrage de police… Demi-tour, petite route toute cabossée avec au moins 4 arrets pour confirmer la route et nous sommes arrivés au phare de Point Pedro qui doit etre le point le plus au nord de la pénsinsule (et du Sri Lanka d’ailleurs).
Bon, le ciel était super nuageux, ca gache un peu les photos, mais c’était vraiment chouette, tout le long de la côte des barques et des bateaux de peche. Je suis arrivée trop tard pour un retour de peche, surtout qu’ici la spécialité, c’est le dépecage de raie manta mais pas mal de photos sympas quand meme. Beaucoup de maisons sont en ruines mais impossible de savoir si ce sont des séquelles de la guerre ou du tsunami. Par contre, la circulation est plutot cool par rapport au reste du Sri Lanka, à part que nous avons failli percuter un veau ! Jude me dit que les vaches vont à gauche et les chèvres à droite, c’est la technique dont il se sert pour anticiper mais cette fois-ci le veau est parti à droite ! Je lui ai demandé ce qui se passe si on percute une vache, a priori, beaucoup de problèmes en perspective…
Retour à l’hotel, bain dans la piscine plutot frisquette, pas plus de 23 degrés je pense et j’ai commencé à attaquer la rédaction du blog devant un thé. Mais il m’a été très difficile d’avancer, deux heures après j’y suis encore. Tout le monde vient me taper la causette, un militaire de la navy bien bourré est venu me tenir le crachoir, il a fini par me donner son numéro de téléphone, si j’ai le moindre problème, je l’appelle et il viendra (en meme temps, vu les temps de trajet, si je suis à Matara et lui à Jaffna, vaudrait mieux que j’ai résolu le problème avant!), ensuite le manager « food and drinks » est venu papoter, lui a 28 ans, attend que ses parents lui trouvent une femme (mais il ne fait pas confiance aux femmes sri-lankaises qui sont infidèles), a fait ses études au Royaume-Uni. Il m’a donné 32 ans, ca m’a tout de suite bien disposée à son égard, et il me racontait également que viennent parfois des plages du sud des nanas seules avec des chauffeurs qui font chambre communes et il trouve ca degoutant. Faut dire que quand j’ai demandé une simple ce matin, ils m’ont fait répéter à deux fois…
Diner indien ce soir, forcément vu la proximité, la tendance est au poulet tandoori et au nan. Par contre, niveau piment, c’était sacrément dosé bien qu’il m’ait dit l’avoir demandé pour un palais de touriste.