Kandy – Nanu Oya – Ella

Ce matin, je prends le train. Mon chauffeur continue par la route et m’attendra à Nanu Oya. Superbe expérience que ce trajet en train, je suis en 2ème, il y a plus de place qu’en TGV chez nous. Le train roule lentement, toute fenêtre ouverte, certains passent même le trajet sur le marchepied. La 1ère heure, les paysages sont assez plats, il y a beaucoup d’arrêts dans des petites gares très « brittish » avec cabines téléphoniques rouges. Des vendeurs ambulants proposent des beignets et des piments, qu’ils emballent avec de vieilles pages de cahier d’écolier remplies d’équations mathématiques, ici rien ne perd, tout se transforme.

On attaque ensuite la montée vers les montagnes (vitesse limités à 15 km/h) et les premières plantations de thé apparaissent. Superbes dégradés de vert. L’ambiance est bon enfant, les enfants qui pleurent passent de mains en mains, les srilankais adorent les enfants et même de vieux papys les prennent et les amusent pour les calmer. On est loin de la paranoia française où le moindre adulte qui tenterait de prendre l’enfant de quelqu’un d’autre serait regardé comme un pédophile en puissance. Nous arrivons enfin à Nanu Oya, il aura fallu plus de 4h30 pour parcourir 80 km !!! Mon chauffeur m’arrête au Grosvenor Hotel pour prendre un sandwich. Le service est minimum mais le bâtiment colonial impressionnant.

Dans cette partie, en altitude, il fait nettement plus frais et brumeux, je vois mes premières gouttes de pluie du séjour. Pour finir la journée, je veux visiter une fabrique de thé, mais pas n’importe laquelle, la Dambatenne tea factory. Jude ne la connait pas mais fait preuve de bonne volonté pour la trouver, elle est loin et très perdue accessible par de petites routes tortueuses et embrumées. Pas de chance, elle est fermée aujourd’hui pour cause de fête hindouiste… Les fabriques de thé emploient principalement des tamouls issus de l’inde. En tout cas, ca ressemble un peu aux cités minières de l’est avec les logements des ouvriers et des ingénieurs dans l’usine (ceux des ingénieurs étant bien sur beaucoup plus beaux !) Il y a aussi un temple hindou dans l’usine.

Nous arrivons ensuite à Ella. C’est ma dernière nuit avec Jude, il a prévu de me faire gouter de l’arrack, une sorte de rhum local. Le repas de ce soir est plutôt bon jusqu’à ce que je trouve un insecte assez imposant au milieu du riz, ce qui me coupe définitivement l’appétit ! Après une bonne nuit, c’est parti pour la grande traversée vers les plages du sud que j’attends avec impatience pour me reposer. En partant, je fais un tour au marché local, mais les touristes ne semblent pas particulièrement appréciés, pas un seul salut.

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Les voyages de Pascale

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