Petit retour sur le voyage en train. Nous avons repris un taxi «Mailhin » pour aller à la gare et cette fois-ci, le « meter » n’était pas trafiqué. L’expat croisée hier nous a expliqué que le compteur augmente, soit grâce à un petit bouton situé sous le volant que le chauffeur actionne discrètement, soit à chaque coup de klaxon ! Vu la fréquence à laquelle le klaxon est utilisée ici, pas étonnant que le prix grimpe vitesse grand V…Nous avions 40 mn d’avance avant d’accéder au train, nous avons donc été manger notre premier « Pho » dans une échoppe en face. Sur Cat Ba, ce n’était même pas sur les cartes des restaurants, trop peu cher sans doute. Il s’agit d’un bouillon (de volaille apparemment, j’ai vu la cuisinière sortir des têtes de poulet à l’aide d’une écumoire) dans lequel on cuit des nouilles de riz, de la viande (boeuf ou poulet) et des herbes (hier, une sorte de cive).
A 20h00, nous pouvons monter dans le train. Il s’agit du train SP1 de 21h10 auxquels sont accrochés des wagons de compagnies privées. Pour nous, il s’agit d’un wagon TSC, et je dois dire que c’est ce que j’ai vu de mieux depuis que je prends des trains de nuit en voyage. WC propres et modernes, lavabo idem, lit plutôt large et petite couette qui sent bon et qui tient bien chaud. On ne se gèle pas dans un train vietnamien comme dans un train thaïlandais ! Par contre, nos voisins de compartiment n’étaient pas des plus agréables. Une touriste allemande visiblement pas très satisfaite d’être séparée de son groupe réparti dans d’autres compartiments, et un guide vietnamien style « pile électrique » toujours en train de se lever (plus d’une dizaine de fois dans la nuit), se croyant bloqué à l’extérieur et tapant pour qu’on lui ouvre la porte, allumant la lumière à tout va, nous disant qu’on arrive avec une heure d’avance !!! Malgré tout, nous avons fini par arriver plus ou moins frais à Lao Cai d’où nous avons pris un minibus pour Sapa. A Lao Cai, c’était couvert mais en arrivant à Sapa, une brume épaisse ôtait toute visibilité et un léger crachin refroidissait l’ambiance. Sur le trajet, j’ai eu le temps d’entre-apercevoir quelques rizières que je pensais prendre en photo d’en haut mais à l’arrivée, impossible de photographier quoi que ce soit. Nous trouvons une chambre spacieuse avec une cheminée à 10$ et nous accordons 3h00 de sommeil réparateur en espérant que le ciel se soit dégagé à notre réveil.
Pas de bol, il est 12h30 et c’est toujours bouché. Les petites Hmongs qui tentent de vendre leurs souvenirs, ne sont pas trop collantes, nous ne nous sentons pas harcelés et décidons de randonner jusqu’au village de Cat Cat (j’ai vu certains sur des forum parler de « réserve » Hmong, car il y a un droit d’entrée, et pour le côté artificiel de l’endroit avec tous ses magasins de souvenirs). Vu le temps, de toutes façons, nous n’avons pas trop le choix, quel intérêt d’aller marcher dans la gadoue pour ne rien voir ? Finalement, cette petite randonnée sur chemin empierré et goudronné se révèle plutôt agréable. Belle cascade en bas alimentée par les récentes pluies, végétation luxuriante, quasiment aucun touriste, juste quelques sollicitations pour jeter un oeil dans les échoppes qui bordent le trajet.
Retour à Sapa et sa brume, nous achetons du bois pour faire un feu car c’est sacrément humide. J’en profite pour relever également mes mails et bonne nouvelle, j’ai un mail d’une responsable de « blue swimmer sailing » s’excusant et proposant de nous rencontrer à Hanoi avant notre départ.
Le temps étant toujours aussi pourri et semblant parti pour durer ainsi quelques jours, notre décision est prise : si demain, ça ne s’est pas levé, nous partons pour Bac Ha (situé à moins haute altitude et réputé plus chaud) et visiterons le marché de samedi (Can Cau à 20 km de Bac Ha) en plus de celui de dimanche (Bac Ha) que nous avions déjà mis au programme.