A 7h dans le bus pour Jerusalem, ambiance plus cool que dans l’autre sens, chauffeur plus agréable, en même temps, y avait pas de mal… Arrivée encore en avance à Jerusalem, 11h30, ce qui fait que j’ai eu le temps de réceptionner mon lit dans le dortoir, de réserver mon retour en taxi collectif et d’être à temps pour visiter le « temple mount », l’ensemble de monuments le plus prestigieux de Jerusalem mais qui n’ouvre que le matin tôt ou une heure le midi (hors shabbat en plus !). Beau ciel bleu avec quelques nuages, le site est apaisant, vert, et très beau. Ça aurait été dommage que je le rate. Je suis ensuite retournée manger les meilleurs falafels du séjour chez Abu Shukri puis, j’ai filé siester en préparation de ma nuit qui va être très courte, et donc j’ai zappé le marché, mais je pense avoir fait le bon choix.
Pour finir mes shekels et avoir un aperçu de la vie nocturne de Jerusalem, je me suis rendue dans un des nombreux petits bars d’ambiance de la ville. Totalement européen, je prends une pinte de bière locale, et le gars me dit que j’en aurai une autre ensuite car c’est « happy hour », au moins je vais bien dormir dans le dortoir avec un litron dans les veines 🙂
Réveil à 1h pour me rendre au point de RDV du taxi, autant pendant le shabbat les rues étaient désertes, autant ce soir, y a étonnamment du monde. Les contrôles de sécurité de l’aéroport vont s’avérer coton, interrogatoire sur où je suis allée, est ce que toutes les affaires dans mon sac sont bien à moi ? où ai-je logé lors de ma visite à Tanger et en Malaisie ? L’inspection aux rayons X de mon gros sac n’a apparemment pas donné satisfaction, je dois repasser à un stand où mon sac est intégralement vidé, mes culottes en vrac sur le comptoir et bien sur tout à remballer, ce qui n’est pas une mince affaire lors d’un retour de voyage… Vol par contre sans encombre, retour à Rennes juste gâché par un retard de train, la routine quoi.
Alors Israël et la Jordanie, c’était comment ?
La Jordanie a été à la hauteur de mon premier voyage, j’ai du vivre ici avant, je m’y sens bien, de vraies vacances, je ne pensais pas y retourner de sitôt mais en quittant le pays, j’en ai eu presque les larmes aux yeux de partir, donc je reviendrai une nouvelle fois, c’est sur.
Jerusalem me laisse une impression autrement mitigée, trop de conservatisme, trop de religion, Eilat s’est avérée bien plus agréable mais je quitte Israël avec une sensibilisation différente sur le conflit avec les palestiniens. Compliqué de se positionner, un peuple oppressé de toute part mais installé de manière artificielle avec l’appui de pays occidentaux sur un territoire qui ne leur appartenait pas. Une situation totalement inextricable qui ne peut laisser indifférent.