Très matinale pour profiter de ma dernière demi-journée en Jordanie. L’hôtel s’est vidé, c’est très calme. Départ pour le » marine park », en voiture, quelle fainéante… j’aurais pu longer la mer 20 mn pour y accéder. Cette fois-ci, je ne raterai pas l’épave sous la grosse bouée rouge ratée lors de ma précédente visite. Elle est énorme et assez récente vu le peu de coraux qui se sont greffés. Marrant à voir, puis Hassan (un gars qui loue des masques et tubas) est venu nager un peu avec moi et m’expliquer quelques trucs. L’eau était très claire, la visibilité excellente. Pour y rentrer, un peu difficile, car l’air extérieur, frais en matinée, n’incite pas, mais une fois dans l’eau, elle est bonne. En sortant, discussion avec un des rangers du parc qui a déjà visité Marseille, on trouve toujours du monde pour tailler une bavette. Retour à l’hôtel, séchage sur les bains de soleil près de la piscine et bouclage du sac, non sans mal…
Puis j’entame le périple retour. Rendre la voiture, prendre un taxi pour la frontière du wadi araba, faire tamponner son passeport par les Jordaniens (deux rigolos aimant la plaisanterie), passer les contrôles soutenus de sécurité coté Israelien (même les languettes de cuir de mon sac ont été inspectées), répondre à l’interrogatoire concernant mes motivations pour me rendre en Israel et enfin sortir du poste frontière pour attendre un taxi. L’accueil israélien a été nettement plus sympa que la dernière fois, même eu quelques plaisanteries. Idem à la « Corinne Hostel » où David le proprio-artiste essaie de mettre à l’aise. Très marrante, cette guesthouse. De petits bungalows en bois colorés avec plein de personnages grandeur nature comme décor. C’est tout petit (moins de 9m²), c’est propre et David est fier de me montrer sa super télé avec je-ne-sais combien de chaines que je n’allumerai même pas.
Je pars me balader dans Eilat. C’est une bonne surprise, on est loin du conservatisme de Jerusalem, ici, c’est décontracté, une station balnéaire européenne huppée avec toutes ses boutiques de luxe et ses plages privées (et aussi un incroyable aéroport en plein centre ville !!!). L’eau invite à la baignade, je me laisse tenter, elle me paraît fraiche mais on n’est pas mal avec en décor de fond les montagnes jordanienne. Le soleil décline vite, le bon moment pour quelques photos et la grosse découverte : Eilat est la capitale de la drague. En moins de deux heures, deux gars m’ont proposé de passer la soirée avec eux, l’un dans des bars, l’autre en boite. J’ai accepté un verre du deuxième, Max, ca m’a permis de discuter un peu, en français de surcroit car ses parents étaient marocains et sont arrivés quand il avait 3 ans. Je sais tout de la vie de Max, qu’il a quitté sa femme après 31 ans de mariage et 4 enfants, il y a dix ans pour une russe, que ça a duré 3 ans, que maintenant, il cherche l’Amour mais qu’il a du mal à trouver aussi bien que son ex femme. J’ai aussi appris deux mots d ‘hébreu : « raval », qui doit correspondre à « tant pis », puisque c’est ce qu’on dit quand une fille refuse une invitation, et « planche à voile », beaucoup plus facile à comprendre pour une française 🙂 En tout cas, Eilat est bien plus sympa que Jerusalem. Je me suis couchée de très bonne heure et j’ai dormi comme une masse…