par Aie aie aie… Comme prévu ce matin, c’était gris de chez gris, une légère bruine quand je suis partie moyennement motivée vers 8h30. Le problème, c’est que le samedi matin, à cette heure tout est mort. Je me suis arrêtée petit déjeuner, je voulais un chocolat chaud bien épais mais on m’a filé un chocolat en poudre 🙁 avec un vrai jus d’oranges pressées quand même. Le ‘mercado de l’ arenal’ était bien mort à 9h, j’ai donc traversé le pont pour aller à Triana, le quartier de l’autre côté du Guadalquivir. Charmant a priori et avec un marché au bord du fleuve plus animé mais la météo grimaçante et peu propice aux photos ne m’a pas inspirée. Retour sur l’autre rive pour visiter les arènes de Séville. Le bâtiment est super beau, mais la visite guidée à l’audio-guide décevante. Nous sommes le troupeau, l’oreille vissée à ce truc, ‘tapez 1’, ‘tapez 8’, j’avais surtout envie de zapper ces explications insipides. Le moment le plus intéressant est évidemment quand on pénètre dans les arènes, même sous le ciel gris et avec le sable détrempé, elles restent impressionnantes.
Après ça, la pluie a repris de plus belle, je me suis attaquée aux palais en me disant que je serai à l’abri. Le premier fut le ‘palacio de Lebrija’, superbe mais juste le rez-de-chaussée sinon je devais attendre une heure pour voir l’étage en visite guidée. C’est plus un musée sur l’Espagne à l’époque romaine vu le nombre de fresques en mosaïque au sol et au mur. De beaux patios encore mais photos interdites.
Après ça, j’ai enchaîné avec le ‘palacio de las duenas’, le plus vivant car le plus habité récemment (2014 où sa propriété, la duchesse d’Albe y est décédée). Très jolie maison qui a reçu les Kennedy et les rois d’Espagne, voire même l’impératrice Eugénie (d’origine espagnole et femme de Napoléon III pour les nuls en histoire), mais meublée à l’image de la Duchesse d’Albe (3 mariages et 2 enterrements, autant voire plus d’opérations de chirurgie esthétique), c’est à dire, surchargée et démesurée, un vrai musée encore. Très beaux jardins remplis de citronniers et de fleurs non identifiées.
Ensuite, j’en ai eu marre de me faire saucer, j’ai cherché un endroit pour bivouaquer, enfin déjeuner : sucettes de chèvre enrobées d’amandes mais hélas le miel fut remplacée par de la confiture de fraises, visuellement plus fun mais gustativement discutable ! Sinon le magret grillé au soja était bon…
Retour à l’hôtel où je comptais rester deux heures mais le bruit des averses ne m’a pas donné envie de ressortir. Il y avait des bains turcs à côté mais il fallait réserver et surtout, pas pris de maillot, un parapluie oui mais de point de maillot. Alors j’ai pris un bain !!! Moi qui n’ai plus que des douches depuis des années, je me suis fait couler un bon bain chaud dans une baignoire sabot qui m’a occasionné quelques contorsions quand même mais c’était presque les bains turcs… Vers 18h, ça semblait calmé mais c’était une impression, je voulais me balader mais je suis juste allée acheter un billet pour un spectacle de flamenco au musée du même nom, très réputé sur Internet. Par contre, pas de place avant 22h15 mais c’est à une minute de l’hôtel. En attendant, j’ai dîné au bar du premier soir, olives, aubergines et porc aux poivrons sans oublier du fromage bien goûteux ! (et une bière et un verre de rouge). Le dessert, je l’ai pris dans une pâtisserie huppée de la ville, trois chocolats comme j’aime.
En rentrant, j’ai aperçu un essayage de robe de flemenco. J’ai lu que pendant la feria de Paques, 3/4 des femmes s’habillent ainsi avec le châle et les accessoires. C’est trop beau et assez cher. 250 à 300 € la robe, plus le châle à au moins 40€, les bijoux, les éventails etc… Cela m’a fait vraiment envie mais qu’est ce que j’en ferai à Rennes à part encombrer mon armoire, comme le sari et le boubou sénégalais …
Je suis ressortie vers 21h45 très motivée par le spectacle de Flamenco vu les bons echos que j’avais trouvés sur Internet. Et c’était vraiment bien. Un chanteur et une chanteuse, un guitariste, deux danseurs et une danseuse. J’étais au premier rang (attention aux gouttes de sueurs des danseurs !!!), quelle énergie, quelle expressivité, le claquement des talons m’a réellement impressionnée, c’est à voir assurément.
Deux vidéos glanées sur le net avec les danseurs d’hier :
https://youtu.be/RcQidItyQxQh
Le real Alcazar et le flamenco resteront comme les moments forts de ce séjour. Séville mérite le déplacement mais un peu plus de soleil n’aurait pas nui !!!
