par Une journée entière à Grenade avec un ticket pour l’Alhambra à 16h (uniquement les palais nasrides). Sauf que à 16h, il doit pleuvoir… Alors vu que j’étais réveillée à 7h30 bien reposée, hop, je me suis dit que ce serait bien de visiter le reste dès l’ouverture du site à 8h30.
J’ai pris d’abord un piononos, un gâteau emblématique d’une ville à côté de Grenade, Santa Fe. A priori, en honneur d’un pape Pie, c’est sensé lui ressembler… Une génoise imbibée façon baba au rhum avec une crème sucrée dessus. C’était une bonne petite mise en bouche avant d’attaquer la grimpette vers l’Alhambra !
Je suis arrivée a l’entrée principale pile poil à 8h30 et j’ai commencé par le generalife que j’ai eu pour moi seule. Les plus beaux jardins du jour, très fleuris. Ensuite j’ai traversé ce qu’ils appellent ‘la medina’ mais en dehors des tours, de l’ancienne mosquée et des bains, ce sont surtout des ruines et il faut beaucoup d’imagination pour savoir à quoi cela a pu ressembler. Deuxième étape à l’alcazaba, je commence à être habituée, c’est mon troisième après Cordoue et Malaga ! La vue des tours est aussi très chouette mais les jardins sont assez simples et réduits. Ensuite, l’anachronique (et gigantesque) château de Charles Quint qui abrite deux musées, cela faisait déjà 2h30 que je crapahutais sur le site, une pause était bienvenue… Je suis redescendue (et remontée) dans l’Albaicin prendre un petit déjeuner pain-tomate-huile d’olive. J’aime bien finalement. J’avais repéré un établissement sympa mais la queue pour avoir une table. J’ai proposé à une fille seule de partager la table, elle a accepté pas forcément de bon coeur. C’est difficile maintenant de voyager solo car on ne peut quasi échanger avec personne. Les gens sont soit le nez dans le téléphone, soit dans un bouquin. En plus le serveur m’a fait la remarque que partager la table, c’était pas pratique pour sa gestion, donc il préfère faire poireauter les gens que de servir plus de petits déjeuners. Il était quand même sympathique mais c’était un peu bizarre. La bonne surprise en redescendant, ça a été ce petit musée Max Moreau, un peintre belge assez connu de son temps qui a fini sa vie à Grenade et sa maison a été transformée en musée à sa mort. Jolie maison et jolie expo de ses oeuvres (des portraits essentiellement).
Je suis ensuite repassée à la chambre me reposer avant la nouvelle montée, vers 15h. Cette fois-ci, il pleuvait des cordes, ce n’était pas très motivant, sans billet, je n’y serais pas allée je pense. Février doit être le mois des scolaires, il y avait un nombre important de groupes de jeunes, qui crient, qui courent etc… après, heureusement, c’est bien géré, et malgré toutes les places vendues pour aujourd’hui, je n’ai jamais trouvé le site trop oppressant. D’ailleurs certaines parties ne sont pas visitées par les groupes, ça fait des bouffes d’oxygène ! Les palais nasrides, je pense que j’ai été un peu déçue. Évidemment, l’architecture est belle mais si on est déjà allé au Maroc ou en Ouzbékistan avant, on a déjà vu de beaux palais ou mosquées. Je pense aussi que le fait qu’on soit en hiver, pas mal d’arbres étaient sans feuille, et ça doit être plus beau et vert au printemps. Ça reste quand même une belle visite mais le generalife a été mon préféré et pourtant, ce n’était pas le plus couru.
Redescente avec un arrêt au parc des martyres, un joli parc avec des paons mais aucun martyr en vue et j’ai ensuite essayé de suivre la route des graffitis, des peintures murales de l’artiste Raul Ruiz mais ça a été un peu un bide. Certaines fresques sont en train de s’effriter ou le bâtiment a été démoli, bref la pêche a été maigre et en plus, gros orage, je n’ avais qu’une envie, me poser au chaud devant un chocolat bien onctueux. Assez facile à réaliser car il y a trois chocolateries vraiment proches de l’hôtel. Ensuite, au lieu de me calmer l’appétit, ça me l’a ouvert, j’avais même envie d’un gros bout de viande, j’ai commandé une presa de porc (encore un morceau comme le sécreto), servi avec des piments doux frits (piment padron) et des frites. Ça m’a fait du bien, je commence à en avoir un peu marre des tapas. 16 km de marche au compteur, je suis usée !
