Malacca

Journée culturelle s’il en est avec visites de musées jusqu’à la saturation ! Départ vers 8h30, à la fraiche ici, pour l’église St Paul. Sur le passage, joli petit marché où je me suis arrêtée : couleurs, odeurs, bruits, tout y est, y compris de surprenants petits pots tapissés de feuille de bananier, remplis d’une crème couleur chocolat. Pas osé gouté, ma témérité culinaire a ses limites. J’ai donné une offrande à un moine qui m’a valu un bracelet tressé (aux nombreuses vertus, j’espère !) en retour. J’ai revu également des légumes découverts aux Philippines, comme les fameux « string beans » haricots verts d’une longueur incroyable, facile à équeuter…Je trouve beaucoup de points communs entre les Philippines et la Malaisie, certainement dus à leurs colonisation par des européens. Je suis finalement arrivée aux ruines de l’église St Paul située au sommet d’une petite colline. Je ne suis pas fana des églises, surtout quand elles sont dorées et surchargées, mais là, la simplicité des murs bruts couleur brun sous des frondaisons vert tendre, alliée à un ciel bleu intense, un vrai régal pour les yeux. Sans parler du silence du lieu et de la fraicheur matinale, j’y serai bien restée plus longtemps. J’ai continué ma descente vers le fort « A Famosa », un vestige hollandais car du fort, il ne reste pas grand chose, le genre de monument qu’il faut avoir vu selon les guides, mais qui ne casse pas trois pattes à un canard. Après ça, j’ai embrayé sur une réplique du palais du sultan (détruit depuis par un incendie). Alors là, ils ont fait fort. Le bâtiment est gigantesque (tout en teck et sans clou) et la structure est vraiment superbe. Les collections intérieures sont un peu moins intéressantes (reconstitutions diverses et costumes plus ou moins défraichis, caractéristiques que je vais retrouver dans tous les musées de Malacca). Le palais est également entouré par un joli jardin fleuri, hélas très pourvu en moustiques…
Dans la foulée, j’ ai pris un ticket pour la «maison du gouverneur » située juste à côté (collections hétéroclites d’objets ayant appartenu aux différents occupants) mais ce ticket était aussi valable pour 4 autres musées, voici comment je me suis retrouvée à visiter en plus : le musée de la littérature (exposition sur les auteurs malais) le musée du gouvernement démocratique (rappel sur les différents types de gouvernement, quels ont été les différents sultans etc…) ainsi que le Stadhuys, monument hollandais remplis d’objets de cette époque. J’ai carrément craqué et laissé de côté le musée d’histoire. L’overdose était proche. Il était d’ailleurs 11h00 passées et je me suis offert un petit déjeuner le long de la rivière. Je pense que la nourriture est ici une des moins chères que j’ai jamais vues. Seulement 60 centimes d’euros pour deux toasts, deux oeufs et des haricots, je suis sortie bien calée.
Ensuite, je me suis mise en quête d’une coiffeuse. Comme toujours, la coupe s’effectue sur cheveux secs, les miens n’étant pas aussi lisses que les leurs, je ne pense pas être sortie une nouvelle fois avec le carré parfait mais il fait si chaud que ne plus avoir de cheveux sur la nuque est un vrai soulagement…
J’ai finalement fait une petite (grosse?) sieste pour fuir la chaleur et ne suis ressortie que vers 17h pour (encore) un musée, celui de la marine, dont le principal intérêt est d’être situé dans une reconstitution grandeur nature d’une caravelle portugaise (ou assimilée). Comme pour le palais de ce matin, le plus chouette est le contenant davantage que le contenu.
Pour finir la journée, diner indien succulent (poulet tandoori fondant et parfumé, dal et naan au fromage) dans un boui boui incroyable. La plupart des locaux commandent des rotis (sortes de crèpes servies sur des feuilles de bananier) qu’ils recouvrent ensuite de sauce et dégustent avec les doigts. Ambiance cantine, salle immense et dépaysement garanti. J’ai adoré.

Les voyages de Pascale

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