Bon, finies les iles, retour à la terre ferme. 8 jours de plage, c’est assez pour moi, c’était génial surtout les quatre derniers mais envie de m’étonner à nouveau, de découvrir d’autres endroits. Ce matin, je quitte donc Koh Adang pour Koh Lipe. Objectif : acheter un billet de bateau, passer une nuit à Pak Bara (peut etre si la ville me plait) puis rallier Hat Yai ou je dois prendre le train dimanche soir. Je ne veux surtout pas prendre un speed boat, ces monstres aux moteurs disproportionnés qui vous explosent le dos en tapant sur les vagues, mais un bon vieux ferry avec un pont ou je pourrais admirer le paysage. Problème, quand j’arrive à l’agence pour acheter le ticket, le seul ferry qu’on me propose va à Satun (adieu la nuit à Pak Bara) et j’ai 25 mn seulement pour le chopper. Ça va le faire tant bien que mal (heureusement que personne ne m’a filmée à l’embarquement, pour passer du long tail boat au ferry, il y avait plus d’un mètre de haut, deux gars ont du me hisser comme un paquet, enfin le ridicule ne tue pas :-)) mais ca en valait la peine. Sur le pont, quasi personne, petit vent, mer d’huile, paysages somptueux, nous avons longé Koh Tarutao et j’ai même vu le « sphinx » un rocher qui y ressemble un peu. Et surtout, j’ai encore eu un guide en la personne d’un malais ou malaisien (je ne sais pas comment on dit en fait). Cette fois-ci, c’est Ong (dont le premier prénom est Cedric), super sympa, avec qui j’ai discuté tout le trajet. A la fin quand il m’a dit qu’il avait 53 ans, je n’ai pas voulu le croire, on lui en donne à peine 35, mais il m’a montré sa carte d’identité pour me le prouver.
Il discutait avec l’équipage du bateau qui était thai alors que lui est malais, je lui ai demandé en quelle langue, il m’a répondu tel quel : « chinese patois », c’est comme ça que j’ai appris aujourd’hui que le mot « patois » nous a été pompé par les anglais. Le temps est passé très vite à discuter.
A l’arrivée à Satun (en fait Tammalang qui en est le port), je prends un songtaew (transport en commun thai) pour arriver à la gare des bus. Je ne veux pas prendre un minibus mais un gros bus qui sont souvent plus confortables. Certes, mais aussi beaucoup plus longs !!! Ca va me prendre presque 3h pour arriver à Hat Yai au lieu des deux heures annoncées. En plus, la gare routière est très excentrée, je dois prendre un moto-taxi pour rejoindre ma guesthouse. Mon quart d’heure de risque de la journée, en jupe, cheveux au vent (sans casque), sur un scoot au milieu d’une circulation de dingue, mais avec un chauffeur expérimenté quand même ! Je loge chez « Louise Guest house » mais aucune Louise à l’horizon, juste un chinois sympa qui fait l’accueil. Toutes les chambres sont vides, c’est 7 euros la nuit, et c’est à 100 m de la gare. Autour, des grands magasins et des bouis-bouis, on passe d’un extrême à l’autre. On se croirait dans le Chinatown de Bangkok car il y a aussi énormément de bijouteries chinoises et de restos qui proposent des soupes de nids d’hirondelles.
Je me décide pour un petit massage en attendant le diner et là, je suis tombée sur le salon du siècle. L’annonce indique « ancient massage » et je viens d’avoir un des meilleurs massages (le meilleur du séjour sans comparaison, j’ai filé un bon pourboire à la masseuse) possibles. Deux heures pour 6 euros, doux mais ferme. J’ai eu le corps intégralement pressé et contorsionné (suis bonne pour le cirque de Pékin) à l’exception de la poitrine et le ventre.
Pour finir, j’ai eu un peu de mal mais j’ai enfin trouvé du wifi dans un resto-bar sympa avec music live, très peu d’européens (on doit etre 4 si j’ai bien compté), bon « pad thai », bonne « chang beer », ça me finit bien cette journée.