Le vrai commencement des vacances. Pas de trajet, pas de sac à faire, une journée au même endroit. Encore un réveil difficile, on a du mal à s’adapter au décalage horaire. On commence en douceur avec un petit déj à l’hotel, puis nous partons à la recherche des bassins d’ablutions auxquels nous finirons par arriver non sans mal. C’est essentiellement ce qui m’a attirée ici, Nasik est sur la rivière Godivari, ce n’est pas le Gange mais c’est une rivière sacrée, tous les 12 ans, la ville accueille un pèlerinage de millions de personnes (Dizaine de millions même dixit le guide mais j’arrive pas à imaginer !!!). En tout cas, ce matin, c’est ici un jour normal, il n’y a qu’une ou plusieurs centaines de personnes, entre ceux qui se baignent, ceux qui lavent leur linge et les autres…Nous n’avons pas croisé d’autres touristes, c’était super, pas mal de personnes me demandaient de les prendre en photo, des enfants, des jeunes, ils rigolaient ensuite en se voyant sur l’écran. Une famille m’a aussi demandé, je ne voyais pas le bébé qui tétait sa mère, mais quand la mère l’a tourné pour le présenter à l’objectif, l’oeil était horriblement infecté, ça fendait le coeur, ils semblaient malgré tout contents d’être sur la photo, je n’ai pas donné d’argent à des gens qui n’en réclamaient pas, mais nous sommes partis avec un sentiment de malaise. Pour autant, c’était beau. Les couleurs des saris, des tissus qui sèchent, des cerf-volants, les reflets sur l’eau, envie de tout immortaliser au travers de l’objectif. J’ai aussi eu mon ticket habituel avec un indien (jeune et beau cette fois, je n’attire pas que les vieux dans les avions cf Malaisie ;-)), qui m’a dit que j’étais « beautiful ». Je l’ai remercié et lui ai montré Francis à deux pas en lui disant que c’était mon « boyfriend », mais a priori, ce n’était pas vraiment un problème pour lui !!!
Après cette balade, nous sommes rentrés manger quelques fruits et boire beaucoup d’eau, il fait un soleil de plomb et très très chaud. Francis trouve que c’est particulièrement pauvre, je ne sais pas si c’est que je m’habitue mais je ne trouve pas cet endroit plus pauvre que les villages des montagnes du Vietnam ou les bidonvilles de Nairobi ou les faubourg de Bangkok. Le différence est surtout ici sur le nombre de personnes, on est dans l’excès partout. La circulation : excessive. Le nombre de serveurs à la station service : excessif. Le personnel de l’hôtel : excessif. On sent bien qu’il n’y a même pas assez de travail pour tous, certains dorment sur les canapés, tout est surdimensionné.
Après déjeuner, une petite expédition pour « Sula wineyards », un des nombreux vignobles des environs. Pas d’excursion organisée même à l’hôtel, il faut louer un taxi pour l’aller, l’attente et le retour. Je n’ai pas raconté notre trajet gare-hôtel de la veille, mais il s’est effectué en rickshaw, appelé aussi tuk-tuk dans d’autre pays. En gros, un tricycle propulsé par un moteur de mobylette qui se démarre comme une tondeuse à gazon… 8 km à slalomer entre d’autres rickshaws à fond les manette, j’ai même du mettre la polaire, tellement ca décoiffait. Le taxi de référence ici, c’est le tuk-tuk, il y a des compteurs mais pas pour les touristes apparemment, ni les longues courses. L’autre problème du conducteur de rickshaw, c’est qu’il ne parle pas anglais, et n’arrive en général pas à comprendre (sans doute ma prononciation est-elle aussi à mettre en cause !) là où je veux aller. Pour le vignoble, ca n’a pas manqué…Alors, le scénario est toujours le même. Le chauffeur demande à des plus jeunes, souvent des étudiants de jouer les traducteurs. Finalement, nous partons mais nous sommes tombés sur le conducteur de plus prudent que j’ai jamais vu jusqu’à présent, il nous faudra plus de 30 mn pour faire les 15 km, avec tous les arrêts pour vérifier qu’il est sur la bonne route auprès des locaux plus les fois où je lui indique où tourner car il ne sait visiblement pas lire les panneaux. A l’arrivée, il veut partir sans nous attendre, il a a priori mal compris, le tarif semble aussi inadapté (200 roupies nous paraissaient aussi très peu chers pour l’AR et le temps d’attente), je lui dis que nous doublons le tarif pour qu’il nous attende, mais je ne suis pas sure qu’il ait bien compris. Avec tout ça, nous avons raté le début de la visite guidée de 15 mn, impossible de la rattraper et la prochaine est dans 45 mn. Le mot de Cambronne s’impose… On n’a pas envie de faire poireauter le chauffeur tout ce temps plus le temps de la visite, nous expliquons notre problème et miracle (mais ce genre de miracle est fréquent dans ces pays), on nous arrange un tour spécialement pour nous, un peu raccourci mais juste un guide pour nous deux, en plus ravi d’avoir affaire à des français (Wine is France and France is wine, selon lui !). On se balade au milieu des cuves, des barriques en chêne, et on aperçoit l’embouteillage (avec bouchons à vis, pas de bouchons de liège). On finit par la dégustation. Nous avons pris 4 vins mais il est possible d’en gouter 6 : Un pétillant (méthode champenoise en français sur la bouteille) honnête assez sec, un blanc demi-sec, un rosé pas mal du tout, proche d’un rosé français et un rouge avec un goût très spécial qui ne ressemblait à aucun vin français que nous connaissions. Le guide était vraiment intéressant et essayait d’adapter son anglais, nous sommes sortis ravis de cette visite.
Retour au même rythme qu’à l’aller, pépère, j’ai payé 400 roupies au chauffeur qui avait l’air satisfait, je me rends compte que le bizarre dodelinage de la tête de gauche à droite que nous prenions pour un signe de dénégation ne veut pas forcément dire « non » ici, c’est un peu difficile parfois à interpréter. Je me suis alors installée dans le jardin-terrasse de l’hôtel pour taper le récit et me suis rapidement fait alpaguer par 3 frères et soeurs entre 13 et 8 ans, curieux de tout, mon appareil-photo, mon pc, des chocolats que je pourrais avoir dans mon sac, j’ai eu un peu de mal à m’en débarrasser car ils me scotchaient vraiment à la fin. Les moustiques s’étant mis également de la partie, j’ai fini par me réfugier dans la chambre ou Francis bouquinait déjà au frais depuis un moment.
Coucou,
bien arrivés alors ..
tu me fais rever à la pause déjeuner .
merci pour ces couleurs qui illuminent la grisaille bretonne !!
profitez-en bien!
bises