Nuit entrecoupée, au final, j’ai du dormir 6h mais évidemment j’étais en plein sommeil au moment où le réveil a sonné. J’ai juste eu le temps de finir la mise à jour du site pour le premier jour, d’aller petit déjeuner de « siu mai » (bouchées vapeur chinoises à la farce indéterminée, vue la couleur, peut être un mélange de porc et crevette), et de boucler le sac. Ensuite, un petit enchainement de métro, train, bus m’a amenée au terminal LCCT (Low cost exclusivement réservé à l’usage d’Air Asia), pas le même qu’hier mais tout aussi loin ! Entre temps, un orage est survenu et des trombes d’eau se sont abattues sur la ville, le taux d’humidité doit etre exceptionnel, j’ai les cheveux qui frisent à fond. J’ai pu changer de place dans l’avion et me mettre près d’un hublot. Pas de regret, mon voisin était hautement antipathique (et l’est devenu encore plus à Rangoon quand il m’a soufflée la dernière chambre d’hotel single ;-)). On a survolé des côtes, des îles que je suppose être de Thailande, mais le plus beau, c’était à la descente sur l’aéroport, de belles rizières bien vertes, pas de constructions immondes, juste des temples dorés. Arrivée ensuite à l’aéroport (flambant neuf), les formalités d’immigration ont été super rapides, le plus long est de remplir les formulaires.
J’ai prix un taxi au comptoir, ca m’a couté 10$ au lieu des 8 annoncés sur le bouquin, je sais pas si c’est l’inflation ou si je me suis fait avoir, 40 mn plus tard, je me faisais déposer à Okawina Guesthouse après avoir discuté cinéma et football avec le chauffeur (Adjani, Delon, Belmondo, Montpellier, Rennes, Bordeaux, PSG, Toulouse, Lille). Pas de chance, c’était complet, je me rabats sur un deuxième choix pas trop loin, idem, il commence à faire noir, je me trimballe les deux sacs, j’arrive à une troisième adresse, et là (mais j’ai tué le suspens plus haut), pas de bol, la dernière single (à 23$ quand même !) est prise. Ouf, il reste des doubles, pas envie de continuer à chercher pendant des plombes, mais c’est 35$ petit déjeuner compris (J’aime bien faire croire à l’hôtelier que je veux 2 petits dejeuners pour le lendemain puisque je suis dans une double, en général, il fait une drôle de tête et ca n’a pas manqué). Sinon, pour ce prix, y a la clim, une fenêtre, une salle de bain nickel et un couvre-lit hideux. Dans l’absolu, je m’en fiche de payer exceptionnellement une chambre plus chère pour m’éviter de galérer, mais ici au Myanmar, c’est problématique à cause de l’argent. Comme il n’y a pas de distributeur, ni de paiement carte bancaire, on entre avec une somme en liquide, et il ne faut pas dépasser. J’ai un peu plus de 50 $ par jour, si toutes mes nuits d’hôtel sont à 35, ça va pas le faire, c’est sur ! Vraiment pas envie de me restreindre mais je sens qu’il va falloir compter…
Avec tout ça, il est déjà presque 7h, donc en route pour trouver de l’argent pour pouvoir diner. Le taxi et la chambre se paient en dollars mais pas les repas. Il me faut des kyats, évidemment tous les bureaux de change sont fermés, je demande à deux touristes qui me conseillent le Central Hotel (Taux de 770 pour 1$ et le caissier a déduit 500, je sais pas pourquoi mais j’ai pas trop cherché), ça me permet de quand même voir venir ! La bonne nouvelle, c’est qu’on peut plier les kyats, pas besoin d’en prendre soin comme des dollars, coincés entre les pages d’un bouquin, pour moi, c’est un Marc Lévy, car il écrit de petits livres, c’est donc moins lourd à transporter… Je me mets ensuite en quête d’un restaurant indien indiqué par le guide que je ne trouve pas et finis de dépit par pousser la porte d’un thaïlandais où je me la joue « valeur sure » avec un pad thai, des nouilles sautées au poulet, qui se révéleront pas exceptionnelles mais plutot copieuses.
Retour à l’hôtel pour vérifier si le wifi annoncé me permet de mettre à jour le site et dodo. Demain soir, bus de nuit pour Mandalay à 21h.