Ce matin, encore levée pas trop tard car je veux avant de partir faire une dernière visite, les vignobles de « Red Mountain ». Je suis passée devant l’autre jour à bicyclette, ce n’est pas très loin (20 mn à vélo) et après le vignoble indien visité en octobre, je continue ma tournée des caves étrangères ! J’ai quand même bien petit-déjeuné, la perspective de m’enfiler du vin sous le soleil avant 10h n’est pas très habituelle mais c’est tombé ainsi. Ce n’est pas la saison des vendanges, elles commencent en février-mars, j’ai quand même jeté un oeil à l’usine et ensuite j’ai dégusté. Comme en Inde, ils ont une formule dégustation de 4 vins types mais un allemand arrivé après moi à réussi à personnaliser sa dégustation. C’est pas cher (2000K pour 4 vins) et le site est agréable avec une belle vue, on peut même y diner pour des prix que j’ai trouvés raisonnables (plat entre 2 et 4 euros), le verre de vin est 2,5 euros, la bouteille à 10 sauf le pinot noir et le chardonnay plus chers. Donc, pour ma part, j’ai commencé avec un « sauvignon blanc », que j’ai trouvé très bon alors que d’habitude je n’aime pas trop le vin blanc, puis poursuivi avec un « rosé d’Inle », très semblables à nos rosés, puis un rouge « shiraz-tempranillo » que j’ai trouvé assez bizarre avant de finir sur un vin un peu sucré, le « Late Harvest ». Bien sympa même au petit matin. Retour au marché pour m’acheter un pancake au miel gouté l’autre jour, puis bouclage des sacs à la guesthouse. Mise à jour du site et déjeuner d’une dernière salade d’avocats avant le long trajet de retour. Départ en pickup à 13h, le temps de ramasser tout le monde, on arrive un peu avant 14h à Shwenyang, puis longue attente des bus. Des dizaines de touristes, à chaque bus, on se demande si c’est le notre, le mien est arrivé en dernier, vers 15h25, il n’est pas de première jeunesse mais ca va. Nous sommes 9 touristes pour 45 places, on a vu pire, deux anglaises, un australien, deux espagnols et trois allemands. Petit flottement quand nous avons eu un contrôle de police/douanes. C’est la seule fois où j’ai senti la crainte depuis que je suis ici. Grand silence dans le bus pendant la fouille de certains sacs et paquets de locaux, les douaniers ont même éventrés des brioches pour vérifier qu’il n’y avait rien à l’intérieur. Mes voisins birmans tenaient leur carte d’identité prête, je voyais le chauffeur jeter des regards inquiets par le rétroviseur, mais finalement les 4 hommes montés à bord sont descendus bredouilles. La descente de la route de montagne a été assez difficile, les routes sont ici en travaux perpétuels, entre les virages en épingles à cheveux, les charrettes à boeufs au beau milieu de la route et les tas de graviers à surmonter, j’ai eu quelques frayeurs mais ici, les chauffeurs sont bien plus prudents qu’en Inde ou aux Philippines. Pour la fin du trajet, super route, j’ai même vu une limitation de vitesse à 100, pas sure qu’elle soit souvent atteinte ailleurs, nous sommes donc arrivés, un peu après 5h30 du matin, soit moins de 14h30 de trajet avec deux films américains potables (Salt et Prince of persia) après nous avoir «soporifié » avec l’élection de Miss Pyon Yan (ou approchant) 2011 et quelques chansons de karaoké sirupeuses.