Mandalay

Je me suis levée à midi mais vraiment trop crevée par le décalage horaire et les nuits dans les transports. Niveau décalage, j’ai pris +3 à Oman, + 4 en Malaisie, -1.5 en Birmanie, soit + 5.5 au total. Un peu dur de ne pas s’y perdre mais ça permet de faire du calcul mental ! A Mandalay, il fait bien plus frais qu’à Rangoon, ce matin, en arrivant, on supportait les polaires. Ce midi, on a du plafonner à 28 alors qu’il faisait plus de 32 hier. Première tache de la journée, trouver un hotel moins cher. Oui l’argent est ici un vrai problème, les prix semblent avoir flambé, le taxi hier nous disait n’avoir jamais vu autant de touristes, la Birmanie est à la mode et c’est la pleine saison. Le bateau rapide pour Bagan coute 40$, vu ce que je mets dans les piaules, je ne peux pas a priori pour l’instant me le permettre. Une demi-heure plus tard, j’ai trouvé une chambre à 15$, je ne sais pas à quoi elle ressemble mais l’idée étant d’y passer le moins de temps possible, je m’en fiche un peu. J’en ai profité pour demander le prix du bateau « lent », c’est 12$,  ça va être vite vu, je pars dimanche en slow boat pour Bagan. Plus qu’à réserver une chambre là bas.

L’esprit un peu libéré des contingences matérielles, j’ai décidé de louer un vélo pour suivre un itinéraire conseillé par le lonely planet. J’y ai vite renoncé. Bien que les rues soient découpées à l’américaine, avec des numéros pour les verticales et horizontales, je me suis perdue un nombre de fois incalculable, et dans certains cas, même pas de signalisation ou alors en birman. Sinon, balade sympa, tout le monde me saluait, je n’ai pas croisé d’autres occidentaux en vélo, un peu stressant au début mais on s’habitue à slalomer, à éviter piétons, cyclistes et autres voitures. J’ai fini par m’arrêter pour me désaltérer dans un bar où j’ai été une fois de plus épatée par la connaissance de la France par des étrangers. Je suis tombée sur un type qui connaissait quelques mots par ci par là, les nom des 3 derniers présidents (plus de Gaulle), qui avait lu Voltaire, Sartre et sa femme, Mme de Beauvoir, j’en suis restée bouche bée. Bonne discussion sympa limitée quand même par notre anglais respectif.

Je suis repartie vers le fleuve et là, ca m’a fait un choc quand j’ai vu les paillottes sur l’autre rive et les gens en train de laver le linge dans la rivière. Comme en Inde, il y a des écarts très importants entre riches et pauvres et si on reste dans les villes, on a presque l’impression que la Birmanie est plutot développée (produits importés, Hi Tech, il y a même des bouquins sur facebook et twitter), mis à part qu’il n’y a pas d’éclairage public le soir… Ensuite, je suis partie visister la pagode  Mahamuni, très jolie et pour amateur de dorures ! J’ai échappé au droit de visite pour photographier car le guichetier était parti alors on m’a dit de passer. Pour finir, coucher de soleil sur les remparts du palais, vraiment sublime, j’ai beaucoup aimé.
Comme je n’avais rien mangé de la journée, je me suis offert un repas birman, un curry-riz avec plein de légumes épicés à côté, certains meilleurs que d’autres mais je suis sortie bien calée. Ça ressemble un peu au rice and curry sri lankais de mon point de vue. Dernière petite anecdote, au moment de l’addition, la caissière devait manquer de billet de 100 alors je me suis retrouvée avec un paquet de chewing gum à la place 🙂

Les voyages de Pascale

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