par Tant qu’à ne pas avoir fermé l’œil de la nuit, autant se lever tôt, c’est ce que j’ai mis en pratique des ce matin. J’avais faim en plus, hélas pas moyen de faire un petit déjeuner sympa, soit c’était riz et viandes voire fritures à la Philippine, soit le petit déjeuner de fast food, ‘Jolibee’, encore plus répandu que Mac do. Deux pancakes avec miel et beurre, et un sandwich de pancakes avec oeuf et bacon. Même pas de thé pour faire couler tout ça, mais bon ça m’a quand même calée.
J’avais deux objectifs ce matin, récupérer un adaptateur ou un chargeur aux normes locales vu que j’ai oublié le mien et changer de des euros.
Pour le premier, ce fut vite fait, un grand marché se tient juste a côté de l’hôtel. Pour le change des euros, j’ai vraiment galéré car ils ne changent que des Dollars dans ce quartier, je suis allée jusqu’au Mall of Asia sur les conseils d’un vieil expat (1h de marche aller-retour sous le cagnard) mais ça n’ouvrait qu’à 11h ! J’ai fini par changer à un ‘money changer’ glauque à un taux inférieur à l’aéroport ! Mais j’avais envie de quitter Manille et son insécurité, je suis toujours à l’affût, c’est fatigant.
Par contre, les Philippins sont toujours aussi sympathiques et prêts à aider. La dame de l’hôtel m’a dit que je n’avais pas besoin d’aller à une gare routière, qu’il fallait traverser les boulevards et en héler un. Je n’avais pas du tout envie de marcher avec le gros sac sur le dos, alors elle m’a commandé un tricycle (vélo) qui m’a déposée de l’autre côté, une épique traversée de 3 voies en vélo, et a attendu avec moi qu’un bus passe pour me porter mon sac, pour 50 centimes d’euros… J ai donné un peu plus car pas de monnaie et le type était super gentil.
Dans le bus, pareil, les gens sympas et souriants, j’ai payé le ticket et mis deux heures à arriver à Tagaytay (dire Tag-aie-t-aie). Plus on s’éloignait de Manille, plus le temps se couvrait avec du vent et des averses. J’ai déjeuné de quelques siu mai (bouchées vapeur) avant de prendre un tricycle (moto) cette fois ci pour descendre dans le premier cratère du lac Taal où se trouve mon hébergement.
La descente est fabuleuse avec une route sinueuse, on a, par moment, de magnifiques points de vue sur le lac au milieu d’une végétation luxuriante.
A l’arrivée à l’hôtel, environnement extérieur superbe avec belle piscine et vue sur le lac, mais chambre moyenne qui sent le renfermé et avec eau froide !
Je n’ai pas pu résister à l’appel de la piscine, surtout qu’il y a eu quelques beaux rayons de soleil à ce moment là. Mais vers 15h, la fatigue m’a gagnée et grosse sieste, suivie d’un massage et d’un dîner végétarien (shop suey très bon), arrosé d’une san Miguel ligth (100 kcal, pourquoi se priver ? :))
Les voyages solo sont une occasion unique de se poser, je réfléchissais d’ailleurs au temps en général, à l’impatience de notre société occidentale, du tout tout de suite… Je suis en vacances, je peux perdre 1h30 à attendre un taxi ou 2h pour parcourir 70 km. Prendre le temps de regarder, de contempler, de lever le nez des téléphones portables, ça libère l’esprit de ne pas être pressée, de ne pas être tout le temps en train d’avoir le sentiment de courir après le temps. D’ailleurs demain, c’est journée ‘libre’, je dois aller en haut du volcan mais tranquille, j’ai la journée pour faire ça…
