Massada – Ein Gedi – Ein Bokek

Pfff quelle nuit en dortoir… A 4h du matin, ça a commencé à bouger pour grimper à Massada au lever du soleil, dur de se rendormir… Enfin je me suis levée à 8h, assez fraîche pour attaquer la journée ‘Mer Morte’. Je me suis d’abord rendue à Ein Gedi, un parc national vraiment chouette, avec promenade familiale au milieu de cascades. J’ai voulu ensuite attaquer plus haut mais c’était carrément casse gueule, redescendre me faisait peur, alors j’ai fait demi tour après avoir profité du point de vue. Ce matin, en plus, c’était plutôt ensoleillé donc jolies photos lumineuses. A noter qu’en arrivant à Ein Gedi, la route fait un décroché étrange avec des panneaux mettant en garde contre des ‘sink holes’, des ‘pits’, je me suis demandé s’il y avait eu des combats et des mines devant cette zone interdite d’accès avec des bâtiments désaffectés. En rentrant, je voulais prendre de l’essence, Google maps m’indiquait une station service, bizarre, je ne l’avais pas vue à l’aller mais je peux être distraite parfois. Pour autant, pas de station au retour mais je me suis rendu compte qu’elle était dans le périmètre interdit. Heureusement, avec Internet, on trouve réponse à toutes les questions…
Un ‘sink hole’ s’appelle en français ‘doline’ et au Mexique ‘cenote’. La mer morte baisse d’1m par an, laissant derrière elle des cavités remplies de sel. L’eau de pluie désagrège ce sel et les cavités deviennent fragiles et s’effondrent, faisant des trous énormes de plusieurs mètres. C’est exploitation massive de la mer morte et des rivières qui l’alimentaient, comme le Jourdain, qui crée cette situation. Ce qui m’a choquée, c’est la rapidité d’évolution puisque les zones condamnées l’ont été récemment (la station service est encore référencée sur Google maps) mais sans pour autant que rien ne soit fait pour inverser la tendance. En 2018, l’état israélien a décidé d’indemniser la région qui en plus de perdre des plages qui ont du être fermées comme celle de ein Gedi ou mineral beach plus au nord, perd aussi des dattiers, grosse source de revenus du coin. Le constat a été fait par l’état qu’il n’y a rien à faire…. Forcément, quand j’ai vu ce soir les immenses usines de Dead Sea Works grandes et colorées comme un parc d’attraction, l’enjeu industriel doit être important. Tous les jours, on parle d’écologie et de planète qui part en lambeaux mais aujourd’hui, j’ai vu vraiment les effets d’une surconsommation des ressources naturelles. Beurk. Un article qui résume tout ça en images (qui font froid dans le dos)  : https://www.haaretz.com/st/c/prod/global/deadsea/eng/5/

Je comptais m’arrêter au spa d’ein gedi mais les mauvaises critiques et le temps maussade m’ont dissuadée et j’ai tracé vers Ein Bokek. Cette station balnéaire ne m’avait pas fait super impression avec ses immeubles années 70 mais finalement, la plage était sympa et bon enfant, les quelques boutiques de souvenirs amenaient de l’animation mais on se croyait un peu en Russie car tout est traduit en russe. J’ai pris mon petit bain d’eau salé, rincage à l’eau claire suivi d’un bon déjeuner : houmous, falafels et jus de grenade, le tiercé gagnant…
Pour finir, je suis arrivée au Moshav de Heot Hakikar, petites maisons proprettes et bien arrangées mais déception sur l’accueil, tout à distance, sans compter que j’avais réservé un dortoir de deux où nous sommes trois… Tout est fermé, c’est shabbat, pas de dîner en vue. Pas de bonne humeur ce soir, toujours à traîner ma mini crève, à voir demain si ça s’arrange !

Cascade de David
Wadi David
Falafels houmous jus de grenade
Plage de Ein Bokek
Ein bokek
Du sel…

Les voyages de Pascale

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